Le GATA a la nuit
dernière été l’objet du sarcasme de Bob Moriarty, de chez 321 Gold. Son récent
commentaire -
http://www.321gold.com/editorials/moriarty/mo...arty051215.html
- commence ainsi :
« Ceux qui s’entêtent
à demeurer haussiers ont fait perdre beaucoup d’argent à leurs clients au
cours de ces quinze dernières années. Et nous savons tous qui ils sont. L’or
devrait grimper chaque jour, sans quoi une conspiration de la part des banques
commerciales diaboliques est évidente. L’or, l’argent et les marchandises
sont des marchés comme les autres. »
-- « Nous savons
tous qui ils sont ». Vraiment ? Pourquoi donc ne pas les
identifier, pour qu’ils sachent qu’ils ont été accusés et puissent avoir une
chance de se défendre ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette insinuation,
si ce n’est de la lâcheté ?
-- « L’or devrait
grimper chaque jour, sans quoi une conspiration de la part des banques
commerciales diaboliques est évidente ». Ce n’est pas là ce que pense le
GATA.
Selon le
GATA, les banques centrales influencent clandestinement le marché de l’or de
jour en jour, et agissent souvent au travers d’intermédiaires comme les
banques commerciales, pour mener à bien leurs politiques centralisées –
contrôle et défaite d’une devise concurrente qui, si elle était un jour
échangée librement, porterait grandement atteinte aux devises, aux
obligations et aux taux d’intérêt des gouvernements du monde – et cette
intervention distord tous les marchés, et même la démocratie. Si les banques
centrales cessaient d’intervenir sur le marché de l’or, le prix du métal
monétaire serait bien plus élevé aujourd’hui. Nous n’avons jamais dit que le
prix de l’or devrait grimper chaque jour.
-- « L’or, l’argent
et les marchandises sont des marchés comme les autres ». Ineptie !
Bien qu’il existe des preuves des activités des banques centrales sur les
marchés de nombreuses marchandises – le CME Group offre des réductions aux
banques centrales pour qu’elles échangent en secret les marchandises et
contrats à terme du CME – il n’existe aucune preuve de leur intervention sur
les marché du soja ou de la poitrine de porc. Les preuves d’une intervention
de longue date des banques centrales sur le marché de l’or abondent, sur les
bilans mêmes de la BRI, de la Banque d’Angleterre, de la Réserve fédérale et
du FMI, ainsi que dans les mémoires d’anciens banquiers centraux. Le marché
de l’or n’est en rien un marché comme les autres. Il est unique en termes de
menace qu’il représente pour le système totalitaire qui cherche à s’emparer
du pouvoir d’évaluation du capital, du travail, des biens et des services.
Vous pourrez vous
documenter à ce sujet ici :
http://www.gata.org/node/14839
Le GATA cherche bien
entendu à combattre ce système, puisque le combattre pourrait transformer le
monde. Il suffirait peut-être de suffisamment de publicité. Mais bien loin de
s’entêter à rester haussier, le GATA précise aux investisseurs ce contre quoi
il se dresse : un phénomène toujours plus intensifié que les banquiers
centraux eux-mêmes appellent « répression financière ». Le GATA n’est
pas une bonne nouvelle pour ceux qui font la part belle aux actions – ce qui
est peut-être la raison pour laquelle il reçoit les critiques de Moriarty.