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Il y a toujours quelquechose qui fout le camp

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Publié le 06 janvier 2012
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Le ministre de l’économie espagnol vient de trancher: afin de soulager le bilan des banques du pays, il a clairement privilégié une autre piste que la création d’une bad bank, dans un premier temps envisagée mais dont les megabanques ne voulaient pas.


Luis de Guindos a estimé à 50 milliards d’euros les provisions que les banques allaient devoir constituer “en piochant dans leurs bénéfices”, “non pas sur un an, mais sur quelques années.” Il a ainsi implicitement lancé le départ d’une course en vue de l’acquisition des banques les plus mal en point par les plus importantes, comme Santander et BBVA. Une bad bank aurait contrarié leurs plans en mettant leurs proies le nez hors de l’eau.


Le ministre a ainsi entériné que les résultats des banques allaient être prioritairement consacrés au renforcement de leurs fonds propres et à ces achats – qui seront bradés – au détriment du soutien à une économie qui s’enfonce dans la récession.


Comment a-t-il déterminé le montant des dépréciations à venir ? Il s’est, dit-il, basé sur ce qu’il a dénommé des “critères internationaux” pour accréditer son estimation – en l’occurrence le cas irlandais – pour annoncer un nouveau montant de 50 milliards d’euros, l’estimation officielle étant jusqu’à maintenant de 35 milliards. La Banque d’Espagne estime pour sa part que 338 milliards d’euros d’actifs immobiliers sont détenus par les banques, dont 176 milliards de mauvaise qualité, un tiers seulement ayant déjà été déprécié. Ce qui est présenté comme étant la pire des estimations pourrait donc être plus tard reconsidéré


Quoiqu’il en soit, les banques espagnoles vont devoir mener à bien ce programme de dépréciation, parallèlement au renforcement de 26 milliards d’euros de leurs fonds propres demandé par l’EBA, le régulateur européen, qui ne tient pas spécifiquement compte de la qualité des actifs espagnols. Aux effets inverses l’un de l’autre, le montant des deux programmes va s’additionner. Or, la recapitalisation d’Unicredit en Italie montre que celle-ci se fait dans de mauvaises conditions de marché, une décote de 43% ayant du être consentie. L’avenir dira si l’ensemble est tenable, mais il n’y avait guère le choix.


Il a en effet été décidé de ne pas impliquer de fonds publics dans un sauvetage des banques pour deux raisons. Afin de leur laisser les coudées franches, mais surtout pour ne pas peser sur les efforts de réduction de la dette, au moment où le déficit public crève au contraire les plafonds, dépassant les 8% du PIB alors qu’il ne devait atteindre que 6% de celui-ci. Le nouveau gouvernement espagnol doit faire face d’urgence sur d’autres fronts : celui du déficit des régions (135 milliards d’euros de dette, au 3ème trimestre 2011) et des entreprises publiques nationales et régionales (47 milliards de dettes), que l’on affectait d’ignorer jusqu’à présent.


Afin de parvenir à l’objectif d’un déficit réduit à 4,4% du PIB fin de l’année, le gouvernement espagnol va devoir trouver 40 milliards d’euros supplémentaires d’économies budgétaires ou de recettes supplémentaires, et ce n’est pas le moment d’en rajouter avec les banques. Le cas irlandais illustre aux yeux du ministre ce qu’il ne faut pas faire, car la prise en charge par le budget de l’Etat d’une structure de défaisance – la NAMA – a conduit le pays à ensuite solliciter une aide de l’Union européenne et du FMI.


Or la leçon a été partout retenue: “tout sauf cela !”. C’est en tout cas le cri que vient de lancer Giulio Tremonti, l’ancien ministre des finances italien, qui a déclaré “je crois que le risque le plus grave pour l’Italie n’est pas de devoir faire un autre plan de rigueur mais de devoir faire une demande d’assistance au Fonds Monétaire International comme le suggèrent les milieux financiers ou européens”. On l’ignorait, merci du renseignement !


Encadrement du FMI et de l’Union européenne ou pas, l’Italie et l’Espagne expérimentent chacun à sa manière une même contrainte : combler le déficit public revient à boucher un trou de plus en plus profond avec des recettes de plus en plus réduites, que l’on tente d’augmenter avec des programmes de privatisation, aux résultats mitigés si l’on en croit les prémices dans d’autres pays. Circonstance aggravante dans le cas espagnol, la crise de la dette privée, d’origine immobilière, continue de monter irrésistiblement en puissance. Les deux gouvernements n’ont donc le choix qu’entre deux maux.


Symbole dans l’immédiat de l’évolution de la crise européenne: la France et le FESF viennent de réussir à lever des capitaux sur le marché obligataire à des conditions satisfaisantes tandis que les valeurs boursières des banques dévissent.




Billet rédigé par François Leclerc

 

 



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