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Cours Or & Argent en

Le cours de l’or va-il bientôt exploser ?

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Publié le 05 avril 2016
898 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
( 13 votes, 4,5/5 ) , 3 commentaires
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Rubrique : Or et Argent

 

Loin des analyses pertinentes mais parfois obscures qui entourent la corrélation des cours de l’or avec l’état des marchés financiers, une raison évidente et surtout imminente devrait rapidement accélérer la hausse des prix du métal jaune déjà bien amorcée depuis le début de l’année.

En effet, il convient de se rappeler une caractéristique essentielle de l’or, une qualité qui conditionne en grande partie sa valeur : il s’agit d’une ressource naturelle finie. Pour être plus clair, il arrivera un jour où on ne pourra plus extraire d’or tout simplement parce qu’il n’y en aura plus dans le sol. Et ce jour-là, bien qu’encore lointain, se rapproche inéluctablement.

La période faste semble passée…

D’aussi loin que remonte la mémoire humaine, on a trouvé de l’or un peu partout sur la planète, même si les gisements n’étaient pas forcément répartis de manière homogène, au point que dans certaines régions comme en Europe par exemple, les principaux filons se sont taris dès l’Antiquité. Ailleurs, en revanche, du fait d’une découverte tardive, certes, mais aussi et surtout parce que les gisements existants étaient plus importants, on continue encore aujourd’hui d’exploiter des mines d’or. Mais, en dépit des moyens de plus en plus considérables mis en œuvre, voilà des années qu’on ne trouve presque plus de nouveaux gisements. Quant à ceux qui existent, les rendements ne sont plus les mêmes que par le passé, à cause des concentrations de plus en plus faibles dans les minerais. A titre d’exemple, alors qu’au XIXe siècle on considérait que les mines d’or de Californie étaient « pauvres » avec des teneurs inférieures à 40 grammes de métal précieux par tonne de minerai, il est aujourd’hui quasiment impossible de trouver des gisements permettant de récupérer une seule once d’or pour la même quantité de cailloux !

Des gisements plus rares, plus petits, moins riches…

Dans certains pays comme l’Afrique du Sud, qui fut longtemps le premier producteur mondial, l’exploitation des filons est même devenue presque impossible en raison des conditions nécessaires à l’extraction d’un métal de plus en plus rare. Désormais, il faut creuser jusqu’à 4000 mètres de profondeur, dans des conditions terribles et à des coûts astronomiques, pour parvenir finalement à sortir 3 ou 4 malheureux grammes d’or par tonne de minerai.

Évidemment, d’autres régions du monde continuent à extraire de l’or en quantité respectable, à l’instar de la Chine dont la production a récemment dépassé celle de l’Afrique du Sud, mais pour combien de temps encore ? Et à quel prix ? Car il est évident que les futurs gisements seront toujours plus profonds, plus difficile d’accès, plus petits, moins concentrés… en un mot, moins rentables au regard du travail et des ressources qu’il faudra mettre en œuvre pour les exploiter. Les coûts énergétiques augmentent eux-aussi, tandis que les normes internationales en matière d’extraction propre imposent un respect de plus en plus strict de l’environnement.

La messe est dite, le prix de revient de l’once d’or ne pourra plus jamais revenir au niveau des années 2001-2010, surtout qu’il faut généralement attendre plusieurs années entre la découverte d’un gisement et la fonte du premier lingot d’or. Un délai d’ailleurs souvent trop long pour une grande partie des entreprises minières aux trésoreries déjà malmenées.

La production a-t-elle atteint son maximum ?

Alors qu’en 2010 on pensait que la production allait continuer à augmenter durablement, elle a finalement ralenti à peine 2 ans plus tard et, en 2015, les experts ont considéré que l’on avait atteint un pic marquant le début de l’épuisement des réserves aurifères. Si ces conditions devaient perdurer, il est évident que l’or déjà rare va le devenir encore plus et le cours du métal jaune pourrait bien s’envoler en conséquence.

Évidemment, des mécanismes de régulation, pour ne pas dire de manipulation des cours, viendront pendant un certain temps contrer cette tendance haussière. De la même façon, l’or papier (le seul qui s’échange sur les places boursières) devrait jouer encore un moment son rôle de pondérateur, en continuant à être honteusement survendu (le certificat-papier négocié en bourse serait ainsi cinquante ou soixante fois survendu comparé à sa contrepartie physique) pour maintenir des cours planchers et donner l’illusion que la relique barbare ne s’apprécie guère. Or, ces manœuvres ne pourront durer qu’un temps, au risque de ruiner leurs instigateurs (des banques en général, mais certains banquiers centraux sont également soupçonnés de traficoter le cours de l’or pour en détourner le public). Car rapidement, comme ce fut déjà le cas en 2008, la majeure partie de l’or encore en circulation finira acheté par tous ceux qui auront été assez malins pour comprendre que l’or-papier aura juste contribué à rendre son équivalent physique particulièrement attractif à moindre coût.

De moins en moins de métal extrait, de moins en moins d’or en circulation, la pénurie ne pourra plus être masquée, et on pourrait assister à une irrésistible remontée des cours face à laquelle plus personne n’aura les moyens de faire passer du papier pour du métal. Nul ne saurait dire quand le prix de l’once atteindra des niveaux qui rendront l’or inaccessible. Six mois, un an, dix ans… ? Ce qui est sûr, en revanche, c’est que cela arrivera bien trop vite au goût de ceux qui n’auront pas eu la prévoyance de convertir une partie de leur patrimoine, quand ils le pouvaient encore, dans ce qui reste la première valeur refuge de notre civilisation depuis plusieurs milliers d’années.

 

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Jean-François Faure est le président d’AuCOFFRE.com, un service en ligne de placement en or physique avec garde en coffres fondé en 2007. Afin de guider au mieux les épargnants intéressés par les matières tangibles, il édite le blog LORetLARGENT.info, crée régulièrement des livres blancs sur des sujets pointus. Il a publié en 2011 un livre intitulé L’or, un placement qui (r)assure.
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Le Yuan Gold Standard et le Ruble Gold Standard arrive, la Chine et la Russie achete énormément de Gold, pas pour faire des bijoux mais pour protéger leur monnaie et leur économie des manipulations frauduleuses des BANK$T€R$.
Petit Rappel: les banksters ont créé l or papier à partir de rien, puis ils vendent ce papier sur le marché (300 oz papier pour une de Gold physique), et fond chuter le cour.
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Très bon article, mais qui nécessite un petit bémol.

Et ce bémol est loin d'être innocent.
Monsieur Faure nous parle de l'or "terrestre", mais il oublie l'or marin.

Et oui, l'eau de mer contient de l'or, en quantité minime (et variable selon les conformations, par exemple plus abondant dans les baies et les mers chaudes), de l'ordre de 0,02 à 0,065 grammes par mètre cube d'eau (1000 litres).
La moyenne déterminée par les géologues s'établit autour de 0,055 grammes / mètre cube.

Ainsi, grosso modo, 20 mètres cubes d'eau de mer contiennent 1 gramme d'or.

L'extraction de cet or est très difficile. Mais ne vous y trompez pas : plusieurs sociétés (dont certaines côtées en bourse) travaillent à essayer de mettre au point un procédé de récupération efficace et surtout rentable (les procédés actuels permettent d'extraire l'or pour un coût d'environ 500€ le gramme).
Donc, si un tel procédé rentable venait à voir le jour, le marché de l'or s'effondrerait.
Certes pas au cours des métaux communs, mais il deviendrait bien moins cher que l'argent métal !

Et même si les procédés venaient à permettre une extraction à 150€ le gramme (soit environ 4 fois le cours actuel), ce qui est l'objectif affiché par certaines sociétés, une augmentation des cours de l'or amènerait alors ces sociétés à lancer des exploitations, ce qui fait que la pénurie ne serait plus à craindre.

Parce qu'un simple calcul sur le volume d'or potentiellement disponible dans les mers et océans nous indique qu'une quantité incroyable du métal jaune nous y attend : entre 8.000 et 12.000 millions de tonnes !!!!!

Il faut donc se méfier des apparences.
Et se dire aussi que l'homme est très inventif, surtout quand il s'agit de réaliser des profits.
Et que tous les problèmes scientifiques finissent par trouver une solution.
Pour l'or des océans, la question est de savoir quand le procédé miracle apparaîtra.
Parce qu'il apparaîtra, c'est sûr, avec autant de certitude que depuis l'antiquité on a réussi à mettre au point la bombe atomique ou à intervenir dans l'ADN .

A vous de voir et d'avoir du pif... (et de vous tenir au courant de l'actualité scientifique, ça aide beaucoup !)


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Et il en va de même pour l'argent
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samideano - 13/04/2016 à 10:14 GMT
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