L’actualité de la semaine est marquée par des nouvelles tensions entre
l’OTAN et la Russie et par des décisions pleines de conséquences
protectionnistes pour Donald Trump aux Etats-Unis. Pour autant, le cours de
l’or ne réagit pas encore… Celui du bitcoin, par contre, souffre beaucoup des
décisions de Google quant aux publicités. Le tour des dernières infos dans
cette revue du web !
Cours de l’or : le métal précieux se cherche une tendance
Les cours de l’or ne réagissent pas encore aux tensions qui marquent les
relations entre la Grande-Bretagne et la Russie. Dans l’affaire
d’empoisonnement d’un ancien espion en Grande-Bretagne, les Britanniques ont
reçu le soutien de l’OTAN. Incertitude politique et économique aux Etats-Unis
aussi, sur fond de doutes autour du plan de relance de Donald Trump, qui
vient de limoger son chef de la diplomatie pour le remplacer par Mike Pompeo,
dont les positions sont plus tranchées sur plusieurs sujets sensibles… comme
le protectionnisme et l’accord sur le nucléaire iranien. En résumé, les
investisseurs sont dans l’attente, et le cours de l’or se cherche une tendance.
Google se prononce contre le bitcoin qui perd (encore) de la valeur
Que se passe-t-il quand les géants du digital se prononcent contre le bitcoin
? On en a justement l’exemple ces jours-ci. Google a annoncé le bannissement
des publicités pour les « produits financiers non réglementés et spéculatifs
», avec en ligne de mire le bitcoin selon un article de Forbes paru ce 16 mars.
Cette annonce fait suite à celle de Facebook il y a quelques semaines, qui
avait déjà « fait part de son intention de contrôler les publicités relatives
aux cryptomonnaies ». Résultat donc, une nouvelle baisse du cours du bitcoin
: dans un article du 15 mars, Boursier.com parle même d’un
effondrement du cours. « Le Bitcoin décroche de 6% sur 24 heures et revient
sur les 8.000 dollars (….). Il abandonne près du cinquième de sa valeur sur
une semaine. »
Sur le sujet du bitcoin, je vous partage de nouveau cette interview
de Jean-Charles Cabelguen, expert de la fintech et de la crypto-économie,
pour mieux comprendre la réelle innovation : celle de la blockchain !
Réflexion sur les monnaies numériques émises par les banques centrales
La monnaie numérique est toujours un réel sujet, et cette semaine c’est la
banque des règlements internationaux (BRI) qui a publié un rapport à ce
sujet. La réflexion est initiée en amont du G20, qui doit se tenir dans
quelques jours à Buenos Aires (Argentine).
Dans un article du 12 mars, LeFigaro.fr rappelle
l’objectif du rapport : comprendre et comparer « les mérites et les
inconvénients de monnaies numériques qui pourraient être émises par des
banques centrales, et non par des opérateurs privés comme le sont
actuellement les crypto-monnaies ». Ce qu’il en ressort ? « Elles
pourraient entre autres accroître le poids des banques centrales dans
l’économie, peser sur les dépôts au détriment des banques et in fine sur leur
capacité à octroyer des crédits ou encore exposer les banques centrales à
d’avantage de risques en termes de cyber-sécurité. » Un risque de « bankrun »
numérique selon LaTribune.fr
Il n’y a pas de monnaie sans confiance, c’est un fait – et en cas de «
bankrun » numérique, quelle serait l’alternative proposée par les banques
centrales ? Un sujet que j’avais déjà évoqué sur le blog dans l’article
« Quelles alternatives à la création monétaire ».
Monnaies locales : encore des nouvelles initiatives !
Nîmes va aussi se mettre à la monnaie locale. Dans un article du 12 mars, France3 relaie l’initiative menée par
un collectif citoyen : ce sera le krôcô, disponible dans les commerces
adhérents d’ici la fin du mois de mars. France3 relaie le témoignage d’un des
membres du collectif : « Adhérer pour moi c’est faire partie d’un système qui
ne va pas changer le monde, mais qui fait qu’on a la maîtrise. Je sais où va
aller mon argent, à qui il va aller. Je sais qu’il va tourner, mais pas
fuiter dans des secteurs qui ne me plaisent pas. »
Dans les Pyrénées orientales, la monnaie locale de Prades a déjà été
lancée, même si elle peine encore à se faire connaître. Le soudaqui – c’est
son nom – n’a pas encore séduit tous les commerçants, mais a fait évoluer ses
conditions d’adhésion pour inclure plus de professionnels. « D’après ses
promoteurs, la monnaie locale mériterait aussi un petit coup de pouce des
collectivités locales, frileuses à appuyer le projet », détaille FranceBleu.fr dans un article du 14 mars.
A Mayenne enfin, c’est la G1 qui fête sa première année : avec succès
puisqu’elle compte déjà 2000 utilisateurs. Son originalité ? Elle est
numérique : selon Ouest-France, elle « permet à des particuliers et des
entreprises de réaliser des transactions financières, en dehors du circuit
monétaire institutionnel. »
Insolite : un avion russe perd sa cargaison… de lingots d’or et de
platine
Qui veut des lingots d’or ? C’est une information insolite qui est relayée
par plusieurs médias ces derniers jours. Un avion russe a rencontré un
incident au décollage de Iakoustk, en Sibérie : une trappe s’est ouverte et
une partie du chargement s’est déversée sur près de 26 kilomètres depuis la
piste. Et pas n’importe quel chargement puisqu’il s’agissait de lingots d’or
et de platine. Une vidéo circule sur les réseaux sociaux, comme ici sur
Twitter. Le Siberian Times parle aussi de diamants dans la cargaison.
Ok. Gold rain drops looked that way on Yakutsk Airport’s
runway. Pretty heavy and sonorous… Video by transport police from Whatsapp. pic.twitter.com/YYiO1P6lh7
— Bolot Bochkarev (@yakutia) 15
mars 2018
Selon une information relayée hier par 20minutes.fr, 172 lingots d’un
poids total de 3,4 tonnes ont été retrouvés, « pour une cargaison totale
dépassant les 9 tonnes, a indiqué la branche locale du ministère de
l’Intérieur citée par l’agence publique TASS, avant de préciser que
l’accident aurait été provoqué par une mauvaise fixation à l’intérieur de
l’avion. » Il reste donc encore des lingots à retrouver… mais je rappelle
quand même que Iakoutsk, en Sibérie centrale, est la ville la plus froide du
monde !
La revue du web hebdomadaire de loretlargent.info est établie à partir
d’articles ayant trait à l’or, directement ou indirectement et qui nous
paraissent dignes d’intérêt. Les propos cités n’engagent toutefois que leurs
auteurs.