Citant le rapport de
Bloomberg News porté à notre attention cet après-midi par le procureur
général de New York, qui enquête actuellement sur la manipulation du marché
des changes -
http://www.gata.org/node/15957
- Zero Hedge se demande « pourquoi
le procureur général de New York ne s’en prend pas aux véritables
responsables de la manipulation du marché des changes » :
http://www.zerohedge.com/news/2015-11-23/why-...eral-not-pro...
Zero Hedge écrit ceci :
Plus intéressants
encore que les noms cités dans cette dernière enquête sont ceux qui ne le
sont pas – et bien que les traders intermédiaires risquent plusieurs
milliards supplémentaires de frais et d’amendes ces prochains mois, les
véritables coupables de la manipulation des marchés des changes ne sont
toujours pas désignés. Je fais bien évidemment référence ici aux Virtus, aux
Volants et aux Citadels de ce monde… et notamment à ces derniers, dont le
partenariat avec la Fed de New York et le rôle dans la manipulation des
marchés à la baisse ont déjà été documentés.
Je fais également
référence aux banques centrales elles-mêmes, qu’elles interviennent
directement à leur propre compte, comme la Banque nationale suisse, ou au
travers de banques commerciales, comme la Banque du Japon ou encore la Fed de
New York, qui effectue des transactions de diverses manières et notamment au
travers de firmes de trading à haute-fréquence.
Pourquoi donc ne pas
s’en prendre aux véritables manipulateurs des marchés des changes ?
Parce que, comme je l’ai
noté plus haut, si l’on commençait à s’en prendre à eux, les banques
centrales devraient payer pour leurs activités criminelles. Et c’est
inacceptable, parce qu’au vu de l’état actuel de la crédibilité des banques
centrales, la dernière chose dont ont besoin les autorités monétaires est que
la population réalise que le concept de découverte de prix n’existe plus
depuis 2008.
Et pourtant, si nous
voulons que la transparence et la découverte des prix redeviennent une
réalité sur les marchés, plutôt que de nous concentrer sur de petits traders
anonymes, nous devrions nous pencher sur les réunions des banquiers centraux
qui se tiennent tous les mois un dimanche à 7 heures du soir dans la salle de
conférence E, au 18e étage de la Banque des règlements
internationaux, à Bâle.
Personne ne le fera.
Zero Hedge résume ainsi
seize années d’études faites par le GATA, à l’exception d’un détail
important, un détail que le GATA a découvert longtemps avant beaucoup d’autres
documents prouvant de la manipulation des prix, et qui est résumé ici :
http://www.gata.org/node/14839
Les autorités ne s’en
prendront pas aux gouvernements et aux banques centrales pour avoir manipulé
les marchés, parce que leurs activités sont légales.
En 1999, le GATA a
dépensé une somme substantielle en recherches légales. Les avocats de la
firme anti-trust que nous avons contacté nous ont rapporté que nos espoirs d’attaquer
le gouvernement américain en justice pour avoir manipulé le marché de l’or
étaient vains, en raison notamment du Gold Reserve Act de 1934, qui a établi
le Fonds de stabilisation des changes au sein du Département américain du Trésor
et qui, au fil des années, est venu à conférer au Fonds le pouvoir de
manipuler non seulement le marché de l’or mais tous les marchés :
https://www.treasury.gov/resource-center/i...ages/esf-ind...
Il n’en est pas moins
que deux ans plus tard, en 2001, le consultant du GATA et avocat diplômé de
Harvard, Reginald H. Howe, a découvert un mécanisme capable de remettre en
question la manipulation du prix de l’or – une action en justice ouverte
auprès de la cour de district de Boston contre la BRI, le Département
américain du Trésor, la Réserve fédérale et de nombreuses banques d’investissements,
dans laquelle Howe a décrété être l’un derniers actionnaires privés de la
BRI, dont les réserves d’or sont sous-évaluées en raison de la manipulation
des marchés par les banques centrales occidentales.
L’action en justice n’a
pas abouti pour des raisons de juridiction, mais a toutefois donné lieu à une
révélation importante. Les prévenus ont demandé le rejet des accusations.
Comme l’a expliqué le procureur général adjoint sans toutefois admettre de la
conduite dénoncée par Howe, le procès a dû être annulé parce que le
gouvernement a le pouvoir de faire exactement ce dont l’accusait Howe :
manipuler le marché de l’or.
J’ai été présent lors du
procès, et ai publié un rapport quelques heures plus tard :
http://www.gata.org/node/4211
Une majorité des
documents publiés par le GATA concernent le négoce d’or par les gouvernements
et même des admissions d’opérations de négoce confidentielles faites par
certains banquiers centraux.
Bien entendu, les organisations
médiatiques grand public ne se penchent pas sur le problème, puisque le faire
leur attirerait les foudres de leurs gouvernements et lèverait le voile sur
le fait que leur travail de diffusion d’information a jusqu’à présent été une
mise en scène – comme l’a dit un étudiant lors de la conférence du GATA qui s’est
tenue à Washington il y a quelques années déjà, « il n’y a plus de
marchés, rien que des interventions ».
http://www.gata.org/node/6241
Mais même certains
avocats des métaux monétaires échouent à le comprendre. Ils continuent de
chercher à faire pression sur des agences de régulation qui n’ont pas le
pouvoir de faire quoi que ce soit face à la manipulation des marchés - bien
que la CFTC de Bart Chilton ait offert au GATA un forum spectaculaire qui lui
a permis de présenter l’étendue du problème aux participants aux marchés et
aux journalistes en mars 2010 à Washington, et lors duquel se sont exprimés
le directeur du GATA, Bill Murphy, et le membre de sa direction, Adrian
Douglas :
http://www.gata.org/node/8466
C’est la raison pour
laquelle le GATA se concentre depuis toujours sur le travail de recherche,
sur des requêtes d’informations et sur la publicité plutôt que de se plaindre
auprès de régulateurs de marchés. Comme l’a souvent dit l’ancien éditeur du
Washington Monthly, « le scandale n’est pas ce qui est illégal, mais ce
qui est parfaitement légal ».