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Cours Or & Argent

Fixer l’or à 35 $, une bataille perdue d’avance, II

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Extrait des Archives : publié le 05 décembre 2012
3513 mots - Temps de lecture : 8 - 14 minutes
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Rubrique : Histoire de l'or

 

 

 

 


Cet article reprend là où la première partie s’était terminée: le démantèlement du Gold Pool de Londres en mars 1968. Le combat des autorités américaines pour conserver l’or au cours fixe de 35 $ ne s’est pas terminé avec la cessation du Pool. Il s’est recentré sur un nouveau front. Le même mois, un embargo massif sur l’or contre l’Afrique du Sud, le plus gros producteur mondial d’or, a été initié par les Etats-Unis, une bataille qui durerait jusqu’au début de 1970.


L’embargo contre l’Afrique du Sud mené par les Etats-Unis et implicitement soutenus par la force militaire la plus puissante du monde éclaire la tendance graduelle mais constante des autorités à soutenir par la force l’échec des mesures prises pour maintenir le niveau des 35$. Ceci est la voie inévitablement prise par n’importe quel système financier dirigé par un Etat qui expérimente des difficultés. Alors que dans un système de banque libre, les erreurs sont corrigées par la discipline du marché, la compétition, les faillites, dans un système étatique les erreurs bancaires sont maintenues aussi longtemps que son monopole peut éviter à ces erreurs la destruction totale du système.


Pour résumer, l’accord de Bretton Woods négocié après la seconde guerre mondiale a fixé la valeur du dollar à 0,81 gramme. Cette valeur était garantie par la promesse de la Réserve Fédérale des Etats-Unis de convertir en or tous les dollars au ratio stipulé de 0.81 gramme, le ratio le plus communément connu étant celui de 35 $ l’once. Cette promesse était accompagnée par le fait que la Fed avait quelque 21 000 tonnes de métal soit davantage d’or que toutes les autres banques centrales réunies. La convertibilité du dollar était limitée aux gouvernements étrangers et aux banques centrales –les citoyens américains privés des Etats-Unis et d’Outre mer détenant essentiellement des dollars inconvertibles en papier-monnaie.


Bretton Woods et la banque libre


Pour comprendre ce système, cela peut aider de le comparer à un monde hypothétique de banques privées émettant de la monnaie dans un marché libre. Dans un tel système, l’option que les détenteurs de monnaie ont d’exercer leur droit de convertibilité de la monnaie, impose une discipline aux banques individuelles. Une banque qui émet davantage de monnaie à son effigie que le marché n’est prêt à absorber, par exemple, en baissant son propre taux d’intérêt sur des crédits en deçà du taux d’intérêt du marché, sera bientôt confrontée à une vague de sa propre monnaie lui revenant pour être convertie. Ainsi les réserves d’or de la banque irresponsable déclineront et elle sera forcée de rappeler ses prêts pour reconstituer ses réserves ou bien augmenter son taux d’intérêt au moins au niveau du marché pour attirer des dépôts d’or.


Dans un système de banque libre, les clients sont libres de choisir les billets de toute banque qui offre le plus de réserves pour couvrir son émission, obligeant les banques qui pourraient souhaiter étendre leurs émissions au-delà d’un certain ratio retenu par les clients, à une discipline accrue. Dans le cas extrême, les banques qui transgressent sont punies par une ruée qui peut conduire à la banqueroute. Dans ce cas, les actifs restants sont repris par les concurrents restaurant l’équilibre dans le système.


Le système de Réserve Fédérale opérant sous Bretton Woods n’était pas exempt des pressions auxquelles les banques individuelles peuvent être sujettes dans un système de banque libre. Comme mon premier article le souligne, un déficit massif de la balance des paiements commença à apparaître dans les années 1950 mené en partie par des dépenses du gouvernement à l’étranger, incluant des dépenses militaires et l’aide à la reconstruction de l’Europe. Pour financer ces dépenses, le gouvernement fédéral émit des obligations qui devaient être achetées par la Fed grâce aux dollars nouvellement imprimés. En 1951, la Fed détenait davantage de ces obligations que d’or dans son bilan.


Comme il arrive dans un système de banque libre, une fois que la masse des dollars créés par la Fed excède la demande, ils commencent à revenir aux Etats-Unis pour être convertis en or par les banques centrales étrangères. Ce processus commença  très sérieusement en 1958 quand les réserves américaines n’étaient plus que de 9%. Une banque libre aurait été forcée par les forces de la concurrence à réduire sa création monétaire, à rappeler ses crédits, à baisser ses taux d’intérêts et à reconstruire ses réserves. Et c’est ici que la comparaison entre la Fed sous Bretton Woods et les banques libres se termine, parce que la Fed et son partenaire, le gouvernement américain, possèdent une option que les banques libres n’ont pas, ils peuvent utiliser leur monopole de force.

Ainsi commencèrent les tentatives toujours plus importantes pendant les années 1950 et 1960 d’empêcher ces mêmes forces du marché qui exercent leur discipline sur les banques libres de l’exercer sur les Etats-Unis. L’objectif des autorités monétaires étaient d’endiguer vigoureusement le flot des dollars américains à l’étranger, de réduire le cours de l’or et d’endiguer le nombre croissant de demandes de conversion en or de la part des gouvernements étrangers.


Par exemple, en 1959, Eisenhower rendit illégal pour les Américains le fait d’acheter de l’or à l’étranger, étendant ainsi l’interdiction faite aux Américains par Roosevelt en 1933 de détenir de l’or sur le territoire métropolitain. En 1964, une nouvelle taxe a été imposée par le Président Kennedy sur les dépôts de devises pour empêcher les Américains d’investir à l’étranger—l’impôt d’égalisation des intérêts. En août 1970, le président Nixon a obtenu le pouvoir discrétionnaire d’imposer des contrôles des prix et des salaires sur les citoyens.


De douces campagnes sur l’Etat nursery réalisées pour décourager le tourisme et donc l’évasion de dollars, incluant le commentaire du Président Lyndon B. Johnson selon lequel « il se pourrait que nous devions renoncer aux plaisirs de l’Europe pendant un temps » (1) et « je demande au peuple américain de décaler ses voyages non essentiels pendant les deux années à venir en dehors de l’hémisphère occidental » devinrent chose courante. En 1968, Johnson a également interdit tout investissement américain en Europe et imposé des limites aux investissements ailleurs.


Tout cela est terriblement ironique puisque Kennedy, Johnson et Nixon étaient en train de réduire les libertés économiques américaines au moment même où ils étaient en train de mener une guerre d’agression contre le Vietnam. En forçant les Américains à dépenser moins à l’étranger, Kennedy et Johnson réalisèrent qu’ils dégageraient ainsi plus de moyens pour leurs propres campagnes étrangères.


Il y a je ne sais combien de moyens de coercition utilisés pour réduire les libertés individuelles afin de sauvegarder le ratio de 35$ l’once d’or. L’un après l’autre, ils échouèrent, y compris le Gold Pool de Londres, pour être remplacés par des formes de coercition encore plus dures. Le dernier et probablement le plus agressif d’entre eux étant probablement l’embargo sur l’Afrique du Sud.


L’embargo de 1968-69


En reprenant du dernier article, les banques centrales ont demandé que le Marché de l’or de Londres soit fermé et que le Gold Pool soit démantelé le 15 mars 1968. Sans les ventes du Pool qui servaient à étouffer le cours de l’or, le prix de marché de l’or atteignit tout de suite les 39$ l’once à la réouverture du marché. Le même jour, dans ce que l’on appelé par la suite l’accord de Washington, les banques centrales occidentales conduisirent le secrétaire du Trésor américain Robert Fowler à annoncer que les réserves monétaires mondiales étaient « suffisantes » et que donc, aucun achat ou vente ultérieurs par les banques centrales sur les marchés mondiaux ne serait plus nécessaire.


Cette affirmation en apparence inoffensive eut de larges répercussions. Si les banques centrales cessaient d’acheter de l’or, la demande monétaire pour le métal assécherait l’Afrique du Sud, producteur de quelques 75% de tout l’or mondial, qui ne trouverait soudainement plus preneur pour son or nouvellement extrait. Après tout, la part du lion de la demande d’or revenait aux banques centrales.


Fowler espérait que le boycott forcerait l’Afrique du Sud à canaliser ses ventes d’or sur le marché de Londres, assez petit, dominé par les joailliers, les spéculateurs et autres parties privées, faisant revenir le marché de l’or des 39 $ aux 35 $ antérieurs. Cela revenait à se substituer au Gold Pool de Londres, actif de 1961 à 1968 et à son influence sur la baisse des cours de l’or par les ventes de l’Afrique du Sud, et ceci sans la permission de cette dernière. Des lettres furent envoyées aux 95 banques centrales en leur demandant de se désister de tous leurs achats d’or (2). Le boycott avait commencé.




L’Afrique du Sud prend la main


Dès le début, le boycott fut plutôt un échec. Au lieu de tomber, le cours de l’or augmenta constamment de 38 $ à 42 $. Le différentiel entre le cours officiel de 35 $ et le prix sur le marché déclencha la moquerie sur tout le système planifié de Bretton Woods. En essence, le marché était en train de dire qu’il ne croyait pas que le dollar valait la valeur d’or réclamée par les autorités. Plutôt qu’un dollar convertible en 0.81 gramme d’or, le marché pariait que, une fois les paris pris, le dollar était plutôt convertible contre 0.67 gramme.


Au même moment, le différentiel de prix procurait une occasion d’arbitrage exceptionnelle aux banques centrales. Pour réaliser un profit facile, tout ce qu’elles avaient à faire était de présenter leurs dollars à la Réserve Fédérale, de les convertir en or pour 35 $, transporter leur butin vers Londres et le vendre pour 42 $, exacerbant encore plus la fuite déjà significative d’or en dehors des USA.


En dépit de la pression imposée sur l’Afrique du Sud de vendre à Londres, le prix de l’or ne fléchit jamais. Au lieu de vendre de l’or sur le marché, la Banque de Réserve de l’Afrique du Sud, contourna le boycott en achetant l’or produit par les mines et en le thésaurisant. A la fin de l’année 1968, les réserves d’or Sud Africaines de la banque centrale avaient doublé, d’un solde de départ de 600 millions de dollars environ à 1,2 milliards (3).


Tandis que ceci écartait l’or du marché de Londres et maintenait les prix élevés, cela signifiait aussi que la nation ne pouvait plus exporter ses produits principaux à l’étranger pour payer ses importations. Heureusement, l’Afrique du Sud avait une balance des capitaux très excédentaire depuis le début 1965. Le marché des capitaux avait crû depuis le dernier marché haussier dont le niveau plancher avait été atteint en 1966. Les investisseurs étrangers, misant sur l’Afrique du Sud, l’inondait de devises étrangères et pour un temps, il n’y avait pas de raison de vendre de l’or.

Le boycott se résumait à un bras de fer entre les USA et l’Afrique du Sud. A un certain moment, le flot de capitaux arrivant en Afrique du Sud pouvait s’assécher et les réserves d’or de la nation devraient être vendues sur le marché libre pour financer les importations. Mais avant cela, le différentiel de prix sur le marché de l’or entre le cours officiel et le cours du marché pouvait tout aussi bien s’accentuer, affaiblir la résolution de poursuivre le boycott mené par le Américains par ses participants au point où les banques centrales, en particulier celles de l’Europe, se remettent à racheter de l’or.


De nombreux Africains du Sud espéraient une dévaluation officielle du dollar, c’est à dire une augmentation du prix officiel de l’or, la principale source de revenus de l’Afrique du Sud. Avec un prix de marché à 42$ les profits d’arbitrage pourraient sembler si tentants que les banques centrales mondiales convergeraient en masse sur les USA pour convertir leurs dollars en or. Les réserves d’or des USA seraient dévastées et une dévaluation inéluctable. Dans ce jeu de bras de fer, la question était de savoir ce qui allait arriver en premier.


L’Afrique du Sud essayait activement de vendre une partie de ses réserves en ciblant de potentiels briseurs de blocus avec des prix attractifs de l’or. Le Portugal brisa le blocus vers la fin de 1968 lorsque sa banque centrale acheta 150 millions d’or à l’Afrique du Sud. Il en achèterait encore 120 en 1969 (4). Les rumeurs persistaient que d’autres banques centrales européennes avaient également dépassé la ligne de démarcation.

Le fonds monétaire international (FMI) était également une poule mouillée potentielle pour l’or Sud Africain. Les règles du FMI stipulaient que le fonds avait l’obligation d’acheter tout l’or offert par ses membres. Ceci, en tout cas, était l’opinion de son directeur Pierre-Paul Schweitzer et de la majorité de ses dirigeants (5). Le secrétaire du Trésor Fowler maintenait l’opinion commode que le FMI n’avait aucune obligation d’acheter de l’or de quiconque et en particulier pas celui de l’Afrique du Sud.


Plutôt que d’accepter une demande de l’Afrique du Sud d’acheter un million d’onces en mai 1968, le comité des directeurs du FMI différa sa décision sur la légalité des achats d’or, ignorant ainsi l’Afrique du Sud (6). Les USA avec 25% des votes du comité, avaient une large part dans ce choix d’une telle politique. Ceci ferma une autre voie de passage pour l’or Sud-Africain.


Pendant la majeure partie de l’année 1968, l’Afrique du Sud convoierait de petites quantités d’or pour tester l’élasticité des prix sur le marché de Londres. Les prix tombèrent à 38 $ mais à la fin de l’année, ils étaient de nouveau à 42 $. A la fin de 1968, les banques suisses se mirent d’accord pour acheter 200 à 400 millions d’or sud africain, en vendant cet or sur le marché (7). Les Sud-Africains étaient réticents à utiliser leur agent traditionnel qui était la Banque d’Angleterre, en argumentant qu’en raison de ses relations très proches avec la Fed, le secret des ventes sud africaines serait compromis.


Avec des prix toujours bien supérieurs à 35 $ en octobre 1968 et l’Afrique du Sud prête à vendre une partie de son or, le boycott monétaire se soldait par un échec complet. Henry Fowler décida d’offrir un compromis à l’Afrique du Sud. Il permettait aux Sud Africains de reprendre leurs ventes monétaires d’or  mais seulement au FMI et non aux banques centrales. De plus, les ventes ne pourraient être réalisées uniquement que lorsque l’or se situait en deçà de 35 $ ou bien que l’Afrique du Sud présentait un déficit de sa balance des capitaux.


Ce plan permettait d’établir un plancher pour le cours de l’or à 35 $. Comme l’or de l’Afrique du Sud ne pourrait être octroyé qu’au FMI si le cours tombait au dessous de 35 $, le marché ne pourrait plus absorber cette quantité assez considérable d’or et le cours se stabiliserait. Comme elle possédait un surplus de capitaux et que le prix de l’or se maintenait à haut niveau, les dirigeants d’Afrique du Sud confiants, ignorèrent l’offre qui leur était faite.


Le boycott réussit


Partout dans le monde, le marché des capitaux en hausse qui avait démarré en 1966 se terminait alors que les marchés affichaient une baisse en spirale dans les années 1969-70. L’Afrique du Sud, précédemment attractive pour les investisseurs commença à perdre de son lustre. A la fin de 1969, la balance des capitaux de l’Afrique du Sud révéla un déficit, le premier en trois ans. L’entrée nette de capitaux privés se montait à un piètre 11,7 millions de £ pour la première moitié de 1969, comparé à 218 millions de livres l’année précédente.


Le pilier qui avait permis à l’Afrique du Sud d’éviter les ventes libres d’or sur le marché s’était effondré. Pour financer ses importations, l’Afrique du Sud commença à sérieusement vendre de l’or. Les réserves qui avaient atteint 1,4 milliards de dollars fin mai 1969 étaient tombées à 1,2 milliards en juillet (9) et 1,1 milliard en août (10). Le prix de l’or à Londres tomba de 43,50 $ à 41 $. Selon les estimations, la production complète nouvelle Sud Africaine, soit environ 20 tonnes par semaine, s’amassait sur le marché (11).


La vente se transforma en un bain de sang à la fin du mois d’octobre. Les prix tombèrent sous les 40 $. Pendant tout le mois de novembre, l’or continua à dégringoler, tombant dans le champ des 35 $ à la fin du mois. Le 16 janvier 1970 les prix fleuraient les 34,80 $, le cours le plus bas depuis que le marché de Londres avait rouvert en 1954.


A des cours bien en-dessous de 35 $, il était raisonnable pour les banques centrales d’arbitrer l’or mais plus de tirer sur les réserves US. En fait, les banques pouvaient acheter de l’or à Londres pour 34,80$, le faire transporter aux USA et demander à la Fed d’émettre des dollars après avoir prix une commission de 7,5 cents. Cela rapportait 2,5 cents de profit. Le résultat était que les Etats-Unis accumulaient des réserves. Le jeu avait tourné et le plan de Fowler avait fonctionné. Le cours forcé de 35 $ semblait avoir été sauvé, bien qu’au prix de la liberté de tous ceux engagés dans cet effort.


Conséquences


Avec un cours de 35 $, l’Afrique du Sud donna son accord au compromis offert par les USA un an auparavant. Sa liberté de vendre son or monétaire était encore drastiquement limitée –elle ne pouvait vendre qu’au FMI et à des prix inférieurs à 35 $ mais cela était mieux que rien, et au moins, un prix plancher assurait le cours de l’or.


Les journaux et les magasines étaient remplis de récits mirobolants de la victoire américaine. Une page d’éditorial et de commentaires invités du New York Times de janvier notait que « le pouvoir de l’or de chahuter le système monétaire international a maintenant été bien réduit et probablement éradiqué. Le sous-secrétaire du Trésor Paul A. Volcker a formulé l’espoir que cette dernière action va se débarrasser de l’or comme « problème monétaire litigieux ». »


Cette célébration fut de courte durée. Même si l’Afrique du Sud vendait la plupart de son or sur le marché de Londres, le prix de l’or continua à augmenter régulièrement pendant l’année 1970 pour terminer l’année à 37,50 $. En août 1971, il se négociait de nouveau sur le marché libre à 43,50 $ soit 20% de plus que le prix officiel. Au printemps 1971, une ruée sur le dollar vit le jour. Les banques centrales firent la queue aux portes de la Fed en nombre croissant pour exiger leur or. Le 9 août 1971, les représentants britanniques demandèrent la conversion du montant étonnant de 3 milliards en or soit 2,500 tonnes. (13). Le jeu de hasard avec l’Afrique du Sud avait était le dernier truc caché dans les manches du magicien USA et le 15 août 1971,  le président Nixon abandonna officiellement le cours de 35 $ et mis fin à la convertibilité du dollar.


Comparer 1968-69 à la situation actuelle


L’embargo de 1968-69 sur l’or sud africain n’est pas seulement une anecdote historiquement intéressante. Elle nous procure également un miroir pour comprendre les moyens avec lesquels le gouvernement combattra les échecs actuels du système financier. Comme l’or à 35 $ de Bretton Woods, une grande partie de l’architecture financière mondiale a été dessinée par les technocrates du gouvernement. Fannie Mae, Freddie Mac et leurs équivalents étrangers comme la Société canadienne pour l’habitat et les hypothèques dominent une bonne partie du marché du crédit immobilier domestique. La Réserve Fédérale et les autres banques centrales contrôlent l’offre et la qualité de la monnaie et les agences telles que la SEC, Fed et OFHEO possèdent un monopole sur la régulation.


Cette architecture est en train de s’effondrer.
Sur un  marché libre, les organismes de prêts et les banques qui échouent dans leur tâche sont repris par des concurrents plus capables. Les régulateurs privés qui ne font pas du bon travail en tant que chien de garde, voient leur réputation écrasée et font place à des régulateurs qui comprennent mieux leur domaine. Les organismes de charité qui vont à la rescousse de ceux qui ne méritent pas qu’on leur vienne en aide vont perdre des fonds au profit d’organisme de charité qui ciblent mieux leurs aides. En ce sens, une architecture qui ne fonctionne pas se renouvelle.


Similairement à la décision de sauver Bretton Woods en obligeant l’Afrique du Sud à des ventes d’or, les gouvernements actuels vont devoir recourir à des mesures encore plus autoritaires plutôt que de permettre à leurs institutions protégées d’échouer. La législation qui gouverne les banques centrales s’est déjà beaucoup étendue, les agences fédérales immobilières ont des mandats d’actions qui se sont incroyablement élargis et on a donné des pouvoirs plus grands aux régulateurs gouvernementaux qui se sont endormis à la barre.


Il se peut que cela fonctionne pendant un temps, tout comme les ventes forcées de l’Afrique du Sud ont sauvé le ratio de 35 $ l’once pendant plus d’un an, mais les problèmes endémiques de l’architecture financière existeront toujours. Au lieu d’être purgés, ils vont tout simplement surgir plus tard, plus sérieux que précédemment. Et quand cela arrivera, vous pouvez être sûrs que nos dirigeants élus vont tenter de sauver leurs petites institutions protégées en nous ôtant nos libertés.


 

John Paul Koning

 

 

 

 

 

 

 

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John Paul Koning écrit sur la finance et développe des solutions de présentation graphique sur son site Financial Graph & Art.
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