En
parvenant à finalement régler le cas grec (de leur point de
vue), après qu’il soit monté au niveau du G20, les
membres de celui-ci n’en sont pas moins en retard d’une crise !
Reposant
sur des déclarations canadiennes, un éclairage vient
d’être apporté par le Financial Times à propos de
l’accord qui n’a pu se faire au G20 autour de
l’intervention du FMI.
Trois
volets complémentaires étaient proposés, mais l’un
d’entre eux a été refusé par la Bundesbank, qui a
la haute main sur les réserves allemandes, et qui représente le
pays au conseil d’administration du FMI. Il s’agit de celui qui
consistait à mettre en pool les DTS des pays de l’Eurozone pour renforcer le FESF (Fonds européen de
stabilité financière). La part allemande de ces DTS qui
équivalent à 60 milliards de dollars représente 15
milliards de dollars. Venant s’ajouter aux engagements
déjà pris, cela a été considéré
inacceptable.
Le
reste du dispositif prévoyait que le FMI accueille des contributions
de certains de ses pays membres (les émergents) estimées
entre 250 et 300 milliards de dollars et qu’une émission
supplémentaire de 250 milliards de dollars de DTS soit
réalisée.
L’ensemble
venait s’ajouter aux fonds disponibles du FESF, encore loin du millier
de milliard d’euros initialement annoncé (et des 2000 milliards
imprudemment annoncés auparavant).
Tous
ces savants montages raclent les fonds de tiroir et visent à
suppléer à l’intervention massive de la BCE, dont certains
ont rêvé. La question est désormais posée : ce
bouchon va-t-il ou non finir par sauter, lorsqu’il ne pourra plus
être fait autrement et que l’Italie tombera dans le trou ?
Il
est question qu’un nouveau G20 soit organisé d’ici
février prochain, afin de remettre sur le tapis le projet qui a
été repoussé. Ce qui expliquerait la
référence au FMI maintenue dans le communiqué final du
dernier G20…
Ce
matin, le rendement de l’obligation italienne à dix ans est
monté à 6,543 %.
Billet
rédigé par François Leclerc
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