Deux écoles de pensée économique s'affrontent depuis bien longtemps à
propos des prix en monnaie des marchandises échangées par les gens, vous et
moi.
1. La mauvaise école.
Selon l'une, les variations des prix en monnaie des marchandises sont un
trouble ..., en particulier "à l'ordre public", une perturbation,
voire une crise, qu'il convient de faire cesser.
Selon l'école, il faut employer des mesures adéquates sur les quantités de
marchandises offertes ou demandées.
Et il est demandé aux hommes de l'état d'intervenir dans cette
perspective.
2. La bonne école.
Selon l'autre, les variations de prix sont la solution d'un trouble, d'une
perturbation ou d'une crise ignoré qui se suffit à soi seul et qui ne
nécessite pas l'action de qui que ce soit.
3. La "réussite" désespérante de la mauvaise école.
Pour l'instant, les économistes de la première école ont réussi leur
désinformation.
Ils ont fait oublier l'importance des conséquences, en particulier, sur
l'invention et les innovations de ce que développait l'autre école.
Ils voient aussi, d'un bon œil, faire l'hypothèse des prix qui
ne varient pas ou, si on préfère, celle de prix dont l'"élasticité
aux quantités" est nulle - ils parlent, en général, de
"concurrence" dans ce cas -.
Dans cette perspective, ils n'hésitent pas à mettre sur un même plan
- celui de la constance des prix -, contre toute attente raisonnable, la
concurrence et la réglementation de la fixation des prix en monnaie.
4. Les acolytes.
Et les hommes de l'état se chargent d'essayer de faire cesser le trouble,
la perturbation ou la crise de multiples façons, comme si leurs actions
sur les quantités des marchandises ne créeraient pas des troubles autrement
plus sévères ..., faisant passer à la perturbation ou à la crise.
Et des économistes proposent des théories où tantôt les prix en
monnaie sont mis de côté, tantôt ils sont pris comme hypothèse des actions
des hommes de l'état.
Le cas échéant, les hommes de l'état considèrent qu'ils doivent faire
varier les prix en monnaie et s'y appliquent de différentes façons.
Grande mesure périodique menée par les hommes de l'état, le budget
d'icelui.
Au nombre de ces mesures, il y a aussi la quantité de monnaie dont les
hommes de l'état ont le privilège de l'offre depuis qu'ils ont choisi, dans
un lointain passé, d'avoir le privilège de monopole de production des pièces
de monnaie, puis, quelques siècles plus tard, d'avoir celui de l'émission de
coupures de billets en papier.
5. L'échec permanent.
Mais, qu'on le veuille ou non, l'objectif n'est pas au
rendez-vous de la mauvaise école, les prix en monnaie varient malgré leurs
actions.
Trouble, perturbation et crise s'entremèlent.
Et les mesures prises pour qu'ils ne varient pas sont en débat parmi les
élèves, malgré l'inanité du problème.
Le problème est tout simplement insane car personne ne saurait avoir
connaissance de tous les prix en monnaie passés, ni de leurs variations, ni
des quantités de marchandises échangées qui vont de pair.
Personne ne saurait prédire les prix en monnaie.
Au lieu de "laissez faire", l'homme de l'état a la prétention de
connaître, en particulier, les prix en monnaie et d'agir en connaissance
pour les stabiliser.
En conséquence de ses mesures, mais il l'ignore en grande partie, il
avantage les uns et désavantage les autres dans des proportions qu'il dit
parfois connaître, mais qu'il ne connaît pas, comme en atteste, par exemple,
ce qu'il dénomme aujourd'hui "désert médical".
Il détériore l'avenir à défaut de l'améliorer car son ignorance de la
réalité est a priori, nécessairement, beaucoup plus grande que sa
connaissance de celle-ci.
6. L'information dérisoire à l'aune de l'ignorance.
Peu importent les informations qu'il fait valoir et qui ne sont rien
comparé au rapport de l'ignorance à la connaissance de chacun et dont les
opérations d'Hubble donnent ces derniers temps des idées de plus en plus
flagrantes :
Source : http://www.spacetelescope.org/news/heic1523/
En effet, bien qu'impressionnant, le nombre de galaxies retrouvées à cette
époque précoce [de l'univers] n'est pas la seule percée remarquable
de l'équipe, comme le souligne Johan Richard de l'Observatoire de Lyon, en
France :
"Les galaxies les plus faibles détectées dans ces observations de
Hubble sont plus faibles que toute autre nouvelle découverte des observations
de Hubble les plus profondes".
En regardant la lumière provenant des galaxies, l'équipe a découvert que
la lumière accumulée émise par ces galaxies pourrait avoir joué un rôle
majeur dans l'une des périodes les plus mystérieuse de l'histoire du début de
l'Univers - l'époque de la réionisation.