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Le double oxymore qu'est l'€uro.

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Publié le 14 mai 2014
1208 mots - Temps de lecture : 3 - 4 minutes
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Rubrique : Fondamental


1. Les méthodes de l'économie politique.


L'économie politique a différentes méthodes pour expliquer les phénomènes économiques.
Nous laissons de côté l'idée absurde que l'économie politique n'a pas de méthode, option chère aux marxistes.


Nous laissons aussi de côté qu'elle n'a, comme méthodes, que
- celle qui consiste à appliquer des règles de mathématique que son auteur ne saurait justifier ou
- celle qui consiste à transposer des représentations mathématiques de phénomène non économique,
autant d'options courantes velléitaires.


Par exemple, s'agissant du phénomène des échanges de propriétés entre personnes juridiques physiques, il y a indirectement la "boite de Vilfredo Pareto" (cf. ce texte de décembre 2013) ou bien l'"équation des échanges" d'Irving Fisher (cf. ce texte de novembre 2010).
La "boite de Pareto" peut être généralisée sans difficulté et faire intervenir, pour l'explication, le marché, le "marché conclu", l'accord, l'égalité ou l'équilibre d'un marché et de son prix ou d'un ensemble de marchés et de ses prix.
L'"équation des échanges" peut être modifiée comme l'avait fait Milton Friedman (cf. le texte de 1970) et mettre l'accent sur des revenus.
Autre exemple, le phénomène de ce qu'on dénomme "monnaie".  


Il y a les méthodes précédentes qu'on peut prolonger et aussi celle du "marché de la monnaie" apparue dans la première moitié du XXè siècle.
Le "marché de la monnaie" amène à mettre l'accent sur l'équilibre ou le déséquilibre de celui-ci ou sur ceux de l'ensemble des marchés, marché de la monnaie inclus.
Ces prétendues méthodes s'intéressent principalement à la quantité de ce qu'on dénomme "monnaie", à ses variations, à ses causes ou à ses effets économiques.


2. L'oubli de l'existence de ce qu'on dénomme "monnaie".
Toutes les méthodes majoritaires ont en commun, à l'exception de quelques unes d'entre elles, de ne pas expliquer l'existence de ce qu'on dénomme "monnaie".


2.a. Une monnaie réglementée n'est pas une monnaie.


Par exemple, l'€uro est une monnaie réglementée, nouvelle à l'échelle de l'histoire, dont le paquet des réglementations qu'elle constitue a détruit le principe, ignoré des mêmes, de ce qu'on dénommait "monnaie" (cf. ce texte de décembre 2012).
Contrairement à ce que prétendent certains, l'€uro n'a rien à voir avec la "théorie de la zone optimum de monnaie" (cf. ce texte ou celui-ci).


Robert Mundell a eu l'occasion d'enfoncer le clou sur le sujet (cf. ce texte).

A l'initiative des hommes de l'Etat des gouvernements des divers pays de la zone €uro, le paquet de réglementations qu'est l'€uro est pris sans raison, sans cause, sinon celle de vouloir changer la réalité ou celle d'espérer atteindre telle ou telle situation économique qu'ils imaginent et désirent (cf. par exemple ce texte de mai 2014): tout se passe comme si "ils désiraient vouloir voler dans les airs".
"L'imagination est d'autant plus fourbe qu'elle ne l'est pas toujours", a dit le poète.


En l'espèce, l'absurdité de l'hypothèse de l'autoréalisation des volontés qui vient souvent la corroborer la renforce (cf. ce texte de 1996).


2.b. Une monnaie nominaliste n'est pas une monnaie. 


L'€uro n'est aussi qu'un mot non défini, nominaliste, chargé en conséquence des imaginations de chacun, à commencer par les imaginations matérialistes désirées des hommes de l'Etat.


En effet, il est défendu par des politiques et leurs stipendiés qui croient justifier ce que les précédents pérorent - dans le meilleur des cas - par un canevas matérialiste: à savoir les comptabilités nationales.
Celles-ci varient selon les pays et des organismes internationaux se font forts de les harmoniser comme Eurostat, le FMI, l'OCDE, etc., tout cela débouchant sur un "machin macroéconomique" du type de ce texte.
Il faudrait y insister: jusqu'aux "objets frontières", summum du nominalisme qu'elles sont arrivé à introduire, les éléments de telle ou telle comptabilité nationale excluent la notion de "service" qu'est l'acte d'échange quotidien de vous et moi pour mettre le seul accent sur des résultats matériels mesurés du type production, revenu, etc. puisés dans des considérations fondées sur les macroéconomies de prétendus savants.


Il y a d'autres canevas tragiques comme celui des statistiques cher à ceux qui ne connaissent rien au domaine que font miroiter les nombres qu'ils affectionnent (exemplaire est l'ouvrage récent de T. Piketty).


3. Les règles de droit.


Le seul canevas à faire valoir au départ d'un raisonnement économique est celui des règles de droit, de justice naturelle.


Malheureusement, depuis le début du XXè siècle, les économistes majoritaires sont parvenus à exclure de l'économie politique les règles de droit pour y faire s'épanouir, à la place, telle ou telle mathématique ou bien telle ou telle représentation mathématique d'un phénomène non économique, tout cela devant être interprété par le savant ou le lecteur (cf. ce texte d'avril 2014).
Heureusement, vers la fin de la décennie 1960, un domaine américain nouveau dénommé "law and economics" a tendu à secouer le consensus et à changer la démarche (cf. ce texte de Cooter et Ulen 2007).


Parallèlement, des économistes se sont interrogés sur l'absurdité de l'hypothèse que des coûts importants, comme ceux en relation avec ce qu'on dénomme "monnaie", étaient
- soit laissés de coté,
- soit supposés nul comme c'est le cas dans la théorie de l'équilibre économique général (cf. Ulph et Ulph, 1975) ou dans telle ou telle théorie macroéconomique (cf. Allen 1999).


Malgré cela, des gens s'escriment à continuer à faire comme si les règles de droit n'existaient pas, n'avaient pas d'effet sur les actions de vous et moi et interprétaient, sans raison, des représentations mathématiques, statistiques ou non, de phénomènes économiques qu'ils n'ont pas définis.


4. L'oubli de l'analyse "coût-bénéfice".


L'analyse "coût-bénéfice" n'est pas utilisée à propos de l'existence de ce qu'on dénomme "monnaie".


Lui sont préférées des arguties de rhétorique au mauvais sens du mot, sans justification, comme les fonctions de la monnaie (en vérité, une partie d'entre elles) et les inconvénients économiques présumés de celle-ci.


La démarche refuse  que la monnaie procède des échanges.
Elle met au firmament de sa connaissance que la monnaie soit le fruit de la politique des hommes de l'Etat (l'histoire est ancienne, cf. décennie 1920, Mises sur le point).
Pourquoi s'intéresser à la monnaie?
Justement pour la raison précédente et pour s'y opposer:
parce que l'existence de la monnaie a diminué le coût de l'échange des ancêtres de vous et moi jusqu'au jour où les hommes de l'Etat ont jugé qu'ils avaient un moyen de plus d'abonder leurs ressources et ont commencé à la réglementer pour en arriver à la faire disparaître comme c'est le cas dans la situation actuelle, avec en particulier l'€uro.


Monnaie et réglementation font deux.


Monnaie et découverte/innovation ont longtemps fait un.


L'€uro n'est pas une découverte/innovation, mais un paquet de réglementations qui ne peut qu'échapper à ceux qui disent le maîtriser.


Et il convient de ne pas mélanger la question de l'existence de la monnaie et la question de sa quantité, étant entendu que tout prix en monnaie d'une propriété échangée n'est jamais qu'une quantité de monnaie unitaire échangée convenue et rien d'autre.
Cela remet en question les relations - de fait, comptables - entre la quantité de monnaie, d'une part, et, d'autre part, l'activité économique et ses prix en monnaie.
La variation de la quantité de monnaie n'est pas une condition de la variation de l'activité économique comme le croient et le défendent les économistes majoritaires.
Nous aurons l'occasion de revenir sur la question dans des billets ultérieurs.


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Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France. Publié avec l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits réservés par l’auteur
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l'onanisme intellectuel a encore de grand jours devant lui ,
Illisible. La tragédie de l'éducation moderne: il sait compter et il se gargarise; mais là, c'est vraiment le degré zéro de l'écriture...
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