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Lorsque David Cameron décida de laisser les Britanniques voter sur le «
Brexit », il n’a pas réalisé qu’il ouvrirait une boîte de Pandore. Avant le
référendum, j’avais déclaré que le « Brexit » ne serait pas la raison d’un
effondrement de l’économie mondiale, mais qu’il serait le catalyseur
d’un tel effondrement.
Il y a eu quelques jours de réaction avec l’intervention massive des
banques centrales mondiales, mais en vu l’énorme volatilité observée jusqu'ici, il y a maintenant
une forte probabilité que débute un déclin séculaire majeur de l’économie
mondiale. Les semaines et mois à venir seront probablement pires que lors de
la crise de 2007-2009.
Des bureaucrates non élus et non redevables ne devraient pas décider pour
500 millions de personnes
Les problémes ne seront pas qu’au niveau économique, mais aussi sur la
scène politique mondiale. L’élite n’est pas contente de Cameron, qui a laissé
les citoyens britanniques voter démocratiquement sur la question
d’appartenance à l’Union européenne. Les leaders politiques savent qu’il est
très dangereux de donner le choix aux gens de décider d’un enjeu important.
Seuls les Suisses ont ce droit, et ils l’utilisent régulièrement. Dans la
plupart des pays, le gouvernement élu prend toutes les décisions importantes
sans consulter la population. Dans l’Union européenne, c’est même pire que
cela, parce que la plupart des décisions contraignantes pour les
États-membres sont prises par des officiels non élus et non redevables. La
Cour européenne de justice trône au-dessus des systèmes judiciaires des
membres. Les Britanniques ont, avec une faible majorité, exprimé leur
intention de refuser que leur souveraineté soit aux mains de Bruxelles. Ils
ont aussi clairement indiqué ne pas vouloir accepter les règles européennes
sur l’immigration illimitée et incontrôlée qui, si elle se continue, détruira
le tissu-même du Royaume-Uni et du reste de l’Europe.
L’élite n’a pas réussi à faire peur au Royaume-Uni pour qu’il reste dans
l’Union européenne
Il est très étonnant que Cameron et le gouvernement britannique aient
perdu le vote, malgré le fait que tous les experts économiques mondiaux,
aussi bien qu’Obama, Lagarde, et Carney (gouverneur de la Banque
d’Angleterre) étaient de leur côté. Ils ont aussi publié des rapports selon
lesquels les salaires déclineraient, ainsi que les prix de
l'immobillier, et que les taxes augmenteraient. Mais, au final, toute cette
propagande est devenue contreproductive. Les Britanniques ne croyaient
plus ce qu’ils entendaient et ont pris le contre-pied de l’élite. C’est
pourquoi il y a de la panique dans les hautes sphères. Mais l’élite va
essayer par tous les moyens de renverser la décision des Britanniques. Tony
Blair, l’ex-Premier ministre, s’est même proposé comme négociateur du
Royaume-Uni envers Bruxelles. Blair est un membre de l’élite et engrange des
dizaines de millions de dollars en accords confortables au nom de l’élite, un
peu comme Bill Clinton. Il n’y a qu’un seul but à intervenir dans
les négociations avec Bruxelles, car si ce retrait de l’Union se concrétise,
cela sera de mauvais augure pour le Royaume-Uni. Mais je doute que les
Conservateurs apprécieront qu'un ancien politicien du Labour Party, membre de
l’élite, agisse en leur nom.
Pour les officiels de l’Union européenne, c'est une défaite
retentissante et une dangereuse érosion de leur autorité à
réglementer l’Europe en tant que super-État. Des demandes de référendum
jaillissent dorénavant dans plusieurs pays européens comme la France, la
Hollande et le Danemark. L’élite européenne fera tout en son pouvoir pour ne
pas laisser les 27 pays restants tenir un vote démocratique. Mais le chat est
sorti du sac, et il sera très difficile de stopper cette envie de se libérer
des chaînes de Bruxelles.
Les problèmes de l’Union européenne ne sont que les premiers à
frapper le monde en 2016
Le dilemme pour l’Europe, et aussi pour le monde, est que cette agitation
politique survient dans une économie mondialisée et dans un système financier
proche de l’effondrement. Depuis le début de la crise en 2006, les banques
centrales et les gouvernements ont créé environ 100 000 milliards de dette
supplémentaire, réduit les taux d’intérêt à zéro ou moins, et ont manipulé la
plupart des marchés. Malgré cela, les problèmes très graves au sein du
système financier qui ont vu jour en 2006 n’ont pas été résolus. Au
contraire, ces problèmes ont augmenté de manière exponentielle, avec la dette
mondiale qui a doublé et les produits dérivés, à hauteur de 1 500 000
milliards $, pour la plupart sans valeur et échappant à tout contrôle. Le
système bancaire européen est au bord de l’effondrement, et cela s’étendra
aussi aux banques, fragiles, aux États-Unis et en Asie.
À venir : panique sur les marchés
Les transactions sur les marchés le jour suivant le « Brexit »
avaient le mot ‘panique’ écrit partout avec le Nikkei qui a perdu plus de 7%
et la livre plus de 10%. La panique s’est répandue sur les marchés
européens, avec l’indice allemand Dax qui perdait 7% et l’euro qui perdait
2%. Les interventions sur les marchés et les QE ont aidé les marchés
boursiers, mais pas les devises.
Le dollar et le yen ont été les principaux bénéficiaires des devises,
mais cela ne devrait pas durer, vu que les devises se concurrencent dans leur
course vers le bas.
Le vrai gagnant, évidemment, c’est l’or qui, à un certain moment, avait
grimpé de 100 $ et qui est maintenant 80 $ plus haut qu’il ne l’était. Peu
d’investisseurs réalisent que l’or a mieux performé que toutes les
classes d’actifs, durant ce siècle et en 2016. Vu que les conseillers en
investissement ne comprennent pas l’or, moins de ½% des investisseurs à travers
le monde détiennent de l’or dans leur portefeuille. Quasiment chaque
pays établit la valeur de l’or en dollars. Mais ceci est une
illusion totale, car l’or devrait être mesuré en onces ou en kilogrammes, vu
qu’il ne s’agit pas d’un actif basé sur le dollar. Deuxièmement, la valeur de
l’or ne peut qu’être établie dans la devise de l’investisseur. Il existe un
prix local de l’or dans chaque devise. L’or, en dollars, a grimpé de 26% en
2016, tandis que l’or, en livres sterling, a grimpé de 43% cette année. La
meilleure assurance contre les problèmes de l’économie mondiale est l’or,
quelle que soit la devise dans laquelle vous l’évaluez. Ce que la plupart des
investisseurs ne réalisent pas et que leurs conseillers ne leur disent
jamais, est que, en termes réels, leurs actions boursières ont décliné de
60-70% ce siècle, et 20% cette année. « En termes réels » signifie évidemment
de comparer les indices boursiers avec l’or.
L’or est la meilleure assurance
Ce n'est que le début du mouvement haussier de l’or. Après une longue
correction de quatre ans au milieu d'un marché haussier à long
terme, nous sommes maintenant en route vers de nouveaux sommets qui
pourraient être touchés en 2016. À mesure que nous verrons les bulles
exploser dans les actions, les obligations, l’immobilier et les produits
dérivés, et que les devises continueront de décliner à cause des déficits et
de l’impression monétaire, l’or continuera de performer mieux que toutes ces
classes d’actifs. Mais l’or ne devrait pas être considéré comme un investissement
conventionnel. L’or est une assurance contre un système financier pourri, et
il protège contre l’irresponsabilité des gouvernements, qui achètent des
votes en imprimant des quantités infinies de monnaie papier et, ainsi,
détruisent leurs devises. De l’or détenu hors de son pays de résidence
constitue aussi une protection vitale contre les contrôles de change à venir.
Il n’est même pas conseillé de détenir de l’or dans l’Union européenne,
même de façon privée. Avec la disparition potentielle du système
bancaire européen, les renflouements internes d’actifs d’investissement dans
ou à l’extérieur du système sont une possibilité. La Suisse et Singapour,
évidemment, ne font pas partie de l’Union européenne.
De l’or physique (et un peu d’argent) est une bien meilleure forme de
préservation de richesse que tous les autres actifs, à condition qu’il
soit détenu hors d’un système financier qui ne survivra probablement pas dans
sa forme actuelle.
Achat d’or avec Gold Broker
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