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Cours Or & Argent en

Un accord européen quinquennal sur l’or

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Extrait des Archives : publié le 28 mars 2015
1073 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Université de l'or

 

 

 

 

Au début du mois de septembre 1999, le FMI a proposé de modifier l’évaluation de « son » or afin de refléter le prix marché. A l’époque, l’or du FMI était évalué à 46 dollars par once. L’or du FMI n’est pas réellement le sien, mais demeure la propriété des nations qui ont originellement fait une « contribution » au FMI. Le prix au comptant des contrats à terme de l’or fluctuait alors, sur une période d’un mois, entre 250 et 260 dollars par once. La Banque d’Angleterre avait tout juste commencé ses enchères. Au cours des trois années précédentes, le prix marché de l’or avait été forcé à la baisse, et les puissances financières en place commençaient à s’inquiéter de savoir pendant combien de temps encore il pourrait être maintenu aussi bas.

Les 25 et 26 septembre 1999, il y a près de 20 ans, le G7 conduisait sa réunion annuelle juste avant la réunion du FMI et de la Banque mondiale à Washington DC. A la fin de cette réunion, la déclaration des Européens a fait l’effet d’une bombe. Ils ont annoncé, le 26 septembre 1999, qu’au cours des cinq années à venir, les pays européens n’élargiraient pas leurs programmes de prêts d’or ou leur utilisation d’options et de contrats à terme, et qu’ils limiteraient leurs ventes d’or à un total n’excédant pas 400 tonnes (12.860.000 onces) par an.

Cette déclaration, qui a rapidement été surnommée « Accords de Washington », est tombée entre la réunion du G7 et celle du FMI et de la Banque mondiale. Le résultat immédiat en a été une forte hausse du prix de l’or. Le 26 septembre 1999 était un dimanche. Le vendredi précédent, le 24 septembre, le prix au comptant des contrats à terme sur l’or s’affichait à 269,80 dollars à la fermeture des marchés. En deux jours ouvrables, le prix de l’or est passé à 329 dollars – une hausse de près de 22%, un record.

Les Accords de Washington ont été signés par quatorze nations européennes, dont le Royaume-Uni. Souvenez-vous qu’en septembre 1999, l’euro n’existait pas encore en tant que devise en circulation. Il est entré en circulation en 2002 – au début d’un long déclin pour le dollar qui se poursuit encore aujourd’hui.

Cinq ans après les accords initiaux, le 27 septembre 2004, les Accords de Washington ont été prolongés pour une durée de cinq ans. Les pays signataires de cet accord joint sur l’or ont été quelque peu différents, avec l’inclusion notable de la Grèce, et l’exclusion de l’Angleterre. L’autre différence a été que les ventes annuelles des pays signataires ont augmenté de 25%, de 400 à 500 tonnes (16.075.000 onces) par an. A cette époque, l’euro était une devise en circulation, et causait du tort au statut de devise de référence internationale du dollar. Le dollar lui-même était sur le déclin sur l’USDX depuis le début de l’année 2002.

Le 7 août 2009, la Banque centrale européenne a publié, pour la troisième fois, un accord commun sur l'or.

Tous les signataires des accords de 2004 ont été représentés, et trois nouveaux s’y sont joints. La seule différence est que les quantités d’or vendables annuellement sous cet accord s’en sont retournées à leur niveau original de 400 tonnes par an. Une nouvelle clause a rendu cette réduction de 100 tonnes par an plus importante encore :

« Les signataires reconnaissent l’intention du FMI de vendre 403 tonnes d’or et ont noté qu’une telle vente pourrait être accommodée par les plafonds actuels ».

Les Européens peuvent donc « accommoder » la vente potentielle de 403 tonnes d’or par le FMI tout en réduisant leur plafond de ventes annuel de 100 tonnes par an pour ces cinq prochaines années. Il est clair que les banques centrales européennes ne contemplent pas l’idée de vendre beaucoup d’or d’ici à 2014. A dire vrai, les Européens réduisent leurs ventes d’or depuis un certain temps déjà. Au cours de l’année dernière, les ventes d’or des banques européennes ont été 73% inférieures à la période précédente. Les ventes cumulatives des banques centrales européennes ont manqué d’atteindre les limites fixées par les Accords de Washington au cours de chaque année depuis 2005.

Le projet du FMI de vendre 403 tonnes d’or est un thème récurrent depuis un certain nombre d’année, et a été organisé aux moments les plus « opportuns » - par exemple, lorsque le prix de l’or a atteint 1.000 dollars en 2008, puis de nouveau en février de cette année. Mais ce qui était une menace nébuleuse par le passé a gagné en substance au mois de juin dernier, après que le Congrès a voté une loi permettant aux représentants américains du FMI d’accorder ces ventes.

Comme l’a dit un analyste de Londres : « c’est une chose positive pour l’or ». Peut-être l’est-ce vraiment. A moins que les exercices globaux d’impression monétaire qui ont jusqu’à présent maintenu la récession à distance – du moins sur les marchés papier – soient plus positifs pour l’or.

Et il y a autre chose qui est positif pour l’or. C’est la déclaration par laquelle les Européens ont introduit le communiqué de presse annonçant chacune des tranches de cinq ans des Accords de Washington. Ils l’ont répétée le 7 août :

« 1. L’or demeure un élément important des réserves monétaires globales ».

Notez ceci : chaque année depuis que le président Nixon a fermé le guichet de l’or en août 1971, l’or n’a pas été explicitement reconnu en tant qu’élément officiel, ou non-officiel, des réserves monétaires des Etats-Unis. Et – sous l’article IV2b de sa charte fondatrice, le FMI interdit aux nations membres de lier l’or à leurs devises sous quelque forme que ce soit. La raison en est que l’or ne puisse pas être perçu comme un actif de réserve et, plus important encore depuis août 1971, qu’il n’y ait aucune chance qu’une devise d’une nation membre du FMI (dont celle des Etats-Unis) soit échangeable (comme autrefois) contre de l’or.

Les Etats-Unis ne reconnaissent pas l’or comme un actif de réserve. La BCE et les banques centrales le font. Le dollar n’est pas échangeable contre de l’or. L’euro ne l’est pas non plus. Mais l’euro – et d’autres devises majeures dont le rouble et le yuan – sont bien plus proches d’une échangeabilité que le dollar. Simplement parce que les nations qui les émettent reconnaissent officiellement l’or comme un « élément important des réserves monétaires globales ».

 

 

 

 

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Ces chroniques présentant une vision originale du marché de l’or ont été publiées sous le pseudonyme de « another » sur le site USAGold, de 1997 à 2.000. Elles sont encore d’une parfaite actualité.
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