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La guerre civile de la civilisation

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Publié le 06 mars 2016
1002 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Editoriaux

Par Rev. R.J. Rushdoony – bio

 

 

Depuis plus de cinq-cents ans, la civilisation occidentale est en situation constante de guerre civile, dont deux aspects sont en conflit l’un avec l’autre.

Ces deux forces contraires sont l’humanisme et le christianisme. L’humanisme a commencé à faire entendre parler de lui au Moyen-âge, et sa force est devenue telle qu’il a capturé l’Eglise, le monde académique et l’Etat.

Ce que l’on appelle la Renaissance était la célébration de la victoire des humanistes triomphants. Bien qu’ils aient préservé la chrétienté et l’Eglise, les humanistes les ont destinés à d’autres usages. Lorenzo Valla a ouvertement imposé les standards anti-chrétiens en tant que nouvelle norme, sans s’inquiéter de la Bible comme source légale sérieuse. La source de toute action vertueuse, a-t-il expliqué, est le goût de l’Homme pour le plaisir.

Selon Ficino, la vertu et l’amour sont des réponses à la beauté. Autant ces deux hommes et bien d’autres étaient en désaccord quant aux véritables standards de la vie, ils pensaient tous que Dieu ne puisse pas en être la source, mais que la raison humaine était le point de référence à partir duquel tout devait être jugé. Ce point de référence, pensait-on, était l’Homme, et le moment. Les écrits de Ficino pour l’Académie florentine se terminent ainsi : « Fuyez les excès, fuyez les affaires, et réjouissez-vous du moment présent ».

Pour ces hommes, l’Eglise devait devenir l’instrument d’une nouvelle forme de Salut, d’une chrétienté raffinée, informée et repensée par l’humanisme. Comme le souligne Cronin, la Naissance de Vénus de Botticelli est une expression de cette croyance : le symbolisme de Vénus dans ce portrait fait référence à un « amour naturel, purifié, qui est sur le point de devenir un amour chrétien. Eros devient Agapè ». (Vincent Cronin, The Florentine Renaissance, p. 2ll. New York: Dutton, 1967.)

L’union contre-nature de la foi biblique et de l’humanisme a été défaite par la Réforme. Lors du regroupement de forces qui s’est développé ensuite, il est devenu évident que la division entre la chrétienté et l’humanisme était plus basique encore que la division entre les Catholiques et les Protestants. Les deux branches de l’Eglise ont été rapidement infiltrées par l’humanisme et, au travers des révolutions française et russe, deux choses sont devenues claires. La première était que les tentatives d’union de longue date avaient été abandonnées. L’humanisme était devenu suffisamment fort pour se défendre seul, et pour juger et condamner la religion biblique. La deuxième était qu’il était tout aussi évident que, bien que la façade de l’union ait été offerte à la chrétienté, l’issue véritable était un combat à mort.

Dans le monde marxiste, la persécution des Chrétiens (et des Juifs orthodoxes) n’a pas diminué au fil des années. Un nombre considérable de prisonniers des camps de travail forcé slaves s’y trouvaient pour des régions religieuses, et leur persécution était sauvage et intense. Le triomphe de l’humaniste étatique était alors presque complet, dans le sens où toutes les nations du monde étaient virtuellement dominées ou influencées par cette croyance étrangère.

Mais dans le même temps, la banqueroute naissante et l’effondrement imminent de l’humanisme sont devenus évidents. En remplaçant Dieu par l’Homme en tant que nouvel absolu, l’humanisme a introduit dans le monde une anarchie morale. Si chaque Homme est son propre Dieu et sa propre loi, aucune forme d’ordre n’est rationnellement possible.

L’humanisme, ayant déifié la rationalité, doit désormais avoir recours au pouvoir irrationnel et coercitif du socialisme pour tenir la société ensemble.

Ayant rejeté toute forme de vérité au-delà de l’Homme, l’humanisme a rendu le monde extérieur à l’Homme au domaine de l’irrationnel. Il n’y a plus de sens, plus d’objectif et plus de vérité dans le monde : il n’a pas d’esprit, pas de but. Il n’est que brutale facticité. Et l’Homme, perçu comme le principe de raison dans l’univers, a depuis Freud été observé comme irrationnel et insignifiant. L’Homme ne peut plus rechercher de vérité ou de sens nulle part. L’Homme, comme le monde, n’a aucune importance. Et la capture de l’Eglise, de l’éducation et de l’Etat par cet humanisme en banqueroute n’a fait qu’accentuer la crise.

La banqueroute de l’humanisme ne rend que plus urgent un retour à un respect consistent et fervent des lois bibliques, et à un monde et un mode de vie gouvernés par la Bible. L’opportunité de renaissance d’une telle foi n’a jamais été plus grande. A mesure que s’accentue la crise du XXe siècle, cette opportunité devient de plus en plus nette. Les Hommes ne s’intéressent plus à un humanisme qui ne fait rien pour satisfaire leur esprit ou leur corps.

 

Un homme m’a une fois dit, au sujet des politiques humanistes modernes, que « le système est démodé et sans aucun sens, mais m’offre encore une vie décente ». Il y en a des millions d’autres comme lui, qui se nourrissent des reliques de la civilisation humaniste. Chaque jour, en revanche, le néant de l’humanisme devient plus apparent, sa banqueroute s’accroît, sa politique se corrompt, et son éducation s’appauvrit. En conséquence, puisque plus rien n’a de sens, le mauvais goût, la vulgarité, le profane et la folie sont perçus comme des « arts » qui expriment un mépris pour toute chose. Comme l’a une fois dit un « musicien » populaire : « Parfois, j’ai l’impression de jouer pour des marginaux lunatiques. Mais heureusement, mon audience s’élargit. Je dirais même qu’elle laisse le populaire derrière elle » (« Kinky and Country Music », LA Times Calendar, p. 68, dimanche 30 septembre 1973.)

 

Mais cultiver la folie, c’est cultiver l’insignifiance et la mort. Et ceux qui la cultivent ne seront pas parmi nous très longtemps. La question d’importance ici, c’est de savoir si, et quand, nous nous tournerons de nouveau vers la parole et la loi de Dieu ?

Chalcedon Report No. 99 (novembre 1973).

Rev. R.J. Rushdoony  (1916-2001) était le fondateur de Chalcedon et un spécialiste de l’Eglise et de la religion. Il a beaucoup écrit sur le retour de la loi biblique au sein de la société.

 

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