L’exemple doit venir d’en haut, et les dirigeants espagnols n’y faillissent pas. Il n’y a que du beau linge impliqué dans le nouveau scandale qui secoue la société espagnole, dont un ancien directeur général du FMI, Rodrigo Rato. Précédemment ministre de l’économie et pilier du Partido Popular de Mariano Rajoy dont il avait failli prendre la place, il est présentement conseiller de plusieurs grandes entreprises.
Avec quatre vingt-six personnalités du monde politique et syndical et des milieux d’affaires, membres des conseils d’administration des caisses d’épargne espagnoles – les Cajas – Rodrigo Rato a été pris la main dans le pot à confiture pour avoir bénéficié de l’octroi de cartes de crédit émises par ces dernières. Tous les ont utilisées pour des achats personnels à discrétion, et sans bourse délier : voyages, hôtels et restaurants, bijoux et oeuvres d’art… Dans certains cas, cela a été jusqu’à des retraits de liquide, pour des montants atteignant des centaines de milliers d’euros.
Des inculpations pour infraction au droit des sociétés et détournement de fonds par l’Audience nationale, la juridiction en charge des affaires financières, sont attendues. Mais les révélations ne sont pas toutes finies, d’autres Cajas susceptibles d’avoir suivi l’exemple et distribué le même type de largesses. Devant le Congrès, Mariano Rajoy a affirmé que le gouvernement allait être inflexible.
Vous avez dit corruption ? vous avez dit oligarchie…