Les graphiques 1 et 2 ci-dessous montrent l'évolution de la quantité d'€uro
depuis que ce dernier a commencé à exister, en 1999, sous les formes M1 et
M3:
Graphique 1
Source : http://research.stlouisfed.org/fred2/graph/?id=MYAGM1EZM196N,
et
Graphique 2
Source : http://research.stlouisfed.org/fred2/graph/?id=MYAGM3EZM196N
Le fonctionnement des banques de second rang de la zone €uro, caché par
ses résultats, ne doit pas faire oublier leur tutelle, à savoir la banque
centrale européenne, dont le graphique 3 ci-dessous montre l'évolution des
actifs dans la même période :
Graphique 3
Source : https://research.stlouisfed.org/fred2/series/ECBASSETS
Il saute aux yeux que les faits et gestes de la B.C.E. depuis
2008, en particulier en 2011-12, n'ont pas eu d'effet correspondant,
jusqu'à présent ..., sur les quantités d'€uro produites par les banques
de second rang.
En d'autres termes, il semble qu'il n'y ait pas de tutelle réglementaire
effective de la B.C.E. sur les banques de second rang.
En ce qui concerne l'économie de la France, force est de constater que les
évolutions précédentes n'ont pas eu l'impact souhaité sur le produit
intérieur brut quand on regarde son évolution dans la période
2000-2013 (cf. graphique 4):
Graphique 4
Source : http://philippewaechter.nam.natixis.com/2013/...trimestre-2013/
Le P.I.B. stagne depuis 2008 (cf. ce target="_blank" texte
de mai 2009).
Qu'en déduire ?
Le 22 janvier 2015, le banquier central de la zone €uro a annoncé un nouvel
adoucissement de la quantité d'€uro sur les deux années à venir (cf. la target="_blank" présentation
de Mario Draghi).
Pourquoi aurait il des effets différents de ceux qui se sont produits
antérieurement (cf. ce target="_blank" texte
de mai 2009) ?
Aucune doctrine économique ne justifie le choix politique (cf. ce target="_blank" texte de
novembre 2008 ou ce target="_blank" texte de Mises de
1962).
Une chose est certaine: le banquier achète à un client une créance contre des
€uro qu'il lui vend, c'est l'échange financier.
Il s'ensuit un prix en €uro ou, si on préfère, une quantité unitaire d'€uro
convenue entre le banquier et son débiteur (le prix cache un taux d'intérêt
fonction de la durée).
La quantité d'€uro ainsi en échange accroît ponctuellement la quantité
totale, comptabilisée d'€uro, toutes choses égales par ailleurs, et la
quantité d'€uro en circulation, convenue.
Dans l'avenir, selon le choix du créancier du débiteur qui reçoit la quantité
d'€uro, la quantité totale pourra diminuer ou non (en fonction de la
thésaurisation), la quantité en circulation pourra diminuer, ne pas varier ou
augmenter, selon qu'il y aura ou non de nouveaux échanges du créancier avec
autrui.
Si le débiteur initial est un état, la créance achetée par le banquier de
second rang sera dénommée "dette souveraine".
Longtemps, les financiers ont estimé que les dettes souveraines étaient des
actifs sans risque pour tout un chacun et ont construit des modèles
mathématiques écoutés par les dirigeants, à partir de cette hypothèse.
Depuis les ennuis de l'état grec (cf. ce target="_blank" texte
de février 2010), tout cela s'est envolé.
La doctrine de cet ordre, c'est-à-dire financière, a été anéantie (cf.
ce target="_blank" texte
d'octobre 2008) loin de la développer (cf. ce target="_blank" texte
d'octobre 2009).
N'oublions jamais qu'en 1913, la France était le banquier du monde (cf. ce target="_blank" texte de
décembre 2012)
En vérité, il ne s'agissait pas d'une simplification, mais d'une complication
sans réalité qui faisait plaisir à leurs constructeurs et à ceux qui les
écoutaient.
Et la B.C.E. a eu l'occasion d'acheter des créances aux états (cf. ce target="_blank" texte de juillet 2009).
Et la B.C.E. va recommencer...
Où cela conduira-t-il?
Personne ne le sait aujourd'hui sauf à faire valoir l'hyperinflation (cf. ce target="_blank" texte d'avril
2009)!