L’une des raisons pour
lesquelles la reconstruction de l’Irak est vouée à l’échec nous est apportée
par l'histoire
du Kurdistan.
Suite à la première guerre
mondiale, les Alliés ont tracé les frontières géographiques sans se soucier
des frontières culturelles, et assigné des zones Kurdes aux Etats d’Irak et
de Syrie, sous protectorat français et britannique.
Si vous ne voulez pas blâmer
Bush, alors blâmez les Anglais.
Mais peu importe qui vous
blâmez, voici la réalité du moment : Kurdish forces step
into security void in disputed Kirkuk
Des combattants kurdes ont été déposés jeudi par bus entiers
dans la périphérie de Kirkuk, pour défendre une ville qu’ils disent sur le point
d’intégrer leur région autonome depuis le départ des troupes irakiennes.
« L’armée irakienne n’a pas réagi, elle ne s’est pas battue.
Elle a laissé ses armes derrière elle. Elle n’a même pas emporté ses
uniformes », a expliqué Tayeb Younis, jeune membre du peshmerga, l’armé de défense
de la région kurde autonome. « Nous sommes très heureux – c’est la
première étape de l’intégration de la ville au gouvernement régional kurde ».
Le retrait soudain des troupes du gouvernement central est
un signe de la rapidité à laquelle l’Irak pourrait se diviser en plusieurs
territoires kurde, shiite et sunnite. Depuis que les militants de l’Etat
islamique en Irak et au Levant ont saisi Mosul dans la journée de mardi, ils contrôlent
un territoire qui s’étend sur plus de 10% de la superficie du pays.
« L’armée a échoué. Il est de notre droit de défendre
cette région », a dit Rawan Mullah Mahmoud, responsable
adjoint de l’Union patriotique kurde de la province de Kirkuk. « L’Irak
est entré dans une période difficile, et la situation pourrait durer au moins
un an ».
La base militaire irakienne de la province de Kirkuk contiendrait
selon les locaux plusieurs milliards de dollars d’armement et d’équipement.
« Près de 500 véhicules ont été volés et plus de 200
ont été brûlés », a expliqué Mr Younes, combattant du peshmerga, alors que
se déroulaient les pillages. « Nous ne pouvons pas mettre fin à la
situation, parce que nous ne voulons pas être pris pour des partisans de l’armée
irakienne, mais les troubles pourraient causer des problèmes avec les autres
communautés de la région », a-t-il dit en faisant référence aux
populations arabe et turkmène.
Hisham
Hashem, un marchand arabe, a dit qu’il accepterait l’arrivée
de quiconque se montrera capable de maintenir le calme dans les rues des
alentours. « Je me moque de qui viendra prendre le contrôle, que ce soit
l’armée ou le peshmerga ».
Hussein avait le contrôle
Saddam Hussein avait le contrôle. Aujourd’hui, les
marchands prient pour que n’importe qui viennent reprendre le contrôle.
Malheureusement, personne ne vient le faire, et l'Irak se brise en mille morceaux.