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Un changement du monde !

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Publié le 15 novembre 2012
904 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Billets d'Humeur

 

 

 

 



Mes chères contrariées, mes chers contrariens,


Hier, notre président de la République Normal 1er donnait une grande conférence de presse, alors qu'il s'était engagé à se livrer à ce genre d'exercice tous les six mois afin de rendre compte de son action aux Français.


Plus de deux heures trente d'intervention et de discussion avec les journalistes. Je souhaitais revenir sur LA phrase marquante prononcée par le Président et qui mérite toute notre attention.


« Bien plus qu'une crise, nous vivons un changement du monde »


« Nous vivons bien plus qu'une crise, nous vivons un changement du monde. Et c'est pourquoi depuis six mois, j'ai fait mes choix et je m'y tiens sans avoir besoin de prendre je ne sais quel tournant, je ne sais quel virage car ces choix sont conformes à mes engagements, à mes principes et, surtout, aux intérêts de la France. »


Au moins, tout est dit ou presque dans cette phrase. Le Président explique pour la première fois, publiquement, la réalité de la crise que nous traversons.

Les mots utilisés sont très précis et... prudents. Il évoque « un changement du monde ». Le mot « changement », bien que porteur d'incertitudes, reste un terme positif, surtout dans la dialectique de gauche. Le slogan de campagne n'était-il pas « le changement c'est maintenant ».


Le président de la République n'a pas franchi le Rubicon en déclarant que nous vivions la « fin d'un monde ». Il n'en demeure pas moins que c'est un grand pas intellectuel qui vient d'être franchi et donne plutôt raison aux cassandres dont je fais partie qui pensent que le modèle économique n'est plus viable, que l'idée de croissance est obsolète, que les notions de travail et d'emploi seront bientôt dépassées.


Nous devrons inventer autre chose et, dans un excès d'optimisme non maîtrisé, espérons que nous saurons collectivement en sortir le meilleur.


Tous les jours les mêmes problèmes


Encore une fois, j'en appelle à votre mémoire de Contrarien contrarié. Souvenez-vous avant l'élection présidentielle américaine. Tout allait mieux que bien. Les marchés financiers montaient, nous allions avoir plein d'argent gratuit fraîchement imprimé. Le pire de la crise était même passé et était derrière nous, d'ailleurs il n'y avait plus de risque pour la monnaie unique. Enfin, l'Espagne n'avait plus besoin d'autant d'aide que cela.


C'était il y a une semaine environ. En une semaine, et depuis que Barack Obama est à nouveau président, on se rend compte tous les jours qu'il y a des problèmes. Enfin, quand je dis « on », je ne pense pas à nous. Nous, on avait compris. Non, je pense à eux.

Eux... ce sont les « zinvestisseurs qui animent les marchés ». C'est une espèce d'être à la mémoire de « red fish » comme disent nos copains anglais, ce qui n'est pas un compliment. Le « red fish », vous l'aurez compris, c'est le poisson rouge. Un petit animal que ma fille affectionne tout particulièrement et qui a la particularité de pouvoir tourner indéfiniment dans un bocal ridiculement petit posé sur le plan de travail de notre cuisine. Il ne s'ennuie pas notre poisson rouge. Car sa mémoire ne dure qu'une seconde... Même pas le temps d'un tour de bocal.


Nos amis « zinvestisseurs » me font penser à mon poisson rouge... Enfin, pas le mien, celui de ma fille, même si c'est moi qui lui change son eau et lui donne à manger.


Aucune mémoire, un comportement moutonnier confinant à la stupidité la plus extrême.


Tout le monde peut donc découvrir subitement…


Que les États-Unis ont un menu problème d'ordre budgétaire.


Que la Grèce est dans une situation catastrophique avec un PIB qui vient de perdre encore 7,2 % !! D'ailleurs à ce rythme, la Grèce n'aura bientôt plus de PIB du tout...


Que la croissance mondiale patine et ne repart pas.


Que la Japon repart en récession, mais l'avait-il vraiment quittée...


Que les tentatives désespérées d'impression monétaire font gonfler quelques bulles spéculatives mais ne parviennent pas à relancer durablement l'économie.


Que l'Europe entière s'enfonce dans une récession destructrice.


Que la France, notre pays, va mal.


Mais tout cela n'existait pas avant les élections présidentielles américaines. Il est important de reparler de tout ça. Il est important de montrer à quel point l'information peut être sélective. Il est important de montrer et de remontrer que le « consensus » empêche toute réflexion pour la majorité.


Car il n'y a rien de nouveau... mais pourtant c'est une redécouverte quotidienne. Ce ne serait pas aussi grave, la situation serait vraiment drôle.


Vers une nouvelle dégradation de la France


Nos chers « amis » allemands, qui semblent avoir décidé de se taper la France pour se « faire » l'euro, l'idée étant de ne pas passer pour celui qui aura cassé la monnaie unique, nous mettent dans une situation effroyable en pointant nos « défauts » dans un climat où les agences de notation sont aux aguets.


Alors nous devons nous attendre à une nouvelle dégradation de notre note souveraine. Cette fois-ci, elle risque d'être ravageuse, et dans cette nouvelle conjoncture économique, il est peu probable de continuer à voir longtemps notre pays persister à emprunter à taux réels négatifs.


Il n'y a pas à dire, c'est vraiment « un changement du monde » auquel nous avons à faire face.


Avant que le monde change, le monde ancien devra prendre fin.


Serez-vous prêt ?


Charles SANNAT

Directeur des Études Économiques Aucoffre.com

 

 

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Charles Sannat est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires Il a exercé les fonction de directeur des études économiques de la société Aucoffre.com de 2012 à 2015, et créé le Contrarien Matin un site de « décryptage quotidien, sans concession, humoristique et sarcastique de l’actualité économique ». Il a fondé en Septembre 2015 le site Insolentiae.com et se consacre depuis pleinement à ce nouveau projet éditorial.
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Tout est dit :-) j'ai bazardé ma Tv il y a dix ans, je j'écoute pas la radio et je jette un coup d'œil de quelques minutes sur Ouest-France chaque jour, mais je m'informe en bon contrarien sur Internet. L'information grand public n'a aucun intérêt, c'est de la propagande et de durée de conservation très inférieure à des yaourts :-) relire propaganda de Bernays et la psychologie des foules de Gustave Lebon m'a vacciné à tout jamais !
Il n'y a rien d'étonnant à ce que les grecs ne payent pas .

Ne sont-ils pas connus pour être sodomites !

C'est le premier défaut de paiement qui fait mal, après ça passe tout seul ! On peut rire un peu quand même. Ca ne coûte rien.
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Luc Coene est le gouverneur de la Banque Centrale belge. Il est membre du conseil des gouverneurs de la BCE.

Jeudi 15 novembre 2012 :

Luc Coene estime qu'une partie de l'ardoise grecque doit être effacée.

Le gouverneur de la Banque Nationale Luc Coene s'attend à ce que les différents bailleurs de fonds renoncent à une partie de l'imposante dette publique grecque, rapporte le quotidien De Standaard jeudi.

Luc Coene s'est ainsi exprimé lors d'un échange à l'Université de Gand. Il se place ainsi sur la même ligne que celle adoptée par le Fonds Monétaire International, qui craint que la Grèce ne puisse pas réussir à ramener sa dette sous les 120% de son PIB pour 2020 sans un abandon partiel des prêts d'urgence consentis à son égard.

L'année passée, des banques privées avaient déjà marqué leur accord pour un abandon partiel de leurs créances. Les autorités publiques doivent maintenant suivre, estime le FMI. Berlin s'oppose cependant à cette solution.

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1536/Economie/article/detail/1534377/2012/11/15/Luc-Coene-estime-qu-une-partie-de-l-ardoise-grecque-doit-etre-effacee.dhtml

En 2013, la dette publique de la Grèce sera de 346,2 milliards d'euros.

Sur ces 346,2 milliards, les Etats européens et la BCE ont prêté 242 milliards d'euros à la Grèce.

Problème : la Grèce est insolvable. Les Etats européens et la BCE vont devoir subir ces pertes.

- Quel est l'homme politique courageux qui va annoncer aux contribuables européens qu'ils vont payer 242 milliards d'euros ?

- Quelle est la femme politique courageuse qui va annoncer aux contribuables européens qu'ils vont payer 242 milliards d'euros ?

- Concernant la France, combien de dizaines de milliards d'euros les contribuables français vont-ils devoir payer pour le deuxième défaut de paiement de la Grèce ?
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Faudra aussi qu'on pense à pendre les politiciens qui avaient "vendu" les prêts d'argent à la Grèce auprès de leurs électeurs en justifiant "la bonne affaire" : l'état emprunte de l'argent à un taux X %, et plus tard la Grèce le rembourse à un taux X+Y %, donc l'état ne peut que gagner. Alors on a laissé faire (pas de révolution = on accepte (qui se tait, consent)).
Et maintenant comment va-t-on "vendre" aux chers électeurs le fait que la Grèce ne va jamais rembourser cet argent (et que le X+Y% d'intérêts, on peut se le mettre où on pense) ?
Quel monde risible, les Martiens doivent beaucoup s'amuser à nous regarder.
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En France on a toujours changé de siècle quelques années après les calendriers.
Il y a eu un moment où, de l'avis de tout le monde, rien ne serait plus comme avant.
1515... 1610... 1715... 1815... 1914...
De toutes évidence, nous sommes encore sur la lancée du XXè s. Les cadres de pensée, les structures, les méthodes, les mentalités, même les politiciens sont encore les mêmes.

Oui il y aura autant de différences entre aujourd'hui et après-demain qu'entre 1914 et 1919 !
Combien de temps de transition?
Combien de drames, de faillites?
Combien de destructions d'infrastructures et de capitaux?
Combien de morts (révoltes, irradiations, famine...)?

Que des questions, aucune réponse.
Dieu seul le sait, et il n'est pas bavard.

Ce qui reste: un homme averti en vaut deux. Sera-ce suffisant ?
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Dette publique de la Grèce :

2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d'euros de dettes.

2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

La Grèce fonce vers un deuxième défaut de paiement.

En 2013, la dette publique de la Grèce sera de 346,2 milliards d'euros.

Sur ces 346,2 milliards, les Etats européens et la BCE ont prêté 242 milliards d'euros à la Grèce.

Problème : la Grèce est insolvable. Les Etats européens et la BCE vont devoir subir ces pertes.

- Quel est l'homme politique courageux qui va annoncer aux contribuables européens qu'ils vont payer 242 milliards d'euros ?

- Quelle est la femme politique courageuse qui va annoncer aux contribuables européens qu'ils vont payer 242 milliards d'euros ?

- Concernant la France, combien de dizaines de milliards d'euros les contribuables français vont-ils devoir payer pour le deuxième défaut de paiement de la Grèce ?
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