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Les pommes d’or du jardin des Hespérides

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Laurent D'aumale
Publié le 15 décembre 2011
675 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Le récent élargissement de la taxe sur les semences de ferme (celles que l’agriculteur tire de sa récolte) pose des questions complexes relatives à la liberté contractuelle, à la propriété intellectuelle des semenciers… S’agissant des arbres fruitiers, les agriculteurs n’ont même pas le droit d’en replanter les pépins… En Allemagne, les länder interdisent aux particuliers, dans leurs jardins, de planter un arbre fruitier après avoir abattu un arbre simple. Nos villes et villages sont dépourvus de fruitiers. Comme si notre civilisation, pourtant très demandeuse de pommes, était fâchée avec ses pommiers…  


Ceux qui ont la chance d’en posséder savent pourtant que ces arbres donnent beaucoup, au prix d’un entretien minime : la joie de la récolte, une meilleure connaissance de la nature, des confections qui, à défaut d’être vitales en ces temps d’abondance, restent appréciées de tous (tartes, compotes…) et concourent à la sécurité alimentaire (confitures, conserves, fruits séchés…).


Nos lointains aïeux en étaient conscients, et associaient les pommes et l’or, symbole de valeur par excellence. Petit retour trois mille ans en arrière :


Dans la mythologie, les précieuses pommes d’or des Hespérides sont gardées par le dragon d’Héra, la déesse reine de l’Olympe. L’histoire du jardin des Hespérides puise sans doute aux mêmes sources archaïques que la Bible : dans le jardin d’Eden, l’arbre de la connaissance, arbre fruitier, abrite aussi un dangereux serpent.


Dans les deux récits, les fruits sont liés à la fécondité : Héra, divinité tutélaire du mariage, a reçu ces pommes d’or de son aïeule Gaïa, la Terre nourricière. Quant à Ève, ayant consommé le fruit défendu, elle devra enfanter… Plus inattendu, l’idée de travail est au cœur des deux mythes : Adam est condamné à travailler la terre à la sueur de son front… tandis qu’Héraclès, pour accéder aux pommes d’or, doit réaliser le plus herculéen de tous ses travaux, prendre la place du géant Atlas pour porter la Terre sur ses épaules…   


Dans la Genèse, le Créateur a insufflé sa puissance féconde au cœur-même du monde : puissance double qui réside dans la matière elle-même (la Nature) mais aussi dans l’esprit humain, capable de discerner le bien du mal, l’utile de l’inutile, le beau du laid... Fertilité du vivant et travail humain doivent se conjuguer, le second révélant la première. L’intelligence humaine doit être au service de la vie, non d’elle-même ou de choses stériles.


Les « pommes d’Adam » ont une valeur en soi puisque, pleines de vie, elles se multiplieront. En ce sens ce sont aussi des fruits d’or. L’homme édénique, libre de tout tracas mais privé de toute liberté, ne dépend que de Yahvé. Mais sa rencontre avec l’arbre change tout : il comprend que l’arbre est fécond, productif, et qu’il pourra en tirer profit. De même l’homme préhistorique eut-il, un jour, l’intuition que certaines choses possédaient une valeur intrinsèque : le pommier est supérieur au chardon, le chat est supérieur au rat, l’or est supérieur aux cailloux…


Ces récits archaïques établissent un lien profond entre la fertilité de la nature et le métal précieux, étalon de valeur. Le texte hébraïque dit littéralement : « l’arbre de la connaissance du bon (tov) et du mauvais (ra) ». De façon révélatrice, cette mention est immédiatement suivie de celle du pays de Havilah, proche d’Eden et abondant en or : « Et l’or de cette terre est bon (tov) ». Disposer d’une échelle objective de valeur permet de comprendre le monde, de maîtriser la nature. Les anciens voyaient dans les fruits, et dans l’or, de tels supports de valeur objective. Leurs monnaies se limitaient souvent à l’or, à l’argent, à la farine et aux semences.


Aujourd’hui, de même que les pommiers ont déserté nos villes, l’on nous interdit d’utiliser l’or dans nos échanges. L’Etat crée du papier-monnaie sans référence à une quelconque valeur objective. Or c’est uniquement sur le fondement stable de l’or que les hommes peuvent échanger, et faire fructifier, sans devoir en référer à Yahvé ou à tout autre démiurge. C’est donc à la fois la condition de leur liberté et celle de leur prospérité.


 

 

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Laurent-Louis d’Aumale est chanteur, comédien et metteur en scène. Il est également interprète et traducteur en diverses langues : anglais, allemand, espagnol, russe… et est coauteur, avec Renaud Dozoul, de « 10 (très) bonnes raisons de restaurer la monarchie » aux éditions Muller.
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