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Une banque suisse impose des taux d’intérêt négatifs à ses clients

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Publié le 05 février 2016
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Rubrique : Editoriaux

Une petite banque suisse du nom d’Alternative Bank Schweiz (ABS), a brisé la barrière des taux d’intérêt négatifs sur les dépôts. Selon This is Money, la banque fait désormais payer ses clients pour prendre soin de leur argent. La banque a écrit à ses clients pour leur annoncer l’établissement d’un taux de -0,125% sur leurs dépôts à compter de 2016 – et d’un taux de -0,75% sur les dépôts de plus de 100.000 francs suisses. Sa décision fait écho à l’imposition par la Banque nationale suisse de taux de dépôt de -0,75% aux institutions financières qui disposent d’un compte auprès d’elle.

La banque centrale suédoise a également introduit des taux d’intérêt négatifs, qui s’élèvent actuellement à -0,35%. La Banque centrale européenne en a fait de même avec ses taux à -0,2%. L’économiste en chef de la Banque d’Angleterre, Andy Haldane, a expliqué en septembre que le Royaume-Uni pourrait avoir à considérer des taux d’intérêt négatifs en tant que mesure de dernier recours en cas de crise.

Les grosses banques suisses ont transféré une partie du fardeau imposé par les taux à -0,75% de la Banque nationale suisse à leurs clients institutionnels, mais ABS serait la première banque de détail à imposer des frais à ses épargnants. La banque se décrit comme étant une organisation éthique concentrée sur le soutien de firmes qui investissent sur des projets sociaux et environnementaux. Ses bilans s’élèvent à près d’1,6 milliard de francs suisses, et ses activités se concentrent principalement sur les projets de logements sociaux, qui offrent des logements abordables et proposent des solutions durables en termes d’énergie ainsi que des terres agricoles organiques. Bloomberg nous en offre un aperçu dans Less Than Zero.

Imaginez une banque qui paie des intérêts négatifs. Ses déposants doivent lui verser des frais pour conserver leur argent sur leur compte. Aussi fou que cela puisse paraître, un certain nombre de banques centrales européennes ont fait passer leurs taux d’intérêt sous zéro pourcent et devraient les y maintenir pour plus d’un an. Pour certains, il s’agit d’une tentative de revigorer une économie qui n’a plus d’autres solutions. D’autres voudraient voir ces décisions forcer les étrangers à placer leur argent ailleurs. Quoi qu’il en soit, c’est une décision peu orthodoxe qui a fait souffler un vent de panique sur les marchés financiers et qui pourrait avoir de lourdes conséquences. Si les taux d’intérêt négatifs portaient leurs fruits en revanche, ils pourraient marquer le début d’une nouvelle ère pour les banques centrales du monde.

Ayant un jour dit que la Banque centrale européenne ne porterait pas ses taux plus bas, son gouverneur, Mario Draghi, a signalé aux mois d’octobre et de novembre derniers que les taux de dépôt pourraient être poussés davantage en territoire négatif. La BCE est devenue la première banque majeure à s’aventurer sous la barre de zéro pourcent en juin 2014. Elle impose désormais aux banques des frais de 0,2% sur leurs dépôts. La Suède a elle-aussi mis en place des taux négatifs, et le Danemark y a également eu recours pour protéger l’arrimage de sa devise à l’euro. La Suisse a fait passer ses taux de dépôt sous les zéro pourcent pour la première fois depuis les années 1970. D’autres banques hésitent à mettre en place des taux d’intérêt négatifs au risque de perdre leurs clients, bien que Julius Baer ait déjà commencé à faire payer ses plus gros déposants.

 

  

Toile de fond

Les taux d’intérêt négatif sont un signe de désespoir. Ils indiquent que les options traditionnelles se sont prouvées inefficaces et que de nouvelles limites doivent être explorées. Ils punissent les banques qui accumulent de l’argent plutôt que prêter de l’argent à des entreprises ou à des prêteurs plus petits. Des taux inférieurs à zéro n’avaient jusqu’alors jamais été mis en place au sein d’une économie de la taille de la zone euro. Bien qu’il soit encore trop tôt pour juger de leur fonctionnement, Draghi a promis en 2012, au plus profond de la crise, de faire « tout son possible » pour sauver la devise unique, et de se montrer innovant. La BCE a choisi d’expérimenter avec les taux négatifs avant de se tourner vers des programmes de rachat d’obligations comme ceux mis en place aux Etats-Unis et au Japon.

Argument

En théorie, des taux d’intérêt inférieurs à zéro devraient réduire les coûts d’emprunt pour les entreprises et les ménages, et alimenter la demande en prêts. En pratique, il existe un risque que cette politique fasse plus de mal que de bien. Si les banques font payer leurs clients pour conserver leur argent, cet argent pourra finir par être accumuler sous le matelas plutôt qu’en banque. Janet Yellen, gouvernante de la Réserve fédérale, a expliqué suite à sa nomination en novembre 2013 que des taux d’intérêt positifs mais proches de zéro pourraient causer des dommages aux marchés monétaires qui financent les institutions financières. Deux ans plus tard, elle a décrété qu’une transformation des circonstances économiques pourrait rendre possibles des taux d’intérêt négatifs aux Etats-Unis. Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, a annoncé qu’il prévoyait de passer les taux d’intérêt britanniques sous la barre des 0,5% si nécessaire.

Distorsions économiques

Contrairement à l’Europe, les Etats-Unis disposent de fonds des marchés monétaires qui se trouveraient potentiellement détruits par des taux négatifs. Les banques pourraient subsister un temps en faisant grimper certains frais, mais les fonds des marchés monétaires rencontreraient des problèmes immédiats. Leurs clients pourraient retirer leur argent pour le placer auprès des banques dont les frais seraient moins élevés ou tout simplement pour le conserver sous leur matelas. Ceux qui touchent des revenus fixes en souffriraient le plus. Si les clients retiraient leur argent, ce que je pense qu’ils feraient si les taux passaient un peu trop dans le rouge, il y aurait des paniques bancaires. Mais des paniques auraient d’abord lieu sur les fonds des marchés monétaires.

Quelqu’un doit être propriétaire de la monnaie

Notez également l’absurdité de la thèse des banques centrales. Elles veulent que les gens dépensent leur argent. Mais il doit toujours y avoir quelqu’un pour détenir les dollars en circulation. Achetez un bonbon et mangez-le, ou achetez un manteau et portez-le. Vous l’aurez acheté grâce à de l’argent qu’un magasin possède désormais. Mathématiquement, quelqu’un doit toujours être propriétaire de la monnaie.

 

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Réflexions sur de débat de l’inflation /déflation/stagnation et autres remarques sur l’or, l’argent, les monnaies, les taux d’intérêts et les politiques monétaires affectant les marchés mondiaux.
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