Dans le monde
entier, les taux d'intérêt grimpent à cause de
l'inflation, et les risques de défaut de paiement augmentent. Les
prêteurs veulent une compensation pour le risque de ne pas être
remboursés. Lorsque la devise semble perdre du pouvoir d'achat, les
prêteurs veulent rattraper la perte en collectant plus
d'intérêts -- que les emprunteurs sont prêts à
payer, anticipant une dépréciation supplémentaire de la
devise.
- Dans le cas de la dette gouvernementale, le risque de défaut de
paiement est minimal puisque, si besoin est, le gouvernement débiteur
peut toujours imprimer ce qu'il doit. La hausse des taux
d'intérêt sur la dette gouvernementale reflète donc
clairement la hausse des pressions inflationnistes. Et cela constitue sans
aucun doute un facteur positif pour l'or.
- Aux Etats-Unis, les taux d'intérêt sur la dette
gouvernementale à 12 mois augmentent depuis trois ans -- ces attentes
d'une hausse de l'inflation sont cohérentes avec la vigueur de l'or et
de l'argent sur la même période.
** Selon une théorie répandue, la hausse des taux
d'intérêt est néfaste pour le prix de l'or. En
réalité, c'est tout le contraire.
- Il y a un élément-clé pour les taux
d'intérêt : leur niveau une fois l'inflation soustraite. Si l'on
se fie à cette mesure, ils ne sont pas élevés aux USA
actuellement. Même si les taux ont grimpé, l'inflation a elle aussi augmenté, si bien que le taux
réel effectif est encore bas. Mais la hausse de l'inflation
mènera à des taux plus élevés.
- Au cours des 12 derniers mois, l'IPC américain a grimpé de
4,2% et atteint 5,2% annualisés à ce jour en 2006 -- qui se
sont accélérés à 5,7% annualisés au cours
des trois derniers mois. Malgré tout, avec des taux sur les T-Bonds de
court terme aux alentours de 5%, on est encore près de zéro
après inflation.
- Et les taux d'intérêt réels sont quasiment certainement
plus bas qu'il n'y paraît. Afin d'éviter d'avoir à
publier une inflation en hausse, le Département américain du
commerce a trafiqué ses chiffres ces dernières années.
Un exemple : dans ses calculs de l'IPC, il prend en compte les loyers
résidentiels plutôt que le coût des maisons, ignorant
simplement l'augmentation vertigineuse des prix de l'immobilier. Mais
désormais, ce tour de passe-passe pourrait avoir l'effet
opposé, les loyers continuant de grimper tandis que les prix des
maisons calent. Il y a plus encore : le taux d'équivalence des loyers
comprenait la déduction des charges incluses dans le loyer, si bien
qu'à mesure que les prix de l'énergie grimpaient, le taux
d'équivalence des loyers était calculé pour être
plus bas que les loyers eux-mêmes. Nous pourrions écrire un
livre entier sur les magouilles gouvernementales, mais le point à
retenir est que l'inflation est plus élevée que l'indique le
gouvernement. En poussant ce raisonnement, cela signifie que l'une des
mesures de l'inflation les plus surveillées prend déjà
en compte de grandes hausses. Lorsque le grand public découvrira des
chiffres de l'inflation plus élevés, ce sera un choc -- que
refléteront les taux d'intérêt.
- Lorsqu'on se place de ce point de vue, la récente chute des
métaux -- courte mais sévère --, n'a que peu
d'importance pour les investisseurs. L'or est allé plus vite que la
musique, les traders, qui avaient fait jouer l'effet de levier à
l'excès, en ont d'abord profité, puis ont paniqué, et le
prix a chuté.
- Mais rien ne change dans les conditions générales pour l'or
et l'argent-métal. Le monde continue d'être inondé par un
océan de dettes, dont le niveau grimpe encore grâce aux flots de
dépenses provenant des Etats-Unis et d'autres gouvernements. Les
gouvernements, lourdement endettés, sont encore poussés
à la dépense par leurs administrations, et la bureaucratie les
empêche de réduire leurs dépenses -- s'ils le
voulaient... Et ce sans parler de la guerre en Irak, dans le cas des
Etats-Unis.
- En fait, la situation est bien pire -- "intraitable", comme l'a
récemment déclaré Paul Volcker
-- que lors de l'approche du marché haussier de l'or dans les
années 70. A l'époque, l'économie n'était pas perchée
sur une bulle immobilière, elle-même perchée sur une
épingle. A l'époque, les banques centrales du reste du monde
cherchaient encore des dollars. A l'époque, on ne trouvait pas de
centaines de milliers de milliards de dollars en produits
dérivés exotiques.
- Et à l'époque, les étrangers -- dont bon nombre sont
désormais hostiles aux USA -- ne détenaient pas des milliers de
milliards de dollars d'actifs dans leurs réserves.
Doug Casey
CaseyResearch.com
Doug Casey est l’auteur
de “Crisis Investing”,
un des plus grands best sellers sur
l’investissement. Il a aidé des dizaines de milliers
d’investisseurs à s’enrichir. Sa lettre mensuelle :
the International
Speculator,qui
est désormais dans sa 26° année, recommande seulement des
sociétés qui ont un potentiel de hausse
à deux ou trois chiffres dans l’année à
venir. Cliquez
ici pour plus
d’information.
Doug Casey est contributeur à 24hGold.com. Les vues
présentées sont les siennes et peuvent évoluer sans
qu’il soit nécessaire de faire une mise à jour. Les articles
présentés ne constituent en rien une invitation à
réaliser un quelconque investissement. L’auteur,
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