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Cours Or & Argent

La banque fédérale de New York ne respire plus sans l’accord de Washington

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ShtfPlan
Publié le 22 mai 2015
1061 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Des accords secrets passés il y a cinq ans à la Réserve fédérale viennent d’être révélés. Connus sous le nom de « Triangle document », ils prévoient d’abolir le pouvoir de réglementation de la banque fédérale de New York – longtemps connue comme étant l’avant-poste le plus important de l’institution privée quasi-gouvernementale – pour le placer entre les mains du Conseil des gouverneurs de la Fed à Washington DC.

Jusqu’en 2010, alors qu’était rédigé le document, les grosses banques profitaient d’une certaine autoréglementation, et exerçaient un pouvoir significatif sur le Conseil.

Les membres de la direction de la Fed de classe A et B étaint élus directement par les banques membres, et les membres de classe C étaient élus par le Conseil (ce qui n’est en réalité pas si différent). Le directeur de JP Morgan Chase, Jamis Dimon – qui a été impliqué dans la controverse du refinancement après 2008 – a été le gouverneur classe A du Conseil de direction de la Fed de New York pendant six ans jusqu’à expiration de son mandat en 2013.

Pour les grosses banques et la Réserve fédérale, il s’agissait simplement d’un arrangement de type « protection du poulailler par un gentil renard » que le public n’était jamais vraiment sensé comprendre.

Mais Jon Hilsenrath, du Wall Street Journal, a levé le voile sur l’affaire :

La banque de réserve fédérale de New York, autrefois le régulateur le plus redouté de Wall Street, vient de perdre tout son pouvoir suite à une réorganisation secrète de la banque centrale du pays.

Le nouveau responsable des régulations de la Fed est un petit comité peu connu dirigé par le gouverneur de la Fed, Daniel Tarullo, qui tire les ficelles de la supervision de titans du système bancaire comme Goldman Sachs et Citigroup Inc.

La nouvelle structure a été élaborée en 2010 par un document confidentiel désormais connu sous le nom de « Triangle document ». Sous ce nouveau système, Washington est au cœur de la supervision bancaire, et exerce un contrôle sur les douze banques de réserve de la Fed, de la même manière que le Département d’Etat exerce un contrôle sur les embrassades.

L’article du WSJ s’intéresse en détails à un conflit d’intérêts assez intéressant entre les intérêts bancaires de Wall Street et les bureaucrates de Washington pour le contrôle de l’institution qui contrôle désormais le monde.

La même année, au cours des discussions qui ont précédé la signature du Triangle document, les examinateurs de la banque fédérale de New York, supervisés par William Rutledge, ont demandé une représentation accrue au conseil mais n’auraient, selon les personnes présentes, pas obtenu gain de cause. Mr Rutledge,qaui travaille aujourd’hui pour Promontory Financial Group, un cabinet conseil qui s’adresse aux firmes qui ont affaire à des régulateurs, a dit soutenir cette réorganisation.

Neuf des membres du Conseil de la Réserve fédérale font partie du nouveau conseil des seize ; la banque fédérale de New York y a trois représentants, qui ont à répondre à Washington. Mr Dudley n’en fait pas partie.

« La banque de réserve de New York ne peut plus respirer sans demander d’abord à Washington l’autorisation d’inhaler ou d’exhaler », a déclaré une personne membre de la communauté bancaire.

La décision avait pour objectif d’établir une meilleure responsabilité envers le public, parce que les membres du Conseil des gouverneurs de la Fed à Washington sont des employés fédéraux et se doivent de respecter le FOIA.

Ces avantages sont en revanche contrebalancés par le fait que le public n’ait pas entendu parler de cette réorganisation jusqu’en 2015.

Il n’en est pas moins que le Triangle document réoriente le pouvoir vers Washington, ce qui est une bonne chose pour ceux qui jouissent désormais du pouvoir de la banque fédérale de New York, qui a établi des liens très forts avec Wall Street.

C’est en partie une conséquence de la loi Dood-Frank et de la création du Conseil de supervision pour la stabilité financière.

Comme l’a écrit Naked Capitalism :

C’est une grande victoire pour Dan Tarullo, qui est apparu comme étant un détracteur du rôle joué par les grosses firmes financières à la Fed à l’aube de la crise. C’est aussi une défaite pour les banques, puisque la banque fédérale de New York est largement reconnue comme étant proche de Wall Street. Le Conseil des gouverneurs doit répondre de ses actes devant les citoyens (ses employeurs sont des employés fédéraux).

Bien que ce détournement du pouvoir hors des mains de Wall Street soit une bonne chose, Washington DC ne s’est pas avéré bien meilleur pour les intérêts du public.

La signification de cette décision est peut-être surestimée, à une heure où la Fed tente de paraître plus transparente toute en maintenant l’idée fausse que la vie ne pourrait continuer ainsi sans ses nombreuses interventions.

Via Naked Capitalism :

Bien qu’il s’agisse là d’un pas dans la bonne direction, la question à se poser ici est de savoir si ce pas est adéquat. Comme nous pouvons le voir au travers de ses politiques monétaires, qui ont favorisé les 1%, la banque centrale est liée de bien trop près à l’opinion de l’élite de ce que devraient être ses priorités. La Fed semble par exemple ne pas se soucier de la sur-financiarisation de son économie, ou du besoin urgent d’une réduction de la taille et de la profitabilité du secteur. C’est une idée qui est aussi l’anathème du membre du Conseil des gouverneurs, Scott Alvarez, qui refuse d’admettre que la dérégulation qu’il a lui-même supervisée est à l’origine de la crise et continue d’avoir une lourde influence sur les politiques de réglementation.

Comme je l’ai déjà dit, les grosses banques reçoivent le soutien de l’Etat et ne peuvent pas être considérées comme des entités privées. Elles représentent aujourd’hui la pire forme de socialisme des riches. Elles devraient être régulées à la manière de sociétés de services. Voilà qui nous permettrait de redonner vie à une véritable économie qui puisse attirer des candidats ambitieux et instruits, plutôt qu’à une économie-casino.

La décision, bien que salutaire, a de fortes chances de se transformer en ce que les Japonais décriraient comme une « compétition de taille entre cacahuètes », où les réformes paraissent significatives aux insiders, mais triviales aux observateurs plus objectifs.

C’est peut-être là un recadrage trop faible et trop tardif. Ces nouvelles régulations nous mèneront-elles à des réformes significatives ?

 

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Mac Slavo est l'éditeur du site Shtfplan.com. Il réflechit sur les conséquences de la crise à venir et propose à ses lecteurs des solutions pour s'y préparer
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j'aime beaucoup le contrôle du Département d'état sur les "embrassades", à l'intérieur bien sûr des Ambassades.
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