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Cours Or & Argent en

La Manipulation du Prix de l’Or

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Extrait des Archives : publié le 09 septembre 2008
3663 mots - Temps de lecture : 9 - 14 minutes
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SUIVRE : Crise Knox L’or Swaps
Rubrique : Or fractionnaire





Depuis maintenant plusieurs années, un certain nombre de personnes dans l'arène financière allèguent qu'il existe une conspiration active dont le but est d'étouffer le prix de l'or. Certains voient cela comme une affaire sinistre se tramant en coulisses. D'autres prétendent que c'est simplement la manière dont marche le monde et que cela se passe au grand jour, si seulement on sait où regarder.


Parmi ces derniers, il y a le Gold Anti-Trust Action Committee (GATA), source d'une grande partie de ce qui a déjà été écrit sur le sujet au cours des dernières années. Afin de mieux comprendre leur point de vue, nous avons envoyé Doug Hornig interviewer Chris Powell, cofondateur, secrétaire et trésorier du GATA.


Doug Casey



Le GATA, nous dit Chris Powell, s'intéresse à la politique publique de manipulation, ou de « régulation », si vous préférez être poli, des marchés des changes et plus particulièrement de l'or, par les banques centrales.


« Et nous n'avons pas besoin de spéculer quant à ce qu'ils font, car ils l'ont déjà confessé de plusieurs manières. Bien sûr, ils ne l’ont pas clairement expliqué aux gens. Ils ne font pas le tour des médias pour leur demander de comprendre ce qu’ils font. Mais si vous êtes assez attentifs, vous pourrez trouver ces confessions un peu partout. »


Nous avons demandé à Chris de définir précisément qui ils sont.


« Les banques centrales et leurs agents, les banques d'affaires, nous a-t-il répondu. « Les banques centrales comprennent la Banque Centrale Européenne (BCE) ainsi que celles de presque tous les pays européens, dont l'Angleterre, ainsi que la Réserve Fédérale et le ministère des Finances des États-Unis. En fait, ce sont tous les grands possesseurs d'or occidentaux. Chacun communique directement avec l’autre, ainsi que par l'intermédiaire de la BIS, la Bank for International Settlements (qui fait par ailleurs l'objet d'un article, La banque la plus puissante dont vous n'ayez jamais entendu parler, dans le numéro du 7 mars 2006 de What We Now Know). »


Le monde des mouvements monétaires internationaux peut parfois être déroutant, même pour ceux d'entre nous qui le suivent régulièrement, nous nous sommes donc demandés également ce que sont les banques d'affaires. Chris nous a expliqué qu'elles peuvent effectivement être des banques d'affaires, mais que leur définition est en réalité plus large.


« Une banque d'affaires est n'importe quelle maison d'investissement qui travaille dans le marché de l'or, vend, achète, emprunte ou prête de l'or. Elle n'a pas besoin d'être une « vraie banque ». Cela peut être une grande société de courtage telle que Goldman Sachs. »


Cela a entraîné la question de savoir qui manipule le marché, ce qui a soulevé plus de questions que de réponses : Que font-ils ? Comment le font-ils ? Et pourquoi le font-ils ? Chris a d'abord répondu à la première.


« Il existe parmi les banques centrales un plan de régulation du marché des changes, coordonné dans une certaine mesure par la BIS, dans laquelle toutes les banques centrales sont représentées. Ces dernières l'ont parfaitement reconnu.


« Je me suis penché sur le sujet pour la première fois aux alentours de 1998, lorsque j'ai commencé à lire les écrits de Bill Murphy (trader de contrats à terme, et cofondateur du GATA). Il tempêtait contre ce qu'il voyait de collusion pour étouffer le prix de l'or et de l'argent, laquelle semblait impliquer toujours les mêmes suspects, Goldman Sachs, Morgan Chase, Citibank et d'autres institutions de ce genre. Après qu'il ait continué ainsi pendant quelques mois, je lui ai envoyé un e-mail en lui disant qu'il semblait exister beaucoup de preuves indirectes pour étayer sa thèse, mais que si cette dernière était vérifiée, elle violerait la loi antitrust américaine, le Sherman Act, le Clayton Act, ainsi que d'autres.


« Ces lois interdisent toute collusion afin d’interférer avec le prix de n'importe quel bien en libre-échange. C'est exactement ce que font les banques avec l'or. »


Chris et Bill ont créé le GATA afin d'essayer de faire prendre conscience aux gens de ce qui se passait, et s’ils le pouvaient, de pousser les organismes de contrôle du gouvernement à faire quelque chose. Une tâche difficile, étant donné que le ministère des Finances était complètement absorbé par toute l'affaire.


Lorsque les deux hommes se mirent au travail et commencèrent à publier sur Internet, d'autres personnes qui s'étaient intéressées au sujet se firent connaître et contribuèrent au GATA de leurs propres preuves et recherches.


« Il est embarrassant d'admettre », déclare Chris, « qu'il nous a fallu quelques années pour comprendre que les banques d'affaires servent simplement de façade aux banques centrales, en leur fournissant une couverture dans le marché de l'or. Ce dont nous nous plaignions était effectivement vrai, mais ce n'était pas une violation ordinaire de la loi antitrust ; tout simplement, des entités en théorie privées prêtaient une couverture aux politiques internationales des banques centrales et des ministères des Finances. » En d'autres termes, les banques centrales décident du prix de l'or, et les banques d'affaires exécutent les souhaits des banques centrales.


Le GATA pense que la couverture sous laquelle les banques centrales agissent a été si totalement dévoilée qu’on ne peut manquer de le remarquer, à moins de fermer volontairement les yeux. Et il se sert de ce qui a été dit publiquement pour soutenir sa thèse.


Par exemple, certains mots clés ont été prononcés par l'ancien président de la Fed, Alan Greenspan, lorsqu'il est apparu devant le Congrès en juillet 1998. Greenspan expliquait pourquoi la CFTC (Commodity Futures Trading Commission) ne devait pas s'occuper de la réglementation des produits dérivés échangés sur le marché de gré à gré.


Greenspan argumentait qu’ « il n'y a aucune raison de croire que les swaps d'actions ou les produits dérivés de crédits peuvent influencer davantage le prix des actifs sous-jacents que ne le fait le trading conventionnel de valeurs. »


On pourrait penser Greenspan coupable d'une surprenante naïveté, ou peut-être de quelque chose un peu plus sinistre, mais nous en reparlerons un autre jour. Ce qui est important de noter ici, c'est que l'or, en plus d'être une monnaie fondamentale, est également une matière première, et en tant que telle, il est de la responsabilité de la CFTC de surveiller le marché de l'or.


Il a écarté la nécessité pour la CFTC de réguler les produits dérivés de l'or, expliquant au Congrès qu'il n'y avait rien à craindre, car « les banques centrales se tiennent prêtes à louer des quantités plus importantes d'or au cas où son prix augmenterait. »


Oups. Je parie qu'il regrette que cela lui ait échappé. Comme Chris le fait remarquer, « Greenspan était en train d'expliquer au Congrès que le but du leasing de l'or n'était pas ce que les banques centrales avaient dit au monde entier, à savoir gagner un peu d'argent sur un actif mort. Le vrai but du leasing de l'or était d'en étouffer le prix. Ses remarques se trouvent toujours sur le site Internet de la Réserve Fédérale. » (C'est le cas, nous avons vérifié).


Il existe d'autres confirmations du plan de truquage des prix par les banques centrales, par exemple, l'aveu plutôt évident de William R. White, président du département monétaire et économique de la BIS. Fin juin 2005, White a ouvert la quatrième conférence annuelle de la BIS sur le thème « Passé et Avenir de la Coopération entre les Banques Centrales », une élite réunissant « les banques centrales et les intellectuels ». Parmi ces derniers, se trouvaient « des économistes et historiens de l'économie », ainsi que pour la première fois, « des experts en politique intéressés par les processus politiques et autres, ainsi que par le développement d'institutions visant à supporter de tels processus. »


Le discours de White énumérait cinq « objectifs intermédiaires de la coopération entre les banques centrales ». Le cinquième et dernier de ces objectifs consistait à « fournir des crédits internationaux et des efforts conjoints afin d'influencer les prix des actifs (plus particulièrement ceux de l'or et des échanges internationaux) lorsque les circonstances les feront juger utiles. » (Les italiques sont de nous.)


Utiles à qui ? En tout cas, probablement pas à l'investisseur moyen.


Ensuite, il y a l'accord de Washington, signé en septembre 1999 par les représentants de la BCE et des banques centrales d'Autriche, de Belgique, de Finlande, de France, d’Allemagne, d'Irlande, d’Italie, du Luxembourg, des Pays-Bas, du Portugal, de l’Espagne, de la Suède, de la Suisse et de l'Angleterre, accord expliquant comment les banques coopèreraient à la régulation du marché de l'or. (L'accord a été annoncé aux États-Unis, et bien que ces derniers ne soient pas signataires, on peut considérer qu'à défaut d'y participer directement, ils le soutiennent). En outre, l'accord définit une limite à la quantité totale d'or pouvant être vendue chaque année par l'ensemble des banques.


La prétendue raison de l'accord de Washington était de contrôler la quantité d’or vendue par les banques centrales, afin de maintenir un prix élevé et de protéger la valeur des réserves d'or de ces banques. Cela fait sens. De plus, il servirait de mécanisme d'autocontrôle pour les signataires, dans le cas où l'un d'entre eux serait tenté d'en vendre trop.


Mais Chris n'y croit pas.


« Je pense que les raisons qu'ils ont données étaient très fourbes », dit-il, « et qu'elles étaient en fait le contraire de ce pourquoi cet accord a été conclu. Ils ont dit qu'ils allaient réguler le marché de l'or en coordonnant leurs ventes et leur leasing afin de soutenir son prix. En réalité, je pense qu'ils voulaient contrôler le prix de l'or, s'assurer que ce contrôle de leur échappe pas, protéger leurs agents, les banques d'affaires, et les positions courtes dans l'or que ces banques ont prises sur l'ordre des banques centrales. »


En d'autres termes, ils voulaient maintenir le prix de l’or plus bas que ce qu'il ne devrait être.


Chris voit cet accord comme un écran de fumée, une manière de tromper tout le monde, excepté les initiés, quant à ce qui se passe réellement. Il permet aux banques centrales de dire qu'elles prennent l'initiative de limiter les ventes d'or, ce qui est vrai en ce qui concerne l'or physique. Mais tandis qu'elles font cela d'un côté, elles font monter le prix de l'action dans les marchés dérivés (les ventes à terme, les options, les swaps et les ventes à découvert), maintenant ainsi le prix de l'or artificiellement bas.


Cet argument est appuyé par les statistiques de la BIS, qui montrent que les transactions des dérivés de l'or sont passées de 234 à 354 milliards de dollars au cours du premier semestre 2006, un record. Cependant, la progression a été très irrégulière. Pour toute l'année 2005, l'activité des dérivés a en réalité chuté. Ainsi, il est difficile de tirer une conclusion définitive.


Néanmoins, l'argument selon lequel les banques centrales ont travaillé dur afin d'étouffer le prix de l'or est recevable. Afin de comprendre pourquoi les banques feraient une telle chose, au lieu d'agir pour ce qui, de l'extérieur, semblerait servir leurs intérêts, il faut comprendre ce qui se passait en coulisses pendant le long marché baissier de l'or.


Chris explique : « Je suis convaincu que l'objet du plan d'étouffement du prix de l'or n'était en réalité pas l'or lui-même. L'or n'était que la partie visible de l'iceberg. L'objectif était de booster le marché obligataire du gouvernement, de maintenir les taux d'intérêt à un bas niveau et de donner l'illusion d'un dollar fort ».

.


Afin d'accomplir cela, il fallait que les banques centrales incitent les banques d'affaires à coopérer, ce qu'elles ont fait.


« En vendant l'or à découvert », nous explique Chris, « les banques d'affaires ont trompé le monde quant au niveau d'inflation et d'augmentation de la masse monétaire, et au fond, elles ont vendu l'or à découvert afin d'acheter des obligations au gouvernement américain et d'empocher la différence. Si vous êtes certain que le prix de l'or est en train de baisser, vous le vendez à découvert et utilisez les recettes pour acheter des obligations du gouvernement. Vous obtenez 5 % sur les obligations du gouvernement, et le prix de l'or perd 5 % par an, ce qui vous permet de clore profitablement le découvert, et d’effectuer une transaction sans risques. Vous obtenez 10 %, tant que les banques centrales veulent bien vous soutenir en vendant plus d'or afin de continuer à faire descendre son prix. Et je pense que tout le monde se satisfaisait de cela. Les institutions financières, recrutées en tant qu'agents des banques, étaient satisfaites de leurs profits faciles. Le ministère des Finances était satisfait parce que cela boostait le prix des obligations et maintenait les taux d'intérêt à un niveau bas. Et le monde entier était trompé quant à l’augmentation massive de la masse monétaire. Ça a marché pendant un temps, jusqu'à ce qu’ils ne commencent à s'inquiéter de la diminution de leurs réserves d'or. »


Les réserves diminuent-elles vraiment ? , avons-nous demandé.


« C'est la question à 10 milliards », nous répond Chris. « Le problème, c'est que Fort Knox n'a pas été audité depuis le gouvernement Eisenhower. Aujourd'hui, les banques centrales prétendent posséder plus de 30 000 t d'or dans leurs coffres, mais nos recherches ont trouvé beaucoup de double comptage, et en fait, il y a quelques mois de cela, le FMI lui-même a publié un papier qui admettait que les règles autorisaient les banques membres à procéder au double comptage de l'or. »


Par double comptage, nous avons supposé qu'il voulait dire que ces banques comptaient à la fois l'or physique et l'or en leasing. « C'est correct », répond-il, et il ajoute en plaisantant que « la distribution réelle des réserves d'or dans les banques centrales occidentales est un secret mieux gardé que les plans de construction de l'arme nucléaire, que l'on peut aujourd’hui trouver sur Internet. Vous ne saurez jamais exactement où se trouve tout l'or et qui le possède réellement. »


La question de savoir qui possède l'or est très importante, et elle brouille réellement les cartes. A cause des swaps d’or, il est difficile de savoir qui possède quoi et où. Nous avons demandé à Chris de nous expliquer ce qu'est un swap.


« C'est tout simplement un échange. Imaginons que la Bundesbank et le ministère des Finances américain sont au téléphone. Le ministère des Finances américain dit à la Bundesbank : « écoutez, le prix de l'or est un petit peu haut, nous aimerions en vendre 20 t au cours du mois prochain afin de le faire baisser, ou au moins d'en mettre 20 t en leasing. Pourriez-vous le faire de chez vous pour que nos traces n'apparaissent pas dans la transaction ? En retour, nous en mettrons 20 t à votre nom dans le dépôt de West Point ». La Bundesbank répond : « Aucun problème ». Ils se débarrassent de 20 t en Europe via la London Bullion Market Association, et ils reçoivent un message du ministère des Finances américain qui dit : « Très bien, vous avez maintenant ces lingots à votre nom dans le coffre de West Point ». Et il est à espérer pour la Bundesbank que les lingots sont numérotés et qu'elle pourra venir les voir de temps en temps. »


Nous avons répondu que tout cela avait l'air très alambiqué. Ça a l'air difficile à coordonner.


« Pas vraiment », répond Chris. « Les banques centrales se parlent constamment, elles sont toutes membres de la BIS, qui compile des données très complètes sur les réserves d'or ainsi que sur les produits dérivés et le leasing.


Elles ont vraiment besoin de communiquer, car elles ont besoin de savoir à qui appartient l'or qui tombe aujourd'hui dans le gouffre des contrats à terme. Et la plus grande partie de l'or des banques centrales occidentales, ou en tout cas une grande quantité, est conservée par des trusts américains, que ce soit à Fort Knox, dans le sous-sol du ministère des Finances à New York, ou dans un coffre à West Point.


« D'ailleurs, l'or de West Point a été discrètement reclassifié il y a quelques années, passant de « réserve de lingots d'or » à « réserve de lingots d'or de garde ». Aucune raison n'a été donnée par l'Hôtel de la Monnaie, aucune indication quant à l'identité du possesseur de l'or dont nous avions la garde. Ensuite, en juillet 2001, l'Hôtel de la Monnaie a renommé 94 % des réserves d'or américaines en « stockage profond ». Allez savoir pourquoi ».


En repensant à tout ça, il nous semble que le ministère des Finances, la Fed et les banques centrales européennes adoptaient une attitude très dangereuse. Chris est d'accord et déclare qu’en réalité, le château de cartes s'est presque écroulé lorsque l'or a connu un pic à la fin de l'année 1999, à la suite de l'accord de Washington, et a engendré une courte bousculade.


Avec l'effondrement de Long Term Capital Management encore frais dans la mémoire des gens (il s'était produit seulement un an plus tôt), les banques centrales craignaient que la bousculade de l'or ne soit encore pire, faisant s'effondrer plusieurs des grandes maisons de trading et provoquant peut-être également un effet domino.


Selon les mots de Frank Veneroso, ancien consultant de la banque mondiale, c'était une « crise explosive des dérivés de l'or», et « le secteur public est intervenu pour la désamorcer ».


Et cette intervention fonctionna. L'or redescendit sous la barre des 300 $ et y resta pendant deux ans. Les traders purent relâcher leurs positions courtes sans subir des pertes trop importantes. Bien sûr, depuis lors, une augmentation constante de la demande a fait grimper le prix de l'or toujours plus haut. Le truquage du marché s'est révélé incapable de l'étouffer, mais a tout de même réussi à empêcher le métal d'atteindre son vrai point d'équilibre, selon Chris. Il pense qu’un jour, la situation va finir par basculer. Et à quoi cela ressemblera-t-il ?


“Je ne veux pas faire de prédiction quant à ce qui se passera, ni quand », dit-il. « Mais ce que je pense, c'est qu'un de ces jours, nous nous réveillerons et découvrirons que les banques centrales occidentales se sont rencontrées, peut-être aussi quelques banques centrales asiatiques, et qu'il y aura de nouveaux arrangements monétaires. Peut-être au nom de l'aide aux pays pauvres, les banques centrales vont acheter l'or à 1500 $ l'once ou quelque chose comme ça. Cela se produira probablement pendant la nuit, car je ne pense pas que les banques centrales puissent résister à la fuite régulière des monnaies papier vers les métaux-monnaie. S'ils le font pendant la nuit, tout le monde sera coincé dans le système fiduciaire, et on ne pourra pas y échapper. Soit vous aurez déjà votre or et votre argent, soit vous ne l'aurez pas, et il n'y aura aucune incitation à sortir du système des banques centrales. »


Cela résonna à nos oreilles comme une dévaluation soudaine et massive du dollar.


« Oui », dit Chris, « je m'attends à ça. En fait, c'est de cela dont il est question dans l'accord Plaza, conclu sous Reagan dans les années 80. C'était une dévaluation du dollar. Ils ne vous disent pas que ces choses vont arriver, ils vous disent qu'elles sont déjà arrivées. »


Comme jusqu'à maintenant, nous avions parlé des banques centrales et de la branche exécutive du gouvernement fédéral, nous lui avons demandé si le Congrès lui aussi est au courant de l’affaire.


« Les dirigeants du Congrès, oui », répond Chris. « Nous le leur avons dit. Un ami d'un ami a obtenu au GATA un entretien privé avec Dennis Hastert, président de la Chambre des représentants. La délégation du GATA a rencontré Hastert dans son bureau du Capitole le 10 mai 2000, et nous lui avons tout exposé, ainsi qu’à Spencer Bachus, membre du Congrès originaire de l'Alabama, qui a été président de la sous-commission qui avait compétence sur l'or et l'argent. Non que nous nous en ayons vraiment eu besoin ; quelques mois plus tard, j’en ai déduit que cette rencontre nous avait été accordée non parce que le président de la Chambre des représentants voulait entendre ce que nous avions à dire, mais plutôt parce qu'il voulait savoir ce qui fuyait de toute l’affaire, ce que les gens savaient, et à quel point toute la chose était compromise. Je ne peux pas dire exactement comment je sais cela, car cela mettrait mes sources en danger, mais faites-moi confiance, c'est la vérité.


Voyez-vous, en ce moment, le président de la Cour des Comptes des Etats-Unis ne cesse de répéter que nous sommes en faillite et qu'il faut faire quelque chose immédiatement. Donc, tout le monde au gouvernement sait ce qui se passe. Comme je l'ai dit tout à l'heure, je ne veux pas que le monde entier considère le GATA comme des paranoïaques de la conspiration. Nous voulons juste montrer les preuves qui circulent publiquement, demander aux gens d'approfondir la question et d'en tirer leurs conclusions. Nous essayons juste d'attirer l'attention sur les aveux qui ont déjà été faits. Et de faire en sorte que les gens regardent ces aveux sous une nouvelle lumière. Ou sous n'importe quelle lumière, en ce qui me concerne. »


Un homme averti en vaut deux. Ou comme dit Chris, soit vous avez votre or et votre argent, soit vous ne l'avez pas.


Protégez vos actifs est impératif en ces temps d'insécurité fiscale. Le château de cartes nommé « économie des États-Unis » s'effondrera tôt ou tard, et alors vous serez heureux d'avoir pris quelques précautions.


L'une des manières les plus faciles d'accumuler un pécule pour des temps plus difficiles consiste à investir dans les métaux précieux - l'or et l'argent physique - et les stocks de métaux précieux. Pendant des décennies, Doug a prouvé qu'il était possible de générer des retours sur investissement équivalents à deux ou trois fois la mise initiale (et parfois bien plus que cela) en l'espace d’1 an ou moins.

 

Doug Casey
CaseyResearch.com





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Doug Casey est l’auteur de quatre livres financiers, le plus connu d’entre eux étant Crisis Investing, qui est resté sur la liste des Best Sellers du New York Times pendant 29 semaines. Il a voyagé dans plus de 140 pays et il analyse dans sa lettre mensuelle The International Speculator les opportunités d’investissement qu’il découvre, que ce soit dans l’immobilier, les actions ou les matières premières.
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