Je passe le discours « brillant » et totalement creux « Chers
trolls, haters, têtes d’œuf anonymes, qui vous croyez seuls cachés derrière
vos écrans, qui êtes petits et lâches, sachez que nous nous battrons pour
vous mettre face à vos responsabilités (…) c’est la fin de l’impunité »…
En effet tout cela ne veut rien dire, et entendre cela à l’Assemblée
Nationale montre bien le niveau actuel et affligeant de ceux qui président
aux destinées de notre pays.
J’aurai aimé plutôt apprendre ce qu’est un propos haineux… quelle est la
définition d’un propos haineux.
J’eusse aimé que nous nous interrogions sur la nécessité ou pas de
réprimer l’expression de la « haine ».
Faut-il éradiquer des mots au risque de créer des maux plus grands sous
forme de violence par exemple puisque l’on sait tous que la violence arrive
lorsque les mots ne suffisent plus.
Interdire l’expression même parfois abjecte, n’est-ce pas en réalité,
créer les conditions d’une plus grande violence à venir ?
Ensuite, qui va s’ériger en censeur et en grand mamamouchi de la norme
haineuse ?
Quelles sont les différences entre les insultes et la haine ?
Bref, ici, nous ne parlons pas de lutter contre la « haine » de
qui et de quoi d’ailleurs ?
Nous parlons ici de censure.
Pure et simple.
Une censure de la pensée et des propos qui seront tenus et qui seront tous
haineux envers une catégorie ou une autre.
Euthanasier la pensée n’est jamais une bonne idée. Même quand la
pensée est mauvaise!
Sur la « haine » c’est encore une plus mauvaise idée, car mettre
un couvercle sur une cocotte minute c’est facile dans un premier temps, mais
au bout du compte cela finit par vous péter à la figure, et c’est exactement
ce qui va se passer.
On ne combat jamais une idée en l’interdisant, mais en lui opposant une
autre idée, plus belle, plus grande, plus généreuse. Le remède à la haine
n’est pas la censure ou la loi, c’est l’amour, la bienveillance, la lucidité
et la vérité.
La mise en garde de @LaetitiaAvia
: « Chers trolls, haters, têtes d’œuf anonymes, qui vous croyez seuls
cachés derrière vos écrans, qui êtes petits et lâches, sachez que nous nous
battrons pour vous mettre face à vos responsabilités (…) c’est la fin de
l’impunité ! » #DirectAN
pic.twitter.com/CDO27vGGa4
— LCP (@LCP) 3
juillet 2019
Voici ci-dessous le texte de loi incluant les amendements de nos dépités…
Article 1er : Obligation de retrait en vingt-quatre heures des contenus
manifestement haineux en ligne
Insertion des dispositions de l’article 1er dans la loi pour la confiance
dans l’économie numérique (LCEN) [CL88 de la rapporteure].
Extension de l’obligation de retrait aux moteurs de recherche [CL90 de la
rapporteure].
Détermination, par décret, des opérateurs concernés par l’obligation de
retrait en fonction de l’activité réalisée sur le territoire français [CL91
de la rapporteure].
Élargissement du champ des contenus dont le retrait pourra être exigé
(ajouts de la commission en gras) :
– à la provocation au terrorisme ou son apologie [CL283 de la rapporteure]
;
– à ceux comportant une atteinte à la dignité de la personne humaine [CL40
de M. Marilossian (LaREM)] ;
– à ceux comportant une incitation à la haine, à la violence ou à la
discrimination [CL266 de M. Belhaddad et des membres du groupe LaREM] ou une
injure envers une personne ou un groupe de personnes [CL266 précité] à raison
de l’origine [CL207 de Mme Pau-Langevin et des membres du groupe], d’une
prétendue race [et non « de la race » ; CL267 de M. Marilossian et des
membres du groupe LaREM], de la religion, de l’ethnie, de la nation [CL219 de
M. Tan (LaREM)] , du sexe, de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre
[identiques CL2 de la commission des Affaires culturelles, 192 de M. Balanant
(MoDem) et 231 de M. Tan (LaREM)] ou du handicap, vrais ou supposés [CL300 de
la rapporteure] ;
– à ceux relevant d’un certain nombre d’infractions prévues par le code
pénal, notamment : l’apologie des crimes de guerre, des crimes contre
l’humanité, des crimes de réduction en esclavage ou d’exploitation d’une
personne réduite en esclavage ; le harcèlement sexuel ; la traite des êtres
humains ; le proxénétisme ; la fixation, l’enregistrement ou la transmission
de l’image ou de la représentation pornographique d’un mineur en vue de sa
diffusion, ainsi que l’offre, la mise à disposition, la diffusion,
l’importation ou l’exportation d’une telle image ou représentation [CL93
(Rect) de la rapporteure].
Source ici. Assemblée Nationale.