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Cours Or & Argent

L’Union européenne : un Lehman Brothers aux 46 trillions de dollars ?

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Publié le 09 mai 2016
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Rubrique : Article du Jour

Et dire que l’assouplissement quantitatif était perçu comme la solution à tous les problèmes de l’Union européenne.

En 2012, au plus profond de la crise bancaire européenne qui est passée très près de faire s’effondrer le système financier de l’Union européenne, Mario Draghi a promis de faire tout le nécessaire pour maintenir l’Union sur pieds.

Tous ceux qui savaient ce qui se passait à l’époque ont su qu’il bluffait. Les chefs de la BCE et de l’Union européenne avaient déjà défié sinon brisé toutes les promesses des traités de Maastricht et de Schengen (les législations qui ont donné vie à l’Union). Même aux yeux des analystes les plus cyniques, Mario Draghi tendait son enveloppe avec un peu trop d’insistance.

La mise en place de contrôles des capitaux et frontaliers limite la liberté, mais du point de vue des politiques monétaires, ces contrôles ne sont que secondaires. Le pouvoir véritable réside en la presse à imprimer.

C’est en ce sens que la promesse de Draghi de sauver l’Union européenne diffère de toutes ses autres actions : elle remet en cause la structure du composant le plus essentiel de l’Union européenne, le contrôle de sa devise.

Il a fallu deux ans à la BCE pour déterminer comment quelque chose qui va complètement à l’encontre du traité de Maastricht pourrait être adopté. Comme d’habitude, ce sont les Allemands (qui tiennent le porte-monnaie de l’Europe) qui ont donné leur accord.

Depuis que le feu vert lui a été donné en matière d’assouplissement quantitatif, Draghi a dépensé plus de 600 milliards d’euros. Les bilans de la BCE approchent désormais de leur record historique à la hausse de 2012, enregistré suite aux opérations principales de refinancement à plus long terme 1 et 2.

A quoi Draghi est-il parvenu ?

A pas grand-chose. L’inflation demeure clairement à la baisse en Union européenne. Et ce après le lancement du premier programme européen d’assouplissement quantitatif et son accélération depuis 60 jusqu’à 80 milliards d’euros par mois.

Quatre baisses des taux d’intérêt en territoire négatif et un programme d’assouplissement quantitatif n’ont représenté rien de plus qu’un léger rebond de l’inflation. Si vous ne saviez pas quand ces programmes ont été adoptés, vous auriez du mal à le déterminer en observant le graphique ci-dessus.

Pourquoi ?

Parce que les problèmes structurels de l’Union européenne écrasent complètement les programmes actuels de la BCE. Le système bancaire de l’Union européenne représente 46 trillions d’euros, et est endetté à hauteur de 26 pour un.

Avec un tel niveau d’endettement, même un déclin de 4% de la valeur des actifs rendrait le système financier insolvable. Un déclin de 4% de 46 trillions d’euros représenterait 1,84 trillion d’euros. Le programme d’assouplissement quantitatif de la BCE ne représente qu’un peu plus de la moitié de cette somme.

Le vrai problème est que la BCE est aujourd’hui complètement coincée. Le mieux qu’elle puisse faire est d’acheter des obligations européennes pour en porter les rendements à la baisse dans l’espoir que quelqu’un les utilise pour se désendetter.

Malheureusement, ce n’est pas dans la nature humaine que de faire une telle chose. Plus les rendements baissent, plus les nations émettent de la dette. Sachez que le ratio dette : PIB de l’Espagne, de l’Italie et d’autres pays membres a augmenté depuis que la crise bancaire de 2012 a soi-disant pris fin.

En clair, les programmes extraordinaires de la BCE n’ont absolument rien fait pour répondre aux problèmes structurels de l’Europe et de son système financier. Les nations en banqueroute continuent d’émettre des obligations que les banques en banqueroute de l’Union européenne achètent et utilisent comme collatéral contre leurs réserves de produits dérivés, qui représentent des centaines de trillions d’euros.

Tout ce qu’a fait la BCE a été de pomper tout ce collatéral et de permettre aux banques de continuer d’évaluer cette dette à 100 centimes pour un euro. C’est solutions sont, au mieux, imaginaires.

En fin de compte, le système bancaire de l’Union européenne n’est rien de plus qu’une gigantesque Lehman Brothers aux 46 trillions d’euros. Et compte tenu de la nature interconnectée du système bancaire global, ce n’est pas seulement un problème européen… mais un problème global.

Cela devrait éventuellement nous mener à une nouvelle crise à la 2008. Personne ne peut prédire quand, mais compte tenu du fait que la BCE n’est pas parvenue à générer une inflation suffisante et qu’une majorité des nations de l’Union européenne aient vu leur ratio dette : PIB grimper depuis 2012, elle ne devrait pas mettre longtemps à se présenter.

La prochaine crise nous attend au tournant, et donnera à 2012 des airs de promenade du dimanche.

 

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