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Libérons les labels de la mainmise de l’État

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Publié le 29 janvier 2014
568 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Les labels en France sont bridés. En effet, comme l’explique très bien Marian Eabrasu, le mot même de « label » est public. L’ensemble des labels officiels sont gérés par l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), un établissement public sous la tutelle du Ministère de l’agriculture, ce qui lui garantit un monopole de fait sur la certification.


Par exemple, en 2003, l’appellation « Saveurs de l’année » - un palmarès crée par l’entreprise Monadia et décerné annuellement à plus de cent types de produits sur la base uniquement d’évaluations à l’aveugle de consommateurs – a été condamnée par le Tribunal de grande instance de Versailles pour avoir utilisé le mot « label » à des fins publicitaires.


L’absence de labels privés est problématique pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’elle crée un faux sentiment de sécurité chez les consommateurs. La seconde et c’est lié, c’est qu’elle met toute la responsabilité du maintien de la qualité des labels et de la lutte contre la fraude dans les mains des pouvoirs publics.


Or, il faut des moyens colossaux pour prévenir et lutter efficacement contre la fraude, moyens que les pouvoirs publics n’ont pas et c’est n’est pas l’ajout d’une étiquette en plus sur les emballages qui réglera la question.


En présence d’un monopole en la matière, une évaluation privée a plus de difficultés à émerger du fait des nombreux obstacles légaux et de leurs prix nécessairement onéreux. Il n’est tout simplement pas évident de concurrencer les labels publics officiels gérés par l’INAO, qui de fait sont entièrement subventionnés et garantis par les autorités publiques.


Paradoxalement, on a pourtant plutôt l’impression que c’est le manque de réglementation qui est à l’origine de tous ces scandales, notamment alimentaires. Or, le secteur agroalimentaire est probablement l’un des plus réglementés et l’un des plus contrôlés aux niveaux national et européen.


Les contrôles de la qualité des produits que nous mangeons en France sont déjà soumis à une myriade de normes et réglementations. Au niveau mondial, la sécurité alimentaire passe par le fameux Codex Alimentarius coordonné à la fois par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).


Au niveau européen, plusieurs directives concernant la sécurité alimentaire fournissent des spécifications quant aux standards sanitaires des produits agroalimentaires commercialisés. Ensuite nombre d’institutions comme la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) crée en 1985, ou encore la Direction générale de l’alimentation (DGAL), crée en 1987 à la suite du scandale de la vache folle, sont déjà en charge de contrôler ce secteur.


On ne voit donc pas très bien comment une énième réglementation permettrait de résoudre la problème des fraudes et des scandales à répétition. Au contraire, il faut changer radicalement de mode de fonctionnement et reconnaître que les labels privés pourraient améliorer les choses sans pour autant embrouiller les consommateurs. En l’absence de contrôle ou d’institution infaillible pour empêcher la fraude, il faudrait pour sortir du cercle vicieux (scandale entraîne réglementation = moins de vigilance = nouveau scandale) encourager les clients qui s’estiment trompés à porter plainte, encourager la vigilance des consommateurs et la concurrence entre les labels de qualité.  Cela permettrait l’émergence d’un marché dynamique de la certification avec des entreprises qui pourraient justement se spécialiser dans le contrôle de qualité et l’examen des labels dont la réputation serait jaugée à l’aune des scandales évités. 


 

 

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Cécile Philippe est docteur ès sciences économiques de l'Université Paris-IX Dauphine et d'un Desup en gestion des entreprises dans les pays en développement. C'est au sein d'un think tank américain qu'elle a terminé sa thèse portant sur les théories de l'information et l'émergence d'un marché de l'information sur Internet. De retour en Europe, elle a crée en 2003 l'Institut économique Molinari, dont elle assure depuis la direction. Auteur d'un grand nombre d'articles publiés dans des journaux aussi bien francophones qu'anglophones, elle a publié en 2007 son premier livre aux Éditions JC Lattès intitulé "C'est trop tard pour la terre". Le livre s'intéresse aux questions d'environnement et cherche à mettre fin à un certain nombre de mythes, en particulier celui qui consiste à croire que réglementation et taxation vont de pair avec amélioration de l'environnement. Elle est intervenue à maintes reprises à la radio (BFM, RFI, etc.) et à la télévision (France 3, LCI, etc.) sur des questions de politiques publiques.
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Il y en a qui sont interdits de tout média, même pour se défendre. D'autres qui n'ont qu'à claquer des doigts pour faire une télé ou une radio. Ils sont super intelligents et ont des avis sur tout, ce qui est bien pratique comme ça, on n'a plus besoin de penser par nous même.
La relève des nouveaux chiens de garde ?
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lolocemoi - 29/01/2014 à 19:29 GMT
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