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Les sociétés minières vont-elles repartir comme en 1990 ?

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Publié le 15 août 2015
741 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Marchés

Reuters s’est récemment penché sur le rapport concernant le programme de couverture d’or publié par Société Générale/GFMS, qui stipule que « bien que les sociétés minières restent prudentes quant à leur couverture… celles qui favorisent cette stratégie se penchent en majorité sur les options ». L’ampleur du programme de couverture est passée d’un record à la baisse de 91 tonnes au dernier trimestre de 2013 à 193 au premier trimestre de cette année, mais reste bien inférieure à son niveau record de 3.230 tonnes atteint en 1999 (voir le graphique ci-dessous).

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Après le pic du prix de l’or en 2011, les médias et l’industrie ont parlé du grand retour des sociétés minières vers les programmes de couverture. En avril 2012, Paul Walker, de chez GMFS, a appelé les sociétés minières à redonner priorité à la couverture. Comme je l’ai noté à l’époque, « un empressement des minières à sécuriser des couvertures déboucherait sur une boucle de rétroaction négative, à leur propre détriment », puisque non seulement le prix de l’or s’en trouverait abaissé, et les spéculateurs seraient également encouragés de vendre de l’or à découvert dans l’anticipation d’un retour en masse des sociétés minières vers des programmes de couverture.

Le sujet des programmes de couverture est apparu dans les médias entre 2013 et 2014, alors que le prix de l’or continuait de baisser. Au vu du graphique ci-dessus, il est clair que jusqu’à présent, les sociétés minières ont cherché à ne pas répéter les évènements de la fin des années 1990, alors qu’elles se couvraient en période de baisse de prix, et partagent sans aucun doute l’opinion du PDG de Barrick, Jamie Solasky, qui a dit ne pas être intéressé par la couverture « parce que les investisseurs cherchent à capturer les hausses du prix de l’or ».

Avec un peu de recul, nous pourrions dire que les sociétés minières auraient dû se couvrir en 2011 et 2012, mais il peut être tentant pour les directeurs miniers de chercher à spéculer dans le cadre de leurs programmes de couverture, ce qui peut leur être fatal. Une récente étude académique s’est penchée sur cette pratique de « couverture sélective », qui voit les directeurs miniers « spéculer dans le contexte de leurs programmes de couverture en variant l’ampleur et l’échéance de leurs transactions en produits dérivés en fonction de leur opinion du marché ».

L’étude s’est penchée sur 92 sociétés minières nord-américaines entre 1989 et 1999, à l’époque ou le plus gros des programmes de couverture étaient mis en place. La faille principale du graphique ci-dessus est qu’il ne représente que les couvertures totales, ce qui peut nous donner un aperçu incorrect de l’étendue des couvertures. L’étude se penche quant à elle sur le ratio de couverture des minières, qui « représente la fraction couverte de la production d’or prévue pour ces trois prochaines années ».

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Ce que je trouve principalement intéressant dans ce graphique est que le ratio de couverture est resté relativement stable jusque dans les années 1990, puis a commencé à augmenter alors que le prix de l’or entamait une baisse. La chute du prix de l’or aurait pu mettre certaines sociétés minières en difficulté financière, ou les tenter d’accroître la performance de leurs couvertures. Il n’est donc pas surprenant que l’étude ait conclu que « les plus petites sociétés et les sociétés en difficulté financière sont aussi celles qui sont le plus enclines à s’adonner à une couverture sélective ».

Une récente étude menée par Metal Focus a conclu hier que « sur une base de coût de soutien, la proportion des mines qui enregistrent des pertes à 1.100 dollars passe à 24% ». Selon Metal Focus, cela ne signifie pas qu’elles fermeront leurs portes, puisque « la fermeture de mines est également une entreprise très coûteuse », c’est pourquoi les sociétés minières ont tendance à opérer à perte sur le court terme dans l’espoir que le prix de la ressource qu’elles produisent remonte ».

Pour les mines qui opèrent à perte, il peut sembler sensé de considérer des programmes de couverture, même aux prix actuels, parce que ces derniers les protègent contre une baisse supplémentaire du prix de l’or – et leurs permettent de poursuivre leurs opérations plus longtemps et de survivre jusqu’à une reprise du prix. Bien que ce soit une approche sensée pour les sociétés individuelles, que toutes les sociétés l’adoptent n’aurait aucun sens. Espérons que les minières ont tiré des leçons des années 1990.

 

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Bron Suchecki est responsable de l'analyse et de la stratégie à l'Atelier Monétaire de Perth, en Australie
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