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Cours Or & Argent

Banque centrale européenne et Banque populaire de Chine.

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Publié le 30 octobre 2013
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Rubrique : Fondamental


1. Le "swap".


Le mot "swap" fait partie de ces mots dénaturés en économie politique.
Il fait penser ainsi à ceux de "finance", de "liquidité", de "change" ou de "devise".
Vraisemblablement, des financiers anglais ou américains, sans connaissance économique particulière, l'ont forgé dans le passé et il a acquis, en français, une connotation originale.
"Swap" signifie "troc", mot le plus souvent péjoratif en français, ou "échange direct" par opposition à l'"échange indirect" via la quantité de monnaie.


Il cache deux (quantités de) biens sans relation a priori, sinon les goûts différents des deux opérateurs qui les possèdent en propriété et qui veulent les échanger ... directement.
Il exclut donc la quantité de monnaie qui permet l'échange indirect et la réduction du coût d'opportunité de ce dernier.


Le malheur veut que les swaps ont concerné à l'origine des monnaies réglementées qui faisaient que, pour les personnes juridiques, chacune était identifiable à un(e quantité de) biens et non pas à une quantité de monnaie.
En raison de ces réglementations, les monnaies réglementées recevaient des noms particuliers comme, par exemple, "change", "devise", mais aussi "franc", "livre", etc.


Cela a amené certains à dire, sans réflexions, que les premiers swaps sont apparus sur le "marché des changes" dans le courant du XIXè siècle, entre banques centrales, sous la forme de "prêts croisés", type de "finance" : chacune accordait à l'autre un "prêt" dans sa propre "devise nationale", les deux prêts étant d'un montant équivalent et de même échéance.
Les swaps ont connu un renouveau d'intérêt dans la décennie 1960 dans la mesure où, selon d'autres, ils permettaient d'accroître la "liquidité" qu'ils jugeaient insuffisante.


On sait la suite.


2. L'accord Banque centrale européenne-Banque populaire de Chine.


Selon un communiqué de presse en date du 10 octobre 2013, la Banque centrale européenne (B.C.E.) et la Banque populaire de Chine (B.P.D.C.) ont décidé de mettre en place un accord bilatéral de swap de devises pour procéder à des achats suivis de rachats réciproques de yuan chinois - renminbi (RMB) - et d’euros.
L’accord sera valable pendant trois ans.


L’accord de swap portera sur un montant maximum
- de 350 milliards de yuans renminbi quand des yuans renminbi seront fournis à la B.C.E. et
- de 45 milliards d’euros quand des euros seront fournis à la B.P.D.C.
A ce jour, les taux de change entre l'euro et le dollar des Etats-Unis (cf. graphique 1 ci-dessous), d'une part,


                                     Graphique 1
24hGold - Banque centrale euro...


source: http://research.stlouisfed.org/fred2/series/DEXUSEU/

et d'autre part, entre le dollar et le yuan renminbi (cf. graphique 2 ci-dessous)                                  
                                    Graphique 2

source: http://research.stlouisfed.org/fred2/series/DEXCHUS

permettent d'avoir une idée sur le taux de change de l'euro et du yuan renminbi que l'accord n'évoque pas, il faut le souligner.


Disons qu'il doit être de l'ordre de 1€ pour 7,78 RMB...


Pour l’Euro système, le swap doit servir de dispositif de soutien à la liquidité.
L'accord a été conclu dans le contexte de la rapide croissance des échanges bilatéraux et des investissements entre la zone euro et la Chine, ainsi que de la nécessité d’assurer la stabilité des marchés financiers.
Il doit servir de dispositif de soutien à la liquidité et rassurer les banques de la zone euro sur la sécurité de l’approvisionnement en yuans chinois.
Il a été mis en place au niveau de l’Euro système et sera ouvert à toutes les contreparties de l’Euro système via les banques centrales nationales.

Le Conseil des gouverneurs déterminera en temps utile les modalités techniques de la mise à disposition de cette facilité et la manière dont elles seront communiquées selon la Banque de France, Direction de la Communication, Service de Presse.


3. Les accords du même type passés.


La Banque d'Angleterre et la Banque populaire de Chine avaient annoncé en juin dernier un accord de swap comparable, pour un montant maximal de 200 milliards de RMB.
Dans le jargon du F.M.I. , les accords de swap avec maintenant au moins 21 banques centrales (cf. tableau 3 ci-dessous), dont la Banque d'Angleterre, contribuaient à rendre le yuan " largement négociables», ce qui, à son tour, était une étape clé vers le statut sacré de devenir une "monnaie de réserve".


                                    Tableau 3



L'autre condition est plus difficile à atteindre, à savoir le RMB doit devenir « largement utilisé » dans les échanges internationaux (cf. ci-dessous).


En anglais

"In the lingo of the I.M.F., the swap agreements now with at least 21 central banks including the Bank of England help to make the RMB "widely tradeable", which in turn is a key step toward the hallowed status of becoming a reserve currency.
The other condition is more difficult to achieve namely, the RMB needs to become "widely used" in international transactions." 

Reste que l'euro est une banque/monnaie réglementée échangeable internationalement alors que le yuan renminbi est certes une autre monnaie réglementée, mais qui n'était pas échangeable internationalement jusqu'à présent.


De trois grandes choses l'une:
- l'euro est appelé à devenir non échangeable internationalement,
- le yuan renminbi est appelé à devenir échangeable internationalement,
- l'euro est appelé à devenir un peu moins échangeable et le yuan renminbi à le devenir un peu...


Comme l'a indiqué Bob Gay, dans un article intitulé "Un pas vers l'internationalisation du RMB" le 16-10-2013 (China Daily) :
"L'annonce d'un nouveau contrat de swap de 350 milliards de dollars de la B.C.E. avec la B.P.D.C. le 10 oct. arrive à un moment curieux.
Notamment, [...] le dysfonctionnement actuel à Washington a peut-être accéléré les discussions de la B.C.E. sur la question et a pu faire pencher la balance en faveur de l'approbation rapide.
[...] la poussée de la Chine pour des accords de swap avec les autres banques centrales est une étape importante vers l'internationalisation du renminbi.
Ces accords de swap facilitent grandement l'utilisation généralisée du RMB dans les échanges commerciaux quotidiens.
En particulier, si une banque centrale a facilement accès aux RMB directement à partir de la B.P.D.C., alors les banques locales sont beaucoup plus disposés à offrir du financement du commerce en RMB aux entreprises locales, renforçant ainsi son utilisation.
Pour les entreprises chinoises, les accords de swaps directs et le règlement en RMB réduisent les coûts d'utilisation d'une monnaie intermédiaire comme le dollar américain.
Dans le jargon du F.M.I., les accords de swap avec maintenant au moins 21 banques centrales , dont la Banque d'Angleterre, contribuent à rendre le yuan " largement négociables», qui à son tour était une étape clé vers le statut sacré de devenir une monnaie de réserve.


L'autre condition est plus difficile à atteindre, à savoir , le RMB doit devenir « largement utilisé » dans les échanges internationaux .
Parmi les principaux critères utilisés par le F.M.I. pour évaluer l' ampleur et la profondeur de l'usage de la monnaie, il y a:


1. la composition des réserves en monnaie (indicateurs possibles supplémentaires :
( i) le nombre de pays détenteurs d’une monnaie dans les réserves, et
(ii ) les autres avoirs étrangers en monnaie des autorités monétaires ),


2. la dénomination de la monnaie dans des dettes bancaires internationales,


3. le volume des échanges sur les marchés de dérivés de change et les échanges de dérivés de gré à gré,


4. la dénomination de la monnaie en titres de créance/dette internationaux.


Comme on peut le voir à partir de la liste, « largement utilisé " implique beaucoup plus de dimensions que " largement négociée " et nécessite que la Chine se déplace beaucoup plus d'un compte de capital ouvert où les étrangers peuvent accéder à des obligations libellées en RMB et les épargnants chinois avoir accès à des titres chinois.
Le développement d' une courbe de rendement souverain, d’une dette des entreprises domestiques et des marchés de dérivés prendra du temps et exigera un cadre réglementaire bien rodé.
La B.P.D.C. a participé activement à ces initiatives depuis plusieurs années et on peut s'attendre à un flot continu de réformes qui seront annoncées dans les mois et années à venir.
D'une certaine manière , les blessures auto-infligées du Congrès américain et l'assouplissement quantitatif par les banques centrales occidentales ont fourni une occasion en or à la Chine de poursuivre sa stratégie d'internationalisation du RMB.
La Chine n'a pas d'autre choix si elle veut rester un acteur dominant dans le commerce international , ce que bien sûr elle fait maintenant que près de la moitié de l'économie est orientée vers les exportations.
La partie difficile est de gérer les conséquences de l'ouverture du compte de capital dans le cadre de dossiers hérités du passé à la maison, à savoir la parité à crémaillère de la monnaie et le surplomb de produits structurés dans le secteur bancaire ombragé ainsi que les conditions à l'étranger où les taux d'intérêt sont beaucoup plus bas que les taux nationaux et sont susceptibles de le rester pendant un certain temps, augmentant ainsi le spectre d' entrées indésirables de « hot money».
La banque populaire de Chine doit faire face à des problèmes de transition mais ne peut pas se déplacer plus vite que ses réformes réglementaires et de marché internes qui sous-tendent la libéralisation des flux de capitaux.
Par conséquent, les questions complexes liées à l'accès et à " l'utilisation répandue " du RMB sont susceptibles de durer plus longtemps que la vitesse fulgurante à laquelle le RMB est devenu la huitième monnaie la plus activement négociée dans le monde, mais le résultat final sera sans doute la même chose.


Nous attendons que le F.M.I. nomme le RMB "monnaie de réserve officielle" dans les quatre ou cinq prochaines années.


En anglais:

A step toward RMB internationalization


The European Central Bank's announcement of a new $350 billion swap agreement with the People's Bank of China on Oct 10 comes at a curious time.
Namely, we suspect that the current dysfunction in Washington may have accelerated the ECB's discussions on the matter and may have tipped the scales in favor of early approval.
We tend to think of China's push for swap agreements with other central banks as a key step toward the internationalization of the renminbi. These swap agreements greatly facilitate the widespread use of the RMB in everyday trade transactions.
In particular, if a central bank has ready access to RMB directly from the PBOC, then local banks are much more willing to offer trade financing in RMB to local companies, thereby enhancing its use.
For Chinese companies, the direct swap agreements and settlement in RMB reduces the costs of using an intermediary currency such as the US dollar.
In the lingo of the IMF, the swap agreements now with at least 21 central banks including the Bank of England help to make the RMB "widely tradeable", which in turn is a key step toward the hallowed status of becoming a reserve currency.
The other condition is more difficult to achieve namely, the RMB needs to become "widely used" in international transactions.


Some of the main criteria used by the IMF to assess the breadth and depth of currency usage are:
1. Currency composition of reserves (possible supplementary indicators:
(I) number of countries holding a currency in reserves; and
(II) other foreign currency holdings by monetary authorities), 
2. Currency denomination of international banking liabilities,
3. Volume of transactions in foreign exchange derivatives markets and over the counter derivatives trade, 
4. Currency denomination of international debt securities.
As one can see from the list, "widely used" entails far greater dimensions than "widely traded" and requires China to move much closer to an open capital account in which foreigners can gain access to RMB-denominated bonds and Chinese savers can gain access to foreign securities.


Development of a sovereign yield curve and domestic corporate debt and derivatives markets will take time and will require a well-honed regulatory framework.
The PBOC has been actively engaged in these initiatives for several years and one can expect a steady stream of reforms to be announced in the months and year ahead.
In a way, the self-inflicted wounds of the US Congress and quantitative easing by Western central banks have provided a golden opportunity for China to pursue its strategy to internationalize the RMB.
China has no other choice if it wants to remain a dominant player in international trade, which of course it does now that almost half the economy is oriented toward exports.
The hard part is to manage the consequences of opening the capital account in the context of legacy issues at home namely the crawling peg for the currency and the overhang of structured products in the shadow banking sector as well as conditions abroad where interest rates are much lower than domestic rates and are likely to remain so for quite awhile, thereby raising the specter of unwanted "hot money" inflows.
The PBOC must deal with the transition issues but can move no faster than its internal regulatory and market reforms that underlie the liberalization of capital flows.
Hence, the complex issues related to access and "widespread usage" of the RMB are likely to take longer than the blinding speed at which the RMB has become the world's eighth most actively traded currency, but the end result no doubt will be the same.
We are expecting the IMF to name the RMB as an official reserve currency sometime within the next four or five years."
(China Daily)

4. La réalité.


Tout cela ne doit pas cacher des difficultés que connaît la Chine et que Chriss Street a expliqué dans un texte intitulé "La crise bancaire de la Chine commence", le 26 octobre dernier, en ces termes:
"Confirmant la thèse exprimée dans American Thinker le 21 Octobre en ce qui concerne le manque de compétitivité croissante de l’industrie en Chine, deux jours plus tard, Bloomberg.com a rapporté que « les plus grandes banques de Chine avaient triplé le montant des créances douteuses radiées la première fois, nettoyant leurs livres devant ce qui pourra être une nouvelle vague de défauts de paiement ".


Malgré la croyance commune des économistes et de la plupart des Américains que l'économie chinoise en plein essor des dix dernières années a été un "miracle", il apparaît maintenant que la sauce secrète du succès de la Chine a été de permettre une expansion massive de mauvais prêts pour subventionner l'emploi chinois dans le secteur manufacturier.


Le secteur bancaire en Chine a toujours été dominé par quatre grandes banques d'État (BE) qui représentent plus de 75% des prêts aux entreprises et des dépôts des ménages.
En prélude à l'effondrement de l' Union soviétique et à l'implosion des accords commerciaux nation communiste au début des années 1990, les BE de la Chine ont augmenté leurs prêts de 50% à 120% du produit intérieur brut du pays (PIB) pour créer des emplois pour la population énorme des paysans de la Chine.


Après 1999, plus de 40% de ces prêts de banques d'Etat aux entreprises d’Etat ont été radiés comme irrécouvrables.


Pour donner une idée des dommages que les banques chinoises ont subis, les pertes US des prêts sub -prime était d'environ 250 milliards de dollars.
Si les pertes des banques américaines étaient équivalentes aux dommages infligés aux banques chinoises, les pertes américaines auraient été de $ 7,7 trillions , soit trente fois plus.
Dans la première reconnaissance d'une nouvelle crise bancaire, la Banque industrielle et commerciale de Chine Ltd ( qui a été présentée comme le prêteur le plus rentable au monde ) vient d'annoncer que ses pertes sur prêts ont triplé au cours des six derniers mois pour s’établir à 22,1 milliards de yuans, soit 3,65 $ milliards, en hausse de 7,65 milliards de yuans tel que rapporté un an plus tôt. La Chine est célèbre pour la présentation des rapports financiers agréables .
Par conséquent , admettre des prêts improductifs signifie que les défauts d'affaires dans la deuxième économie du monde sont en plein essor après le boom du crédit sans précédent qui a commencé en 2009
" Les banques et les intérêts des organismes de réglementation sont alignés pour accélérer les radiations ", a déclaré Ma Kunpeng , un analyste du Credit Suisse Founder Securities Ltd basé à Pékin " Cela les prépare pour un jour de pluie . " Ce sont les mots de code pour que la sonnette d'alarme du tsunami s’éteignent.


La China Banking Regulatory Commission , dirigée par Shang Fulin , a exhorté les banques en Avril de mettre de côté plus de fonds pour couvrir les défaillances , radier certaines créances douteuses et limiter les paiements de dividendes, tandis que les gains sont amples pour créer une zone tampon en cas de ralentissement économique.


À la fin de Septembre , les analystes ont applaudi à l'annonce du gouvernement chinois que la croissance a rebondi à 7,8% dans la période qui allait de juillet à septembre.
Mais le fait de la Chine que le ratio dette de banque - PIB a plus que doublé au cours des six dernières années à 207 % de l'économie n’a pas été signalé.
Cette mesure clé est encore moindre qu'aux États-Unis, mais la plupart des prêts chinois sont fabriqués pour des entreprises exploités par le gouvernement qui créent des emplois, et non pas des profits.
Les quatre plus grands prêteurs en Chine, fin Juin, ont déclaré qu'ils avaient mis de côté une moyenne de 272% de la «valeur» de leurs prêts en difficulté, une disposition qui a dépassé l'exigence du régulateur des banques chinoises de 150% dans les réserves pour couvrir les créances douteuses.


Mais ce sont ces mauvaises créances qui ont triplé, les réserves sont moins qu’une couverture de 100% spéculative.
Les tribunaux chinois ont commencé à traiter plus rapidement les faillites dans la province orientale du Zhejiang, une région au sud de Shanghai qui abrite plusieurs des plus grandes entreprises privées du pays.
Les tribunaux ont acceptés 143 demandes de faillite l'an dernier, près de deux fois le nombre de l'année précédente.
Lorsque la Banque des Communications, le cinquième plus grand prêteur de la nation, a été interrogée pour savoir pourquoi ses radiations de mauvais prêt avaient été multipliées par sept, un attaché de presse du prêteur basé à Shanghai, connue sous le nom "BoCom", a refusé de commenter.


Pour les banques américaines, lorsque les emprunteurs commencent à connaître des difficultés avec les remboursements et que le prêt est «classé» comme improductifs, la banque met de côté des fonds au cas où la dette devient irrécupérable.
La pratique des prêts radiés a été rare en Chine, où les banques doivent obtenir l'approbation du ministère des Finances pour éliminer la dette de leurs livres. Dans la plupart des cas, le tribunal doit aussi déclarer l'emprunteur en faillite avant que le prêteur puisse demander cette autorisation.
Cette relation de copinage entre le gouvernement , les banques et les tribunaux a permis aux banques chinoises de signaler que ce sont les banques les plus rentables de la planète.
Mais tout cela suppose que les entreprises d’Etat continuent à perdre de l'argent et le gouvernement chinois ait la capacité de les sauver.
C’est sujet à l'avertissement de Margaret Thatcher que « Le problème avec le socialisme est que vous pouvez manquer de l''argent' des autres peuples."


En anglais :


China's Banking Crisis Begins
Confirming the thesis expressed in
American Thinker on October 21st regarding the growing uncompetitiveness of China manufacturing, two days later Bloomberg.com reported "China's biggest banks tripled the amount of bad loans written off in the first half, cleaning up their books ahead of what may be a fresh wave of defaults."
Despite the common belief among economists and most Americans that the booming Chinese economy of the last ten years was a "miracle", it is now apparent that the secret sauce for China's success was allowing a massive expansion of bad loans to subsidize Chinese employment in manufacturing.
The China banking sector has always been dominated by four large state-owned banks (SOBs) that account for more than 75% of both business loans and household deposits.
Leading up to the Soviet Union's collapse and the implosion of communist nation's trade agreements in the early 1990s, China's SOBs increased their lending from 50% to 120% of the nation's Gross Domestic Product (GDP) to create jobs for China's huge peasant population.
After 1999, over 40% of these state-owned-bank loans to state-owned-enterprises were written off as uncollectable.
To give some perspective on the damage Chinese banks suffered, losses by U.S. from sub-prime lending was approximately $250 billion.
If American banks' losses were to equivalent to the damage inflicted on Chinese banks, the U.S. losses would have been $7.7 trillion, or thirty times greater.
In the first acknowledgement of a new banking crisis, the Industrial & Commercial Bank of China Ltd. (which has been touted as the world's most profitable lender) just announced its loan losses have tripled in the last six months to 22.1 billion yuan, or $3.65 billion, up from 7.65 billion yuan as reported a year earlier. China is notorious for presenting pleasant financial reports.
Consequently, admitting nonperforming loans means that business defaults in the world's second-largest economy are booming following the unprecedented credit boom that began in 2009 "The banks and the regulators' interests are aligned in speeding up write-offs," said Ma Kunpeng, a Beijing-based analyst at Credit Suisse Founder Securities Ltd. "This prepares them for a rainy day." This is code words for tsunami alarm bells going off.
The China Banking Regulatory Commission, led by Shang Fulin, urged banks in April to set aside more funds to cover defaults, write off some bad loans and curb dividend payments while earnings are ample to create a buffer in case of an economic downturn.
At the end of September, analysts cheered the Chinese government's announcement that growth had rebounded to 7.8% percent in the period from July through September.
But China's the fact that bank debt-to-GDP ratio has more than doubled in the last six years to 207% of the economy has gone unreported.
This key measure is still less than the U.S., but most Chinese loans are made to government-operated companies creating jobs, not profits.
The four biggest lenders in China by the end of June reported that they had set aside an average of 272% of the "value" of their troubled loans, a provision that surpassed the Chinese banks regulator's requirement of 150% in reserves to cover bad debts.
But is those bad debts have tripled, the reserves are less than a speculative 100% coverage.
China's courts have started to process bankruptcies faster in the eastern province of Zhejiang, a region south of Shanghai that's home to many of the country's largest private companies.
The courts accepted 143 bankruptcy petitions last year, almost twice the number from a year earlier. When the Bank of Communications, the nation's fifth-largest lender, was asked about why its bad loan write-offs surged sevenfold, a press officer for the Shanghai-based lender, known as BoCom, declined to comment.
For U.S. banks, when borrowers start facing difficulties with repayments and the loan is "classified" as nonperforming, the bank sets aside funds in case the debt becomes unrecoverable.
The practice of writing off loans has been uncommon in China, where banks need to get approval from the Finance Ministry to remove debt from their books. In most cases, a court also has to declare the borrower bankrupt before the lender can seek that permission.
This crony relationship between the government, the banks and the courts has allowed Chinese banks to report that they are the most profitable banks on earth.
But all this assumes that state-owned enterprises can continue to lose money and the Chinese government has the capacity to rescue them.
This is subject to Margret Thatcher's warning that "The problem with socialism is that eventually you run out of other peoples' money."
Read more:
http://www.americanthinker.com/2013/10/chinas_banking_crisis_begins.html

5.
A qui profite le crime ?


L'histoire nous le dira...


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Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France. Publié avec l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits réservés par l’auteur
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