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Le premier poids-lourd autonome prend la route

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Publié le 30 mai 2015
1246 mots - Temps de lecture : 3 - 4 minutes
( 2 votes, 5/5 ) , 2 commentaires
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Après chaque publication d’un article concernant les véhicules sans chauffeur, je reçois une douzaine de commentaires de la part de gens qui m’expliquent pourquoi, selon eux, les camions autonomes n’arriveront pas sur nos routes avant encore dix ans, sinon jamais. Ils citent généralement le problème des assurances, des facultés de conduite variées, de la conduite en ville, des altérations temporaires de la circulation sur les voies, des radars, et ainsi de suite.

Je leur réponds généralement en expliquant que cette transition se fera certainement plus vite encore que je me l’imagine.

Le premier poids-lourd autonome légal

Voici un extrait de l’article Freightliner Just Revealed The First Real Road-Legal Autonomous Big Rig, publié par TruckYeah :

Le poids-lourd du nom d’ « Inspiration Truck » sera le premier véhicule commercial autonome à parcourir les routes des Etats-Unis. Le gouverneur du Nevada, Brian Sandoval, et le directeur de Daimler, Wolfgang Bernhard, vient d’attacher une plaque d’immatriculation légale à son véhicule, qui a déjà pu être observé en action.

 

A l’occasion d’un récent débat, Bernhart a expliqué que l’Inspiration Truck aura encore besoin d’un chauffeur, mais que le rôle de cette personne ne sera que de surveiller les systèmes électroniques du camion et d’intervenir dans l’éventualité d’une panne.

Le poids-lourd ne requiert pas d’infrastructure particulière, et est capable de lire les panneaux de signalisation sans aucune assistance.

 

Plaque d’immatriculation AU 010, Nevada



 

Le premier poids-lourd sans chauffeur sur les routes

Voici l’extrait d’un article publié par Wired et intitulé World’s First Self-Driving Semi-Truck Hits the Road :

 

AU 010

Les plaques d’immatriculation n’attirent que rarement l’attention, mais celle-ci a quelque chose de particulier – le chiffre qu’elle arbore en est l’indice. C’est pourquoi Wolfgang Bernhart, le grand gourou de chez Daimler, et le gouverneur du Nevada, Brian Sandoval, ont été filmés ensemble, tendant dans leurs mains la plaque de métal qui, seulement quelques minutes plus tard, a été attachée au premier camion autonome officiellement reconnu.

Le poids-lourd en question est le transporteur baptisé Inspiration, une version technologiquement supérieure du Daimler 18 roues vendu aux quatre coins du monde. Selon Daimler, à qui appartient Mercedes-Benz, ce camion pourrait rendre le transport long-courrier plus sécurisé, plus économique, et aussi plus écologique.

Un semi d’un genre nouveau (ou presque)

L’Inspiration offre une autonomie relativement limitée : il ne prend le contrôle que sur l’autoroute, et s’assure de maintenir une distance de sécurité entre lui-même et les autres véhicules présents sur la voie. Il n’est pas capable de dépasser seul des véhicules plus lents. Et s’il est incapable de gérer certaines situations de lui-même, comme par exemple une épaisse couche de neige sur la chaussée, il alerte son assistant humain qui prend ensuite la relève. Si le chauffeur ne répond pas sous les cinq secondes, le camion ralentit graduellement puis s’arrête.

Il s’agit encore d’un prototype. Daimler est certain que son véhicule est prêt pour la conduite sur voies publiques, et le gouverneur du Nevada aussi. Mais le fabriquant automobile aura besoin de millions de tests supplémentaires sur toutes sortes de terrains et dans toutes sortes de conditions avant de pouvoir présenter son véhicule à autonomie limitée à ses clients. Il faudra pour cela attendre au moins une décennie.

Des emplois dont les Hommes ne veulent plus

Un autre point qui soit dans l’avantage de la prise de contrôle du transport routier par les robots est que de moins en moins d’humains désirent prendre la route. Le manque de chauffeurs qualifiés a créé une véritable crise de la capacité, selon un rapport publié en octobre par l’American Transportation Research Institute. L’American Trucking Association prévoit une pénurie de 240.000 chauffeurs avant 2022 (il y a actuellement trois millions de chauffeurs routiers employés à plein temps aux Etats-Unis).

C’est en partie dû au fait que le transport de longue distance n’est pas un emploi plaisant, mais aussi parce que l’obtention d’un permis de conduire commercial demande du temps et de l’argent. La pénurie de chauffeurs pourrait s’aggraver, explique Perry, en raison de nouvelles régulations qui devraient être mises en place ces prochaines années. Une base de données nationale chargée de collecter l’ensemble des résultats de tests relatifs à l’alcool et aux drogues devrait rendre bien plus difficile pour les chauffeurs de passer outre les règlementations concernant les heures de repos et de conduire plus longtemps que la durée maximale autorisée. D’un point de vue de sûreté, ce sont des changements positifs. Mais ils ne le sont pas pour les profits.

La mort du chauffeur humain

La meilleure manière de surmonter ce problème n’est pas d’encourager plus de gens à devenir chauffeurs routiers, mais de réduire, puis éventuellement éliminer, le rôle des Hommes. Laissons les poids-lourds se conduire eux-mêmes, améliorons la sécurité routière, satisfaisons la demande, et épargnons du temps et du carburant.

Les bénéfices de ces nouvelles technologies en matière de sécurité sont évidents. Une machine ne fatigue pas, elle ne souffre pas de stress, ne se met pas en colère, et n’est pas distraite par quoi que ce soit… Et parce que les camions passent le plus clair de leur temps sur l’autoroute, leur technologie n’a pas besoin d’atteindre des sommets, ou de savoir gérer des centres-villes emplis de piétons et de cyclistes. S’il était possible de prouver que ces véhicules offrent une sécurité accrue, ils pourraient vite devenir plus gros, et transporter plus encore de ces objets inutiles que nous achetons sur Amazon.

L’objectif final est d’éliminer les chauffeurs humains, du moins sur les voies rapides. Un camion autonome pourrait par exemple quitter l’autoroute à proximité de sa destination, se garer sur un parking et attendre qu’un chauffeur vienne le conduire pour le restant de son itinéraire.

 

Moins de dix ans

Il devrait être évident aux yeux de tous qu’une telle technologie prendra moins de dix ans à devenir répandue. Ce qui est testé aujourd’hui deviendra routinier d’ici deux à trois ans.

Quand j’ai commencé à écrire à ce sujet, beaucoup d’entre vous pensaient que nous ne verrions pas arriver la phase de test avant 2020.

Le dernier kilomètre

Comparez mon opinion développée dans Never Has Arrived; The Last Mile, un article que j’ai publié le 4 octobre 2013, à la dernière section de l’article de Wired.

 

Les chauffeurs pensent qu’ils ne seront jamais remplacés parce qu’il est difficile de rouler en ville, que certaines routes sont trop étroites, etc. C’est ce que j’appelle le problème du dernier kilomètre. L’une des solutions possibles serait d’installer des parkings hors des zones urbaines, où des chauffeurs humains pourraient prendre la relève.

Vous souvenez-vous du problème du dernier kilomètre du haut-débit ? Il a été réglé de nombreuses manières : ADSL, fibre optique, câble, satellite, wifi.

Il en ira de même avec les poids-lourds autonomes.

Ils ne sont certes pas pour demain, mais ils arriveront plus vite qu’on pourrait le penser.

 

Plus qu’un simple test

Wired écrit qu’ « Il s’agit encore d’un prototype. Daimler est certain que son véhicule est prêt pour la conduite sur voies publiques, et le gouverneur du Nevada aussi. Mais le fabriquant automobile aura besoin de millions de tests supplémentaires sur toutes sortes de terrains et dans toutes sortes de conditions avant de pouvoir présenter son véhicule à l’autonomie limitée à ses clients. Il faudra pour cela attendre au moins une décennie. »

C’est faux. Daimler ne dit cela que pour apaiser les craintes de certains. Une fois que le problème de sécurité pourra être réglé, il n’y aura plus besoin d’avoir recours à un assistant humain, du moins sur l’autoroute.

 

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Moi la seule chose qui me fait penser que cette technologie va prendre encore un peu de temps est le problème de sécurité vis à vis des braquages.

Car n'ayant plus de vie humaine en jeu, les braqueurs vont s'en donner à coeur joie et utiliser des armes lourdes pour arriver à leurs fins sur ces engins.
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