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Ce sauvetage qui se dérobe

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Publié le 07 novembre 2011
741 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Comment sauver l’Europe en soutenant l’Italie et l’Espagne ? Un G20 entièrement consacré au sujet n’y a pas suffi et la solution va se faire attendre. Au fur et à mesure que des propositions sont formulées, elles se dérobent ensuite quand il faut les concrétiser.


Cela a commencé par une idée magique, qu’il a fallu ensuite mettre en musique : donner au FESF (fonds européen de stabilité financière) un effet de levier pour démultiplier ses moyens financiers. Une première option a été écartée, qui consistait à lui donner un statut de banque pour qu’il puisse se financer auprès de la BCE, comme toute banque qui se respecte et n’y manque pas d’ailleurs. Présentée par les Français, discrètement appuyée par les Américains et les Britanniques, elle a été repoussée par l’Allemagne, qui a fait prévaloir un autre montage reposant sur une garantie partielle donnée aux investisseurs, s’ils achetaient de la dette souveraine des pays bénéficiant de cette couverture. Ce montage a été jugé depuis fort peu crédible et ne semble pas avoir beaucoup avancé.


Principaux détenteurs d’importantes réserves, les pays émergents ont été ensuite sollicités, ce qui revenait à entériner le fait que l’Europe n’avait pas les moyens de son propre sauvetage. Les émergents se sont fait prier et n’ont pour l’instant envisagé que des participations limitées. Estimant que les Européens devaient d’abord faire la preuve de leur crédibilité et n’envisageant leur soutien que via le FMI, pour plus de garantie.


Ce dernier est alors apparu lors du G20 comme le sauveur. D’abord se déclarant prêt à accorder des lignes de crédit par précaution aux pays européens qui en avaient besoin, selon un modèle déjà éprouvé dans d’autres circonstances et sous d’autres cieux. Ou grâce à deux autres formules : en abritant une structure destinée à recevoir des prêts bilatéraux des pays émergents, ou en émettant des droits de tirage spéciaux (DTS) destinés aux pays européens qui le demanderaient.


Les obstacles n’ont pas manqué de survenir. Du côté des Allemands en premier lieu, qui ont fait valoir que les DTS représentant une créance sur un panier de monnaies comprenant l’euro, une émission de ceux-ci reviendrait à un nouvel engagement financier de l’Allemagne, qui ne veut plus en entendre parler. Ou par la suite du côté des Canadiens, qui ont fait savoir que « le FMI est là pour aider les pays aux finances fragiles (…) Les pays les plus forts en Europe doivent mettre à disposition des moyens de financement pour la zone euro ». Ajoutant qu’il serait difficile de justifier auprès des Japonais et des Américains, dont les pays sont eux-mêmes très endettés, qu’ils doivent aider les Européens.


Puis, comme s’il était nécessaire de rajouter à la confusion ambiante, une rumeur était relayée en Allemagne par la Frankfurter Allgemeine Zeitung, selon laquelle la Bundesbank pourrait être contrainte de confier ses réserves d’or afin qu’elles soient adossées au FESF, suscitant une levée de boucliers. Le Welt Am Sonntag affirmait même que la proposition avait été faite par Nicolas Sarkozy, David Cameron et Barack Obama lors du G20, et que seule l’opiniâtreté de Jens Weidmann, président de la Bundesbank, y avait fait obstacle.


Quelle morale tirer de cette nouvelle histoire ? Une fois de plus que la stratégie adoptée par les dirigeants européens témoigne d’une fatale obstination, et qu’ils ne parviennent pas à s’en donner les moyens alors que le dérapage s’accentue. Et aussi de constater que les candidats à leur succession témoignent du même acharnement. Les soulagements à la rigueur dont ils affirment être porteurs n’en feront pas pour autant une stratégie victorieuse ; des mises en cause plus radicales sont nécessaires, qu’ils ne conçoivent pas.


François Hollande n’exprimait pas autre chose, il y a deux jours, en déclarant qu’il faut « doter le Fonds de stabilité financière de manière puissante pour permettre à la Banque centrale européenne d’intervenir aujourd’hui et enfin avoir une politique de croissance pour que les pays puissent non seulement réduire leurs dettes et leurs déficits mais surtout avoir les moyens de préparer l’avenir ». Des mots sans portée au service d’une analyse des plus conventionnelles.


C’est de Gabriel Bernardino, président de l’Autorité européenne de supervision des assurances, que provient dans le quotidien Handelsblatt le diagnostic selon lequel « C’est une crise du système, tout le monde le sait », faisant référence à l’interconnexion des banques et des États. Tout le monde le sait, mais tout le monde ne le dit pas !




Billet rédigé par François Leclerc

 

 

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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
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