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Historiquement,
la monnaie papier n'a jamais duré de longues périodes, alors
que l'or a survécu à des milliers d'années d'attaques de
la part des intérêts politiques et des grands gouvernements.
Avec le temps, le monde restaurera à nouveau la confiance dans le
système monétaire en liant une devise à l’or.
L’or,
ou n'importe quelle monnaie à valeur intrinsèque acceptable par
le marché, est nécessaire pour préserver la
liberté. Le contrôle, par le gouvernement, du monopole d'un
système qui crée de la monnaie fiduciaire à partir de
rien garantit la perte de liberté. Quelles que soient les bonnes
intentions que l'on prête à notre militarisme, ou la
manière dont sont présentées les promesses de programmes
merveilleux pour les pauvres, enfler la masse monétaire pour payer ces
factures fait enfler le gouvernement. Les empires finissent toujours par
s’écrouler, et les dépenses dépassent toujours les
prévisions. Les conséquences involontaires néfastes sont
la règle, et non l'exception. L'aide sociale pour les pauvres est un
gaspillage inefficace. Les bénéficiaires en sont rarement les
pauvres eux-mêmes, mais les hommes politiques, les bureaucrates ou les
riches. Il en va de même pour toutes les aides aux pays
étrangers : elles ne sont rien de plus qu'un programme qui vole aux
pauvres d'un pays riche pour donner aux riches leaders d'un pays pauvre. Que
ce soit la guerre ou l'aide sociale, cela signifie toujours une augmentation
des impôts, de l'inflation et de la dette. Que l'on extraie les
richesses d'une économie productive, que l'on dénature le
marché en manipulant les taux d'intérêt ou que l'on
dépense pour la guerre et les aides sociales, on porte toujours
atteinte aux libertés individuelles.
Ici,
la guerre contre la pauvreté, le terrorisme, la drogue ou les
dirigeants étrangers fournit une opportunité d'accéder
au pouvoir pour les partisans de l'autorité, ces individus qui ne
pensent qu'à violer les droits à la vie privée et
à la liberté d'expression. Ils pensent que leur rôle
consiste à protéger le secret du gouvernement plutôt que
de protéger la vie privée des citoyens. Malheureusement, ce
sont les conditions dans lesquelles nous vivons aujourd'hui, avec au fond
aucun respect pour la Déclaration des Droits.
Bien
qu'un système de monnaie fiduciaire sous monopole du gouvernement soit
très mauvais pour l'économie, la perte de liberté
associée à ce système est également troublante.
De la même manière que les empires s’autolimitent en
termes de monnaie et de main-d'oeuvre, il en va de
même pour les systèmes monétaires fondés sur
l'illusion et l'escroquerie. Lorsque viendra la fin de ce système,
nous pourrons choisir à nouveau entre d'un côté la
monnaie honnête et la liberté, et de l'autre le chaos, la
pauvreté et l'autoritarisme.
Les
torts causés à l'économie par un système de
monnaie fiduciaire sont omniprésents, dangereux et injustes. Bien
qu'une inflation galopante soit nuisible à presque tout le monde, elle
est plus insidieuse pour certains groupes. Une fois que l'on reconnaît
que l'inflation est un impôt, il devient clair que cet impôt est
régressif : il pénalise les pauvres et les classes moyennes
plus que les riches et les politiquement privilégiés.
L'inflation des prix, conséquence de l'inflation de la masse
monétaire par la banque centrale, frappe d'abord et avant tout les
pauvres et les travailleurs marginaux. Elle pénalise surtout les
épargnants, les retraités, ceux qui vivent de revenus fixes, et
tous ceux qui croient aux promesses du gouvernement. Les petites affaires et
les entreprises individuelles en souffrent plus que l'élite
financière, qui emprunte de grosses sommes d'argent avant qu'il ne
perde de sa valeur. Ceux qui bénéficient des contrats du
gouvernement, surtout les complexes industriels militaires en temps de
guerre, touchent des bénéfices immérités.
Attribuer
l'arnaque des prix aux prix élevés de l'essence et du
pétrole est une erreur. Si nous imposons de nouveaux impôts ou fixons
des prix, tout en ignorant l'inflation monétaire, les subventions aux
entreprises et les réglementations excessives, il y aura
pénurie. Le marché est le seul moyen de déterminer le
meilleur prix pour n'importe quelle matière première. La loi de
l'offre et de la demande ne saurait être ignorée. Les vrais
problèmes surviennent lorsque les planificateurs du gouvernement
donnent des subventions aux entreprises productrices d'énergie et
favorisent un type d'énergie par rapport à un autre.
Les
prix de l'énergie augmentent pour de nombreuses raisons :
l'inflation, une demande accrue de la part de la Chine et de l'Inde, une
diminution de l'approvisionnement due à notre invasion de l'Irak, une
rupture anticipée d'approvisionnement due à nos pressions pour
un changement de régime en Iran, des restrictions sur la production
d'essence, l'intervention du gouvernement sur le développement du
marché libre des carburants alternatifs, et les subventions aux
grandes compagnies pétrolières telles que des baux gratuits et
des subventions pour la recherche et le développement.
Il
est intéressant de voir que le coût du pétrole et de
l'essence est en réalité plus élevé que ce que
nous payons au détail. Une grande
partie du budget de la défense passe dans la protection de
« nos » réserves de pétrole, et si ces
dépenses sont prises en compte, l'essence nous coûte
probablement plus de 5 dollars le gallon. La triste ironie de cela est que
l'effort militaire réalisé afin de s'assurer des
réserves de pétrole bon marché comporte inévitablement
un effet inverse, diminue en réalité les réserves et
fait augmenter les prix à la pompe. Le gaspillage et les escroqueries
de la distribution de contrats à de grandes compagnies pour travailler
en Irak ne font qu'ajouter à l'augmentation des prix.
Lorsque
des problèmes surviennent dans les conditions d'aujourd'hui, c'est une
grave erreur que de les attribuer au petit peu du marché libre qui
fonctionne encore. L'été dernier, le marché a
fonctionné efficacement après Katrina : l'essence a atteint 3$
le gallon, mais les réserves ont rapidement augmenté, la
demande a baissé, et le prix est revenu à 2 $. Au cours des
années 80, les forces du marché ont ramené le
pétrole de 40 $ le baril à 10 $, et personne n'a pleuré
pour les compagnies pétrolières qui ont fait faillite. Les
augmentations d'aujourd'hui se produisent à cause des raisons que je
viens de citer. Il est naturel que les ouvriers recherchent les revenus les
plus hauts, et les entreprises les profits les plus importants. C'est ainsi
que fonctionne le marché. Lorsque l'on permet au marché libre
de fonctionner, c'est le consommateur qui détermine en dernier ressort
le prix et la qualité, tandis que les ouvriers et les entreprises
s'adaptent aux choix des consommateurs. Lorsque ce processus est altéré
par le gouvernement, les prix augmentent de manière excessive, le
coût du travail et les profits en sont affectés et les
problèmes surgissent. Au lieu de résoudre les problèmes,
les hommes politiques et les démagogues répondent en demandant
des taxes exceptionnelles sur les profits et un contrôle des prix, sans
jamais s’interroger sur la manière dont l'intervention du
gouvernement précédent a provoqué cette situation. Ne
dites jamais que l’augmentation des prix du pétrole et des
profits provoque l'inflation, c'est l'inflation de la masse monétaire
qui provoque une augmentation des prix !
Puisque
maintenir les taux d'intérêt en dessous du niveau du
marché est synonyme de création d’argent
supplémentaire par la Fed, le cycle économique, l'augmentation
du coût de la vie, ainsi que les pertes d'emplois peuvent être
déposées devant la porte de la Fed. Ce fardeau frappe plus
particulièrement les pauvres, faisant de la taxation de la Fed par le
biais de l’inflation le pire de tous les impôts
régressifs. Les statistiques concernant les revenus
générés par l'impôt sur le revenu sont
terriblement trompeuses : notre système social et guerrier,
censé aider les pauvres et taxer les riches, cause en
réalité beaucoup de torts. Seule une monnaie solide peut
réparer l'injustice criante de ce système destructeur.
Les
Pères Fondateurs avaient compris l'importance du danger, et
votèrent massivement pour rejeter « l'émission de notes
de crédit », terme qu'ils utilisaient alors pour le
papier-monnaie ou la monnaie fiduciaire. Il est dommage que le savoir et les
conseils de nos fondateurs, ainsi que leur mandat dans la Constitution,
soient aujourd'hui ignorés, pour notre plus grand péril.
L'augmentation actuelle du prix de l'or, qui reflète la dévaluation
de notre dollar, est un avertissement pour que nous fassions plus attention
à notre politique fiscale, monétaire, sociale et
étrangère.
Ron
Paul
Membre du Congrès Américain
www.house.gov/paul
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Ron Paul est
membre du Congrès Américain, où il représente le
14° District du Texas, et a
la réputation d’être un des principaux défenseurs
des libertés. Il est l’avocat à Washington d’un
gouvernent limité, d’une fiscalité très faible, de
marchés libres, et d’un retour à des pratiques
monétaires saines fondées sur une monnaie gagée sur un
actif réel. Il est candidat
à l’élection présidentielle américaine de
2008 (http://www.ronpaul.org/)
Traduit et publié avec
l’autorisation de Ron Paul. Tous droits réservés par
24hGold.
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