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Pourquoi l’or est meilleur que le papier

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Extrait des Archives : publié le 15 mars 2012
1462 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Rubrique : Histoire de l'or

 

 

 

 

La question que se posent le plus fréquemment les théoriciens du marché haussier est de savoir à quel prix vendre. Ce questionnement prouve un manque de connaissances quant à la raison même pour laquelle acheter de l’or. Néanmoins, la réponse la plus simple devrait être ‘Lorsque la monnaie papier cessera de perdre de la valeur’. Cette réponse devrait ouvrir les yeux à tous ceux s’étant un jour posé cette question sur le fait que, si investir sur une monnaie fiduciaire revient à spéculer, ce n’est pas le cas pour ce qui est d’investir sur les métaux précieux.

 

Voilà qui résume toute l’étendue du problème. La plupart des gens aperçoivent la monnaie papier comme étant l’unique moyen d’échange ou réserve de valeur, dans la mesure où, après tout, la monnaie fiduciaire est leur unité de compte de référence. Ils voient le prix de l’or grimper plutôt que de voir la valeur de leur monnaie fiduciaire s’effondrer. Parce que la monnaie papier est l’unité de compte utilisée par tout un chacun, elle est souvent aperçue à tort comme étant l’actif financier ultime. C’est également là l’approche qu’ont les gestionnaires d’actifs par rapport à l’investissement : leurs retours sur investissement se calculent en termes de papier monnaie. Ces gestionnaires d’actifs apprennent souvent à étendre leur risque d’investissement sur plusieurs actifs de classe inférieure afin d’augmenter leurs profits.  Ainsi, les gestionnaires d’actifs s’imaginent que les métaux précieux sont une classe inférieure d’actifs. L’ensemble du système moderne de gestion d’investissement fonctionne de cette manière.


Cela explique pourquoi les portefeuilles d’aujourd’hui ne sont que très peu exposés aux métaux précieux, bien qu’il existe d’autres raisons à cela. Les fonds d’investissement se sont rapidement accrus depuis les années 1970 sur le dos de la monnaie et de l’expansion du crédit. Cette expansion monétaire a alimenté à la fois de nouveaux fonds d’investissement et les prix des actifs, dans le même temps que l’or et autres investissements du même type devenaient démodés tout au long d’un marché baissier ayant duré de 1980 à 2000. La combinaison de ces deux facteurs a placé l’exposition des portefeuilles d’investissement sur les métaux précieux à des niveaux extrêmement bas. L’or n’était plus considéré comme étant une classe d’actifs lorsqu’en 1990, la théorie du portefeuille d’investissement évoluait. La génération actuelle de gestionnaires d’actifs ne le considère tout simplement pas.


En conséquence, des gestionnaires de fonds de tous types investissent sur le marché des obligations, la bourse, les actifs fonciers, les devises étrangères et en moindre mesure sur les matières premières. De temps en temps, ils spéculent sur les métaux précieux, mais seuls quelques gestionnaires d’actifs comprennent réellement que l’or est la protection ultime contre la dévaluation des monnaies. Après tout, si vous prenez comme référence la monnaie papier, alors cette dernière doit être considérée comme étant votre position ‘non-risquée’. Le fait que la monnaie fiduciaire ne soit pas sans risque est quelque chose que les individus n’étant pas trompés par la gestion moderne de portefeuille d’investissement sont bien plus en mesure de comprendre.


L’accumulation globale de lingots et pièces d’or et d’argent s’est accrue à un rythme accéléré au cours de ces trente dernières années. Ce phénomène a compromis les banques centrales, ces dernières ayant été largement actives dans le processus de suppression du prix des métaux précieux. Le résultat est que d’importantes quantités d’or et d’argent sont passés d’entre les mains des banques centrales et des gouvernements jusqu’à celles des investisseurs privés. Rien de tout cela n’est clairement observable dans les statistiques, en partie parce que les banques centrales impliquées refusent de délivrer quelque information précise que ce soit au sujet de leurs ventes, swaps et prêts, et en partie parce que les individus investissant sur les métaux précieux opèrent en secret, au-delà des possibilités du domaine statistique.


La raison pour laquelle ces individus investissent sur les métaux précieux est l’hypothèse de base de cet article : ils se débarrasseront de leur or lorsque la monnaie cessera de perdre de sa valeur. Nous devrions ainsi considérer l’étendue de cette perte de valeur. En 1973 étaient disponibles 1120 dollars de demandes de dépôts plus devise papier pour chaque once d’or détenue par le gouvernement des Etats-Unis[i]. Aujourd’hui, si l’on inclue les excès de réserves détenus à la Fed ainsi que les 600 milliards de dollars devant être imprimés au cours de ces sept prochains mois, alors nous en sommes à 26512 dollars [ii]. En 1973, il existait douze fois plus de dollars que d’onces d’or au prix marché, contre plus de 20 fois aujourd’hui. Les dollars papier sont donc plus sous-évalués aujourd’hui en termes d’or qu’ils ne l’étaient lorsque le prix d’une once d’or était de 100 dollars.


La quantité de monnaie papier continuera de croître dans le même temps que le monde ne cessera de lutter contre les problèmes qui le parasitent. Chaque jour, notre plus grosse peur de la veille se matérialise. Les gouvernements, poussés par les pressions sociales plutôt que par des objectifs économiques impartiaux, forcent leur chemin vers la création monétaire, alors que le plus gros problème qui les attend est l’inévitabilité d’un effondrement général du système bancaire.


C’est cela même qui a poussé les grands pontes de l’Europe à s’effrayer de la situation Irlandaise. La BRI ne cesse de clamer que le poids de la dette Irlandaise pour les investisseurs privés s’élève à 791 milliards de dollars, dont une grande partie provient du secteur bancaire. L’Irlande à elle seule ne fera peut-être pas s’effondrer les banques Européennes, mais l’effet domino entraîné par la contagion de ce problème y parviendra.


Une telle situation n’est bien entendu pas tolérable. Oubliez les banques que l’on a surnommées ‘too big to fail’. Les politiciens, et donc les banques centrales, n’ont d’autre choix que d’intervenir. Mais que peuvent-ils bien faire ? Ils ne peuvent pas financer de plan de sauvetage par le biais de taxes, et ils sont déjà plus endettés que le marché des obligations ne puisse le supporter. La seule option qui leur reste est de noyer le système de monnaie papier. C’est simplement là le moyen que les gouvernements utilisent pour gagner du temps.


Cette analyse semble malheureusement sensée, bien que nous espérions tous que je me trompe : elle s’est cependant prouvée juste tout au long de ces derniers mois. L’intérêt grandissant envers les métaux précieux est uniquement dû à l’idée générale que l’impression monétaire ne cessera pas, et accélèrera de plus en plus afin de pouvoir racheter les dettes. Alors que les effets de l’inflation monétaire sur l’inflation des prix ne sont que rarement équivalents, nous savons, au regard des lois économiques et de notre expérience historique, que ces dernières sont toutes deux liées par des éléments de cause à effet. Nous pouvons donc dire que la monnaie papier continuera de perdre de sa valeur, du moins dans le futur proche.


Mais l’inflation accélérée des prix n’affecte pas uniquement la monnaie en tant qu’actif. Les obligations, communément le composant principal de tout portefeuille d’investissement conventionnel, perdront de leur valeur plus rapidement encore que la monnaie. Les actions auront la chance de pouvoir s’accorder à la valeur de la monnaie dans le même temps que les rendements sur obligation tomberont dans la récession. Les marchés immobiliers seront frappés par cette augmentation des rendements sur obligation, et les loyers augmenteront de façon à accentuer encore plus les effets de l’inflation. Seules les matières premières, qui sont considérées comme des actifs de classe inférieure par la plupart des portefeuilles d’investissement, seront plus performantes que la monnaie. L’Histoire confirme également que l’or et l’argent sont les meilleurs investissements en temps d’inflation [iii].


En pleine crise financière, ceux qui ont délégué la gestion de leurs investissements à des gestionnaires d’actifs se sont uniquement acheté l’illusion d’une sécurité financière. Ils sont entièrement exposés à des actifs dépendants de la monnaie elle-même, dans la mesure où ils possèdent des quantités négligeables d’or. Systématiquement, cela signifie que les portefeuilles d’investissement sont devenus dépendants de la stabilité financière.


Cela fait de l’or et de l’argent, qui ne sont en rien de la monnaie papier, une classe d’investissement sans risque. La monnaie papier peut bien être le moyen d’échange et l’unité de compte la plus répandue, l’or et l’argent demeureront des valeurs refuge en temps de troubles, et ce peu importe leurs prix respectifs.


Si quelqu’un vous demande quand vous vous déciderez à vendre votre or ou votre argent, souriez-leur gentiment et dites-leur ‘Lorsque la monnaie papier cessera de perdre de sa valeur’.

 

[i] Voir “Gold backing for 26 major currencies” (page 216 du livre “You can profit from a monetary crisis”, écrit par Harry Browne et publié par Macmillan en 1974).

 

[ii] Les quantités de dollars aujourd’hui disponibles s’élèvent à 6934 trillions de dollars. La Fed détient 8133,5 tonnes.

 

[iii] Voir l’expérience Allemande de 1918 à 1923.


 

Alasdair McLeod

 

 

 

 

 

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Ironie du sort, une preuve majeure de la faillibilité de l'investissement en monnaie papier vient d'être apportée :
Le gouvernement de Chypre a reçu une aide de 10 milliards d'euros et en contrepartie il va taxer les comptes d'épargne (= investissement le plus courant en monnaie papier/virtuel) de sa population et retenir les intérêts à la source.

Quand on a un lingot d'or chez soi, on est seul responsable, on peut le cacher, personne ne le trouvera.
Quand on a 40 000 euros en banque, l'état peut se servir à sa guise.

Sinon, d'un point de vue plus théorique, la monnaie papier sert de référence non pas en raison de sa stabilité (qu'elle n'a pas), mais tout simplement parce que c'est le plus petit dénominateur commun.
Je m'explique :
- Une société cotée en bourse a des problèmes, le cours de ses actions chute : les 10 000 actionnaires trinquent.
- Une monnaie s'écroule : c'est toute une nation (ou toute une zone de monnaie unique) qui trinque.

Quand on est actionnaire et qu'on perd, on se tape la honte devant le voisin. Quand la monnaie dévalue, on ne se tape pas la honte car le voisin aussi se retrouve victime de l'inflation. C'est un sentiment psychologique de "solidarité" sociale. Quand tout le monde souffre c'est moins grave que quand on est le seul à souffrir.

Pareil pour la cotation des obligations d'état : les USA sont considérés comme étant la référence ultime en matière de garantie (mis à part le fait que le 27 mars ils seront en défaut de remboursement à moins de relever une énième fois le plafond).
Pourquoi ?
Parce que les USA ont peu de dettes ? (haha, quand on voit que rien que la ville de Detroit a 14 milliards de dollars de dette)
Parce que les USA sont à priori fiables ? (ok, pas bien de mélanger, mais quand même, quand la Californie est au bord de la faillite..... )
Non
Tout simplement parce que le jour où le gouvernement américain fera défaut, c'est le monde entier qui trinquera.

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RalphZ - 16/03/2013 à 09:15 GMT
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