Il existe aujourd’hui une bulle planétaire qui gonfle à cause des bulles sur le marché des actions et le marché de l’immobilier délibérément créées par les banques centrales – celle de la santé mentale déplorable de la société. En Grèce, le taux de suicide est 43% plus élevé que son niveau record atteint sur la période 2007-2011 en raison de la destruction économique que lui ont fait subir les banquiers de l’Union Européenne et Goldman Sachs. L’an dernier, au Japon, 30.000 personnes se sont donné la mort, et plus de 140.000 en Inde. Et nous savons déjà que ces chiffres très élevés peuvent sous-représenter l’épidémie réelle de suicides puisque nombreux sont les cas à ne pas être reportés et à être passés pour meurtres ou accidents par des familles qui se sentent coupables ou penaudes. Nous savons que la dévastation économique que les banques ont abattue sur la société est un facteur qui contribue au déclin de la santé mentale et au gonflement de la bulle sur le suicide, comme l’indiquent le taux de suicide de près de 30% enregistré au Japon au cours de la crise financière Asiatique de 1997 et le taux de suicide de près de 30% enregistré chez les 35-64 ans aux Etats-Unis au cours des années 2000-2010.
Malheureusement, cette bulle sur la maladie mentale ne devrait faire que gonfler à mesure que les banques centrales mènent à bien leur projet de destruction économique. En conséquence, il est impératif pour nous d’identifier les facteurs autres que les mesures d’austérité susceptibles de contribuer à la hausse du taux de suicide pour pouvoir les combattre avant qu’il ne soit trop tard. Il ne fait aucun doute qu’un mauvais état de santé mental puisse être lié à une exposition constante aux facteurs suivants :
(1) Un système d’éducation destiné à inculquer l’obéissance et une pensée convergente aux enfants plutôt que de leur apprendre à penser pour eux-mêmes, d’encourager leur créativité et de développer leur confiance en eux ;
(2) Des systèmes culturels qui encouragent l’intimidation ;
(3) Un cadre familial peu solide au sein duquel les parents ne parviennent pas à aider leurs enfants à développer leur identité et leur estime d’eux-mêmes et se concentrent sur des facteurs extérieurs tels que la richesse matérielle et le statut ;
(4) Les technologies telles que les smartphones qui ont entraîné une régression de notre capacité à communiquer et à développer des liens émotionnels les uns avec les autres ; et
(5) Les valeurs culturelles que sont le statut et le consumérisme qui font tout sauf encourager le développement d’esprits indépendants capables de trouver le bonheur sans acquiescer devant la mentalité des masses.
Regardons donc de plus près les facteurs qui ont contribué à la détérioration rapide de la santé mentale de la société pour pouvoir les renverser. La première chose à faire est de se confronter aux facteurs listés ci-dessus. La deuxième est de ne pas devenir victime de la propagande des pouvoirs en place et de prendre la mesure nécessaire pour s’assurer de ne pas placer tout son patrimoine dans des devises fiduciaires qui seront détruites une fois que les banques centrales, banques commerciales et gouvernements auront entamé la dernière étape de leur programme.