La Lituanie (cf. tableau ci-dessous) a une superficie d'un
peu plus de 65000 km2.
Tableau
Son organisation politique est une république parlementaire.
Selon la Constitution, ratifiée en octobre 1992, le détenteur du pouvoir
exécutif est le président de la République.
Il est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans et nomme
le Premier ministre. Son choix doit être approuvé par le Parlement.
L’instance législative suprême est le Seimas, parlement monocaméral composé
de 141 députés élus pour quatre ans. Les électeurs disposent de deux
bulletins de vote : le premier sert à élire, dans 71 circonscriptions, des
députés élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours (le second tour
éventuel se déroulant deux semaines après le premier), tandis que le second
bulletin de vote sert à exprimer la préférence partisane de l’électeur, qui
doit choisir entre plusieurs listes bloquées de 70 noms pour une
circonscription nationale unique.
Les 70 sièges de ce second contingent sont répartis, à la proportionnelle,
entre tous les partis qui atteignent ou dépassent 5 % des suffrages exprimés
(le décompte total étant fait à la fois sur les votes personnels exprimés
dans les 71 circonscriptions et sur le vote partisan exprimé dans la
circonscription unique), le décompte étant par ailleurs compliqué par le fait
qu’un électeur a la faculté d’exprimer, au sein de la liste pour laquelle il
se prononce, une préférence pour au plus cinq personnes parmi celles figurant
sur cette liste.
La Cour constitutionnelle vérifie la conformité des lois à la Constitution,
peut être saisie pour avis sur la ratification éventuelle d'un traité, est
juge des élections présidentielles et législatives. Enfin elle peut être
saisie par tout tribunal dans le cadre d'une question préjudicielle de
constitutionnalité (article 110 de la Constitution)
Le pouvoir judiciaire est exercé par des tribunaux indépendants ayant à leur
tête la Cour suprême.
Depuis 2000, des tribunaux administratifs et une Cour administrative ont été
institués.
La population de la Lituanie est de
l'ordre de 3 millions de personnes, son pib de
l'ordre de € 35 milliards. (cf. http://ec.europa.eu/eurostat)
La monnaie nationale a eu pour unité le litas : le taux de change, fixé en
relation avec l'€uro, dénommé "LTL", a été de 3,45 litas pour
1 €uro, jusqu'au 31 décembre 2014.
L'unité est désormais l'€uro depuis le 1er janvier 2015.
Selon les statisticiens, l'inflation a atteint un pic de 12,3 % en mai 2008.
En 2013, elle s'établirait à un taux de 1.2%.
Le 10 mai 2003, un référendum concernant l'adhésion à l'Union européenne a
lieu et aboutit à la victoire du « oui » par 89,92 % des voix, contre 8,85 %
d'opinions négatives (et 1,23 % de bulletins invalidés).
La Lituanie a adhéré officiellement à l'Union européenne le 1er mai 2004.
Le 1er juillet 2013, elle a pris la présidence de l'UE après l'Irlande puis
passé le relais à la Grèce le 1er janvier 2014.
Le 4 juin 2014, le feu vert pour son appartenance à l'Euro au 1er janvier
2015 lui a été donné par la Commission européenne et la Banque centrale
européenne : elle est ainsi devenue le 19e pays membre.
Son adhésion entraîne une modification de la gouvernance de la BCE (cf. http://www.ecb.europa.eu/press/pr/date/2015/h...r150101.fr.html).
Le Lietuvos bankas ("Banque de Lituanie") devient membre
de l’Eurosystème
L'€uro est entré en circulation en Lituanie, ce qui porte à dix-neuf le
nombre d’États membres de l'Union européenne (UE) utilisant la monnaie unique
européenne, a annoncé la Banque centrale européenne (BCE) le 1er janvier
2015.
En particulier, le président de la BCE, M. Mario Draghi, a déclaré :
« Au nom du Conseil des gouverneurs de la BCE, je me félicite de ce nouvel
élargissement de la zone euro.
La Lituanie a pris des mesures exceptionnelles dans une période difficile
pour atteindre l’objectif qu’elle s’était fixé d’adhérer à la monnaie unique
».
Le Lietuvos bankas, la banque centrale nationale (BCN) de la
Lituanie, fait à présent partie de l’Eurosystème, le système de banque
centrale de la zone euro, qui comprend la BCE et les dix-neuf BCN des pays
participants.
La Lituanie adhère également au mécanisme de surveillance unique, qui place
les banques « importantes » sous le contrôle prudentiel de la BCE.
Elle participe donc à la supervision bancaire exercée par la BCE.
Trois banques du pays ( SEB bankas, Swedbank et DNB bankas) sont soumises à
la surveillance directe de la BCE.
Elles ont déjà fait l’objet de l’évaluation complète, un bilan de santé
financière de 130 banques de la zone euro.
Le Lietuvos bankas a versé le reliquat de sa contribution au capital
de la BCE et transféré sa contribution aux avoirs de réserve de change de la
BCE.
L’intégration des institutions financières monétaires (IFM)
lituaniennes dans le système bancaire de la zone euro le 1er janvier 2015
avait déjà été prise en compte lors de la publication des besoins de
liquidité de la zone euro et lors de l’allocation de référence le 30 décembre
2014.
Les contreparties lituaniennes de l’Eurosystème pourront participer aux
opérations d’open market de la BCE annoncées après le 1er janvier 2015.
La liste des banques et autres IFM établies en Lituanie et assujetties au
régime de réserves obligatoires sera publiée prochainement sur le site
Internet de la BCE avec celles des IFM des autres États membres de l’Union
européenne ayant adopté l’euro.
Une période transitoire de constitution des réserves, allant du 1er au 27
janvier 2015, est également prévue pour l’imposition des réserves
obligatoires aux IFM lituaniennes.
Les actifs situés en Lituanie et admis en garantie des opérations de crédit
de l’Eurosystème seront également ajoutés à la liste des actifs négociables
éligibles de la zone €uro publiée sur le site Internet de la BCE.
L’accession de la Lituanie à la zone €uro comme dix-neuvième pays participant
implique également l’entrée en vigueur à compter du 1er janvier 2015 du
nouveau "système de rotation des droits de vote" au sein du Conseil
des gouverneurs de la BCE.
Ce système est expliqué sur le target="_blank" site
Internet de la BCE qui présente également un calendrier des
rotations des droits de vote prévues en 2015 et 2016.
Tout cela pour combien de temps?