L’actualité est évidemment dominée par la dernière sortie de notre
Glandsident, qui, installé confortablement à son bureau, dissertait à
l’attention de son équipe sur le sujet de la pauvreté et sur le fait que les
pauvres « coûtent un pognon de dingue et restent toujours pauvres »
!
Notre Glandsident vénéré vient d’enfoncer une belle porte ouverte et pour
un homme à la pensée aussi complexe, je crois que nous pouvons utilement
alimenter sa réflexion un peu courte sur ce sujet.
Le contact Glandsidentiel est en soit tout à fait correct !
Effectivement, et c’est toute la différence entre assistanat et
responsabilisation, c’est la fameuse maxime, mieux vaut apprendre à pécher
que donner un poisson tous les jours… La logique, dans le traitement social
de la pauvreté, doit évidemment être la même et quand le Glandsident parle de
« responsabilisation », il n’a pas tort, et il convient que nous
soyons tous conscients de l’importance de cette responsabilisation qui est
par définition individuelle.
Je rappelle d’ailleurs que la misère, l’effort, la souffrance, la
réussite, à chaque fois, nous parlons d’événements qui seront vécus
uniquement de manière individuelle.
Le véritable problème va être de s’accorder sur les moyens à mettre en
oeuvre pour apprendre à pécher à tout le monde. Et c’est cela que j’aimerais
que notre Glandsident nous explique, mais sujet essentiel sur lequel il
restera évidemment totalement muet.
Comment fait-on pour que les pauvres deviennent moins pauvres
?
Tout d’abord, il existe plusieurs pauvretés. Celle matérielle et
financière est la plus visible et aussi la plus facile à traiter… Il suffit
de donner de l’argent.
Les pauvretés de santé, les misères intellectuelles, les indigences
psychiques, elles, sont des « pauvretés » nettement plus complexes
à traiter dans la durée.
Comment donc lutter contre les pauvretés ?
Ce n’est pas simple et pourtant, ce n’est peut-être pas si compliqué que
cela.
La base de l’apprentissage de la pêche… c’est l’apprentissage. La
conclusion est assez simple. Lutter contre la pauvreté c’est miser fortement
sur la formation, et la formation ce n’est pas que des moyens et des
milliards c’est surtout des ambitions, des méthodes et une volonté de fer
d’excellence collective qui ne peut reposer que sur une nécessité de
discipline et de rigueur (sans tomber dans le fascisme ou dans les châtiments
corporels, il est évident qu’il convient de rétablir l’autorité). Pour cela,
il faut sortir des postures idéologiques et caricaturales portées par… le
corps enseignant lui-même, et la guerre est un sujet trop important pour être
confié à des militaires, c’est la même chose pour l’enseignement.
Malgré toute notre bonne volonté, malgré toute notre ambition, il restera
des crânes suffisamment hermétiques à tout savoir et qui resteront à jamais à
l’abri de la richesse pour de multiples raisons liées aux multiples
pauvretés. C’est ainsi.
La question est alors au traitement curatif et social.
Qu’est-ce qu’un accompagnement social digne de ce nom ?
C’est le DAT.
Le DAT, c’est le droit au travail.
Je suis intrinsèquement, viscéralement opposé à cette fausse générosité
dégoulinante de bien-pensance socialisante qui consiste à taxer de plus en
plus fortement les uns pour redonner aux autres en échange de rien et pour
rien !
Comprenez-moi bien. Je suis profondément attaché à la solidarité, mais la
solidarité doit, comme l’Europe ou l’immigration ou la vaccination (sur la
composition des vaccins), pouvoir se discuter.
Personne ne « mérite » de recevoir en échange de rien, ou pour
rien. Personne ne doit avoir le « droit » à un RSA en échange de
rien. Car c’est évidemment exclure les gens de l’activité. Pourquoi
travailler alors que je suis assisté ? Mais pourquoi rejeter l’héritage où
l’on ne fait rien pour le mériter et encenser l’assistanat social où l’on ne
fait rien non plus pour mériter ou recevoir, l’un et l’autre reposent sur les
même principes intellectuels. Pourtant, ceux qui vomissent l’héritage aiment
à se gaver de l’idée d’aides en échange de rien !! Étrange paradoxe.
L’assistanat ce n’est pas aider les gens, même si, sous couvert de bons
sentiments, l’assistanat c’est nier la dignité de l’autre, la nécessité de
lutter contre d’autres misères que la misère financière. C’est refuser de
lutter contre les vraies misères qui ont pour conséquence la misère
financière.
Quels sont les pauvres que vous connaissez ?
Cette question est simple n’est-ce pas ? Listez les noms alors ? Qui sont
les pauvres dont vous connaissez personnellement le nom, le prénom, que vous
« fréquentez » ?
Si vous avez du mal à répondre à cette question, rassurez-vous, vous n’êtes
pas un salaud de riche, vous êtes normalement constitué.
Ce que je veux vous montrer ainsi c’est que je peux vous assurer qu’il
existe très peu de pauvres financiers dans notre pays. Bien sûr, les fins de
mois ne sont pas toujours faciles mais la grande détresse financière est
assez rare.
Maintenant, parlons des autres pauvretés, et là, vous verrez que votre
liste va s’élargir.
Qui est pauvre de solitude ?
Qui est pauvre d’amour ?
Qui est pauvre d’esprit et systématiquement abonné aux mauvais choix ?
Qui est pauvre d’intelligence ?
Qui est pauvre de culture ou de formation ?
Vous verrez évidemment que là… la liste va s’élargir considérablement.
C’est en soignant ces pauvretés que l’on soigne la pauvreté financière.
Donner de l’argent à un individu c’est ne pas lui donner les conditions de
créer sa dignité en rencontrant du monde, en ayant une utilité sociale, en
participant à la société et en ayant la fierté de créer.
Alors oui ça coûte un pognon de dingue et ça ne sert à rien !
Mais le problème ce n’est pas tant le pognon que ça coûte qu’effectivement
cela ne serve à rien. Plus on dépense pour les pauvres, et plus il y en a…
Manifestement, rien ne fonctionne…
Les causes, nous les connaissons tous.
Plus de mondialisation, de délocalisation et de chômage.
Plus de robotisation, d’informatisation et donc plus de chômage.
Que va nous proposer Macron ? Vraisemblablement de baisser les aides pour
rendre le travail qui n’existe pas plus attractif !!! Ce qui réglera en
partie le volet financier du « ça coûte un pognon fou », mais
n’arrangera en rien le côté « ça ne sert à rien ».
L’idée que je porte et défends est la fusion de tous les budgets d’aides
sociales pour offrir un véritable DAT, droit au travail, pour tous ! Plus de
RSA, plus de CAF, plus aucune aide, mais un boulot payé et rémunéré pour
chacune et chacun, et je vous assure que cela ne pose financièrement aucun
problème, on peut même faire cela et diminuer les dépenses de manière
considérable. Ceux qui sont des faux assistés refuseront ce droit opposable
et iront trouver mieux s’ils ne sont capables et c’est parfait.
Au fond, dans la provocation glandsidentielle, il y a l’idée juste de
baisser les aides. J’irai plus loin. Il faut les supprimer en donnant un vrai
travail accompagné d’un vrai salaire ! Il ne faut pas vendre les HLM mais
faire payer des loyers faibles.
Il ne faut pas détruire les tours, mais rétablir la sécurité! Le problème
n’est pas le nombre d’étage, il n’y a aucun graffitis dans les tours les plus
hautes de France qui sont à la défense!!!
Ce pays mérite une injection massive de bon sens.
Macron, lui, privatisera massivement ce qui peut l’être, et réduira les
dépenses, sans aucune autre vision pour notre pays, mais il n’y a aucune
surprise, rien de cela n’a été caché aux Français.
Alors comme ça « coûté un pognon fou » et que ça ne sert à rien…
logiquement, autant que ça coûte moins cher. Et voilà résumées en une phrase
la stratégie et la vision politique du Glandsident et de ses sbires.
Il n’en sortira rien d’autre que « plus d’Europe, plus de misère,
plus d’austérité »… Vaste programme !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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localisation. L’idée c’est de partager avec vous les moyens et les méthodes
pour mettre en place votre résilience personnelle et familiale.
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend
inévitables les révolutions violentes » (JFK)