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Patrons charismatiques: tous bipolaires? Bilan

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Publié le 11 octobre 2017
869 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Article du Jour
«En réalité, je vis des hauts formidables, des bas terribles et un stress permanent», a raconté Elon Musk dans un tweet. (Crédits: AFP)

Cet été, le fondateur de Tesla, Elon Musk, avouait sur Twitter ses tendances bipolaires. Comme lui, les managers sont nombreux à revendiquer un fonctionnement de type maniaco-dépressif. Explications.

Winston Churchill aurait eu derrière lui sept générations de maniaco-dépressifs. (Crédits: Dr)

Entrepreneur à succès, Frédéric (prénom d’emprunt) est volontiers étiqueté «bipolaire» par son entourage: «Lorsqu’il faut galvaniser les troupes ou présenter des projets à un public, je suis capable de mobiliser une énorme énergie émotionnelle. Cette compétence me permet d’inspirer les gens et de les emmener dans une aventure commune. Mais passé ces moments d’intensité et de bonheur, je paie très cher pour ces prouesses. Je m’effondre complètement.»

Un profil fréquent chez les patrons charismatiques. Ainsi, par exemple, Elon Musk s’est lâché cet été dans un tweet où il répond «yeah» à un fan qui lui demande: «Etes-vous bipolaire?» Le fondateur de Tesla se livrait dans son message précédent: «En réalité, je vis des hauts formidables, des bas terribles et un stress permanent. Vous n’aimeriez pas connaître les deux derniers états par lesquels je passe.» Frédéric reprend: «Chez moi, c’est tout ou rien. Lorsque ça ne va pas, rien ne peut modifier mon humeur. Dans ces moments-là, je fuis mes collaborateurs et je cherche à m’isoler.»

Steve Jobs, Winston Churchill et Napoléon

Figure emblématique de la technologie, Steve Jobs était aussi connu pour ses plongées dans des phases dépressives. De grands personnages historiques étaient des individus bipolaires. D’après son biographe François Kersaudy, Winston Churchill avait derrière lui dans sa famille sept générations de maniaco-dépressifs. Sujet à des pensées suicidaires lorsqu’il n’était pas au pouvoir, l’illustre politicien britannique vivait des phases d’exaltation, notamment dans le feu des combats de la Première Guerre mondiale.

Sous la mitraille, il affirmait ne s’être «jamais senti aussi bien». Les historiens attribuent les mêmes caractéristiques à Lincoln, Roosevelt ou Napoléon. L’empereur français alternait les phases de boulimie et de jeûne. Ne dormant que quelques heures par nuit durant les phases d’excitation, il pouvait tomber dans des épisodes de dépression qui le rendaient odieux.

La «bipolarité» a été banalisée par la série Homeland dont le personnage principal Carrie (interprétée par Claire Danes) souffre de ce type de troubles que l’on appelle aussi psychose maniaco-dépressive. Revendiquée par l’actrice américaine Catherine Zeta-Jones ou le comédien belge Benoît Poelvoorde, cette maladie serait sous-évaluée en France et surdiagnostiquée aux Etats-Unis, où les cas ont été multipliés par cinquante ces vingt dernières années, rapporte L’Express.fr.

Du côté des psychiatres, on souligne que le terme «bipolaire» n’est pas utilisé à bon escient pour décrire des supermanagers. «La bipolarité est une maladie dont la souffrance psychique est majeure. Les individus diagnostiqués bipolaires ont parfois de la peine à fonctionner dans un cadre professionnel de même que dans leur vie privée, ce qui n’exclut pas une vie pleinement intégrée si la maladie est gérée de manière satisfaisante», explique Stéphane Saillant, médecin-chef au Centre neuchâtelois de psychiatrie. Les symptômes: des périodes de dépression alternent avec des moments de manie, soit une exaltation permanente doublée d’une énergie phénoménale. Les besoins en sommeil diminuent. La personne se sent hyperproductive et créative.

Cet état d’euphorie pathologique pousse à adopter des comportements à risque comme démissionner sans raison, conduire à 200 km/heure et multiplier les rencontres sexuelles. Stéphane Saillant détaille: «Je suivais un patient qui a dépensé 50’000  francs en vêtements en une seule journée. Ou alors c’est l’entourage qui nous appelle parce qu’un patient a entrepris de repeindre son salon à 3 heures du matin.» Les malades se voient prescrire sur le long terme des thymorégulateurs comme les sels de lithium, ainsi que des antipsychotiques atypiques et des anticonvulsifiants à prendre. Des antidépresseurs sont souvent indiqués de manière ponctuelle.

Des supermanagers hypomaniaques

Chef du Département de santé mentale et psychiatrie aux HUG (Hôpitaux Universitaires Genève), Jean-Michel Aubry prolonge: «Les managers hyperactifs qui dorment très peu, cultivent une quantité de contacts sociaux et dont le cerveau déborde d’idées correspondent à un profil hyperthymique, qui ressemble beaucoup à de l’hypomanie. Ce sont des individus à l’énergie débordante qui ont tendance à surfonctionner, sans ressentir de gêne ou difficulté ni nécessité de traitement. Cette caractéristique se retrouve chez des individus surperformants qui passent assez souvent par une cassure dépressive aux alentours de la cinquantaine.»

Selon le DMSIV (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), les symptômes de l’hypomanie sont notamment une estime de soi élevée – voire de la mégalomanie – des changements rapides de sujets dans la conversation, une agitation constante, une tendance à l’irritabilité et un déficit d’attention. Et aucune envie de dormir.

N’est-ce pas là la description des entrepreneurs les plus iconiques de la Silicon Valley, de Mark Zuckerberg (Facebook) à Jeff Bezos (Amazon)? C’est ce que notait le New York Times en 2010. Dans un article titré «Juste assez hypomaniaque: à la recherche de l’entrepreneur parfait», l’auteur indique que chez les professionnels du capital-risque, certains vont jusqu’à demander des diagnostics médicaux afin de débusquer les entrepreneurs hypomaniaques et investir dans leur firme. Enfin, pas trop non plus, souligne le New York Times. Car le «superhypomaniaque» risque fort de s’avérer complètement fou et ingérable.

Sean Layland

 

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C'est sûr qu'avec un clampin super manager et chef des armées comme Hollandouille à l’Élysée, la psychiatrie ne risquait pas de faire des progrès!
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