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Cours Or & Argent

Un marché baissier pour les actions ou pour le dollar ?

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Delta Global Advisors
Publié le 29 avril 2016
1111 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Or et Argent

Le premier mois et demi de 2016 s’est avéré brutal pour le marché boursier américain, les moyennes majeures ayant perdu plus de 10% sur la période. Le point culminant de ce déclin est survenu le 11 février, avec la baisse d’1,6% du Dow Jones Industrial Average, et la baisse d’1,2% du S&P 500. Depuis lors, le marché est parvenu à remonter jusqu’à ce qu’il était à la fermeture des marchés de 2015, laissant les moyennes majeures relativement plates sur l’année.

Mais pour comprendre vers où se dirige le marché, il nous faut reconnaître ce qui a causé les ventes survenues au début 2016, et ce qui a entraîné le récent rebond.

En décembre 2015 est survenue la première hausse des taux de la Réserve fédérale en près de dix ans. Le décollage de la Fed depuis sa politique de taux zéro a été anticipée par une reprise du dollar qui a commencé en juillet 2014.

Le 25 janvier 2016, l’indice du dollar (DXY), qui mesure la devise américaine contre un panier de six devises majeures, a atteint un record à la hausse de court terme de 99,52. Depuis lors, il a replongé pour atteindre 93,62, soit un déclin de 6%. La baisse du dollar a été le contributeur primaire du rebond des moyennes majeures. Les investisseurs ont vendu des dollars, parce que la directrice de la Fed, Janet Yellen, est revenue sur sa promesse de faire grimper les taux quatre fois au cours de l’année 2016.

Le déclin du dollar a apporté un support crucial aux marchés globaux en stimulant les marchandises liées à la dette détenues par les institutions financières, amélioré les prévisions de revenus des multinationales américaines, et soutenu les réserves de dette libellée en dollar des banques. En d’autres termes, le FOMC a temporairement refinancé le système bancaire global aux dépens du dollar.

Aujourd’hui, le DXY est de nouveau proche de son niveau de soutien crucial de 94, depuis lequel il a replongé cinq fois l’année dernière. Pour maintenir gonflée la bulle globale sur les actions, le FOMC doit déterminer s’il souhaite engendrer un marché baissier du dollar ou laisser les actions s’effondrer.

Wall Street place ses espoirs sur un dollar en déclin

La triste vérité, c’est qu’il n’existe aucun facteur fondamental solide qui justifie une hausse des actions. Ainsi, les investisseurs ont pris une mauvaise décision en allouant leur capital et en pariant sur le fait que l’inflation produite par la chute du dollar serait capable de refinancer le marché tout entier.

Une tentative coordonnée des banques centrales de déprécier le dollar, ou un dernier effort désespéré de maintenir la bulle en place… parce que le marché boursier surévalué ne peut être soutenu par les revenus ou la croissance du PIB.

Les Etats-Unis ne sont pas le seul pays à souffrir d’une stagnation séculière. Le ralentissement de la croissance globale a été pris en considération par le FMI. Premièrement, ce dernier a réduit ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis de 2,6 à 2,4%. Malgré les politiques monétaires agressives de la Banque du Japon, il a également réduit de moitié ses prévisions de la croissance japonaise pour l’année 2016, pour les porter à 0,5%. En 2017, lorsque la hausse des taxes à la consommation prendra effet, le FMI s’attend à voir l’économie japonaise se rétracter une fois de plus – comme elle a l’habitude de le faire – cette fois-ci de 0,1%.

Les dix-neuf pays qui partagent l’euro devraient collectivement gagner 1,5% cette année, contre des prévisions précédentes à 1,7%. L’Amérique latine, qui souffre encore du ralentissement de l’économie chinoise, devrait perdre 0,5% cette année, contre des prévisions de +0,3% au mois de janvier. Cette contraction est majoritairement causée par le Brésil, dont l’économie devrait se trouver réduite de 3,8% cette année.

Toutes ces mauvaises nouvelles ont poussé le FMI à réduire ses attentes de croissance globale pour une quatrième fois en un an, cette fois-ci de 3,4 à 3,2%. L’année dernière, l’économie globale a gagné 3,1%, son taux le plus faible enregistré depuis la récession de 2009.

Au premier trimestre, le PIB américain devrait, selon le modèle de la Fed d’Atlanta, gagner 0,3%. Ce modèle n’inclue par les estimations de croissance nominale, mais grâce au déflateur du PIB du trimestre dernier, nous pouvons estimer que la croissance nominale du PIB au premier trimestre sera d’environ 1,2% (inflation + croissance réelle). Une croissance nominale du PIB de 1,2% est ridicule. Et parce que les revenus du S&P 500 ont tendance à croître avec le PIB nominal, nous pouvons en déduire la même chose de l’état de santé des corporations américaines.

Selon Zack's Financial Research, les revenus devraient diminuer de 11,1% au premier trimestre, à partir de -2,3%. La croissance des revenus devrait plonger dans le rouge pour onze des seize secteurs observés. La croissance négative des revenus du premier trimestre représentera un quatrième trimestre consécutif de déclin pour le S&P 500.

Un dollar faible pourrait apporter une rémission temporaire au marché boursier. En revanche, les moyennes majeures restent surévaluées et leur effet de levier trop élevé :

Les dettes des comptes sur marge, en termes de pourcentage de l’économie, sont plus élevées aujourd’hui qu’en 2000 et 2007.

Le rapport médian entre les prix et les revenus est de 22,6, ce qui est plus élevé qu’au sommet du marché en 2007. Avec 22,6, le S&P 500 est actuellement 25,3% supérieur à sa valeur juste médiane.

Le rapport des prix sur les ventes est non seulement plus élevé qu’en 2007, il est aussi plus élevé que n’importe quand auparavant, exception faite du sommet de la bulle sur internet en 2000. Finalement, la capitalisation boursière totale des corporations par rapport à l’économie est plus élevée qu’elle ne l’a jamais été, exception faite de l’engouement pour le NASDAQ.

La combinaison d’un déclin des revenus des corporations et d’une surévaluation du marché boursier et son effet de levier devraient faire s’effondrer les actions. C’est la raison pour laquelle la Fed a décidé d’ajourner ses hausses de taux. Dans l’espoir que la chute du dollar continuera de refinancer le système financier global.

Mais une chute du dollar n’est pas une stratégie viable sur le long terme en termes de prospérité économique. Regardez le Japon. La croissance ne naît pas de l’effondrement d’une devise. Le yen a perdu 35% ces dernières années, et l’économie du Japon est en récession perpétuelle. Au mieux, le passage du DXY au-dessus de 94 apportera un répit temporaire aux moyennes majeures. Mais l’inflation et la destruction des devises sont les ennemies de la croissance, et nous mèneront à une dislocation des prix des actifs et de la croissance économique… elles ne feront

que nous rapprocher de l’heure de vérité.

 

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Je vais finir par croire que le vérité, à force d'avoir été rejetée, a fini par ne plus vouloir revenir...

Allez, on y croie encore un peu... mais c'est avec l'énergie du désespoir...
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jack.be - 29/04/2016 à 20:41 GMT
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