Un certain nombre de mes
lecteurs n’ont pas compris l’idée essentielle de mon récent article, Brexit is a Religious Battle (And You Can’t Negotiate
Religion), qui est l’hypocrisie éhontée de l’Allemagne concernant la
question de libre-circulation des biens et services.
Voici un extrait de l’article
mentionné ci-dessus :
L’hypocrisie de l’Union
européenne sur les questions de libre-circulation des biens et services et de
liberté d’établissement
Pour comprendre l’hypocrisie
inhérente à la libre-circulation des services, il suffit d’observer les lois
françaises. Les entreprises ne peuvent licencier personne, ne peuvent pas se
relocaliser, ou encore fermer des usines.
Pire encore sont les régulations
allemandes.
Voyons par exemple le système allemand de l'apprentissage.
Après dix-huit mois d’études,
2.200 dollars de frais d’enseignement et trois examens, Ewa Feix est
désormais autorisée par la loi allemande à vendre deux variations de
cupcakes.
« Pas des bretzels, pas des
gâteaux Forêt Noire, pas du pain, » a expliqué Melle Feix, une
Canadienne qui a déménagé en Allemagne en 2009. Devenir boulangère
demanderait trois années d’apprentissage supplémentaires, et d’autres d’examens.
Les règles et standards établis
par l’Allemagne protègent environ 150 professions de toute forme de
compétition, depuis les moniteurs de ski jusqu’aux puisatiers. De lourdes
amendes pendent au nez de quiconque pratique ces professions sans certificat.
Les autorités allemandes organisent des milliers de raids chaque année.
Le soutien que lui apporte la
classe moyenne, notamment les partisans d’Angela Merkel, explique pourquoi le
système allemand échappe depuis longtemps à toute tentative de réforme.
L’hypocrisie de l’Union
européenne sur la libre-circulation des personnes
Les nouveaux accords de Dublin imposent
à un réfugié de demander l’asile dans le premier pays dans lequel il
parvient. Ces accords sont-ils respectés ? Combien de murs ont été
érigés en conséquence, et dans combiens de pays ? L’offre d’aides
financières à un pays, comme l’a fait l’Allemagne avec la Turquie,
apparaît-elle dans ces accords ? Et qu’en est-il de la position de l’Autriche,
de la Hongrie, de la Pologne et de la République Tchèque ?
Les régulations
américaines n’ont aucune importance
L’un de mes lecteurs a mentionné
les régulations qui existent entre les Etats américains.
Et alors ? On ne peut pas
guérir le mal par le mal. Personne ne va expulser l’Illinois des Etats-Unis
pour les bêtises de Chicago.
On m’a aussi dit que ma
rhétorique laisse supposer que je m’oppose aux règles relatives à l’apprentissage.
Revenons-en donc à ce sujet.
Règles relatives à l’apprentissage
Je ne m’oppose pas à l’apprentissage.
Je m’oppose à un apprentissage mandaté.
Pourquoi devrions-nous nous
soucier de l’infériorité des cupcakes de certains pâtissiers, tant qu’ils ne contiennent
pas de poison ou de produits impropres à la consommation ?
Si quelqu’un fait de mauvais
cupcakes, il finira par fermer boutique parce que plus personne n’en
achètera. Le marché libre peut aisément séparer les bons cupcakes des
mauvais.
Les règles et régulations
absurdes adoptées par les Etats-Unis n’ont rien à voir avec tout cela :
l’Union européenne demande au Royaume-Uni de se plier à la libre-circulation
des services et des emplois, alors que l’Allemagne établit chez elle des
régulations qui empêchent cette même liberté.
J’y vois une hypocrisie éhontée.
Pire encore, l’Allemagne permet à des réfugiés d’entrer sur son territoire, pour
ne pas les laisser y établir leurs entreprises.
Angela Merkel nous dit ceci :
La porte est ouverte,
venez-donc, tout le monde est le bienvenu. Mais ne cherchez pas à ouvrir une boulangerie
sans disposer de certificat que vous ne pouvez pas vous permettre d’obtenir,
ou sans apprentissage que vous ne pouvez pas passer parce que personne n’est
prêt à vous employer.
C’est une excellente chose pour
les boulangers allemands, qui auront plus de clients, aux dépens des
contribuables moyens.
Si l’Allemagne autorisait aux
Syriens d’ouvrir des boulangeries, serait-elle aussi ouverte à l’idée de
laisser entrer des réfugiés sur son territoire ?
La boulangerie n’est qu’un
exemple. La même règle s’applique à des centaines de professions. Il n’existe
pas de liberté de mouvement des services ou de liberté d’établissement.
L’insistance moralisatrice de l’Allemagne
en faveur du maintien des quatre libertés sur le territoire britannique est une
hypocrisie évidente.
Merkel pourrait aussi bien s’écrier :
« Assistance gratuite, tout le monde est le bienvenu, compétition
défendue, violateurs malvenus, rentrez chez vous ».