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Cours Or & Argent en

Pire qu’Hitler

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Publié le 26 août 2015
896 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Editorial du Jour

Même l’anciennement auguste New York Times nous explique aujourd’hui que Donald J. Trump a enflammé l’émoi du public dans le contexte du processus électoral qui ne fait plus que récompenser ceux qui passent outre les vrais problèmes. L’immigration est un substitut pour la paralysie, l’incompétence et le ballonnement des gouvernements de notre époque – mais elle offre aussi une porte ouverte sur un problème plus large.

L’immigration est un problème pratique, dont les effets sont facilement compréhensibles et visibles sur le terrain. J’apprécie assez le débat lancé par Trump, notamment parce qu’il s’oppose à la malhonnêteté dégoûtante du politiquement correct qui a embourbé les classes instruites dans un marais de sentimentalité. Emily Bazelon, qui écrit pour le magazine Times Sunday, a fait polémique la semaine dernière en expliquant que l’usage du terme « clandestin » pour qualifier ceux qui traversent les frontières terrestres sans aucune permission ne fait que « justifier leur mauvais traitement ». Peut-être pense-t-elle également que les renvoyer d’où ils viennent est une forme de mauvais traitement.

Je trouve rafraîchissant que Trump soit capable de passer outre ce fatras tendancieux. Si c’était là son seul rôle, il serait d’une grande utilité, parce que le politiquement correct est une maladie intellectuelle qui rend impossible, même pour les plus instruits, de réfléchir – notamment pour ceux qui se prétendent être des responsables politiques. Les camarades républicains de Trump sont pris au piège de leur propre lâcheté, et qu’il est amusant de les regarder se tortiller.

Mais pour ce qui me concerne, je trouve tous les autres attributs de Trump franchement écœurants, depuis sa façon de s’exprimer méprisante jusqu’à la vision du monde dont il nous fait part de jour en jour, en passant par l’incohérence de sa rhétorique, et le carcajou établi sur le haut de son crâne. Le simple fait d’imaginer Trump être élu me pousse à me demander où est Arthur Bremer quand on a vraiment besoin de lui.

L’un d’entre vous a-t-il regardé la prestation de Trump la semaine dernière, à l’occasion de sa fameuse « assemblée des citoyens » dans le New Hampshire (qui n’était rien de plus qu’un rassemblement préparatoire) ? Si je ne me trompe pas, au cours de son discours, Trump a répété vingt-trois fois à son audience être un homme « très intelligent ». S’il l’était réellement, il saurait sûrement que ce genre d’affirmations fastidieuses ne fait que témoigner de son manque d’assurance en matière d’intelligence. Après tout, il est un homme qui a passé sa vie à ériger des bâtiments aux allures de trophées de bowling, certains au service de l’une des pires activités de notre temps, les jeux d’argent, qui repose sur l’idée tout aussi délétère qu’il soit possible d’obtenir quelque chose à partir de rien.

Si vous voulez mon avis, les jeux d’argent ont eu des effets plus néfastes sur la vie des Américains au cours de ces trente dernières années que les immigrants clandestins. Les jeux d’argent sont une activité marginale pour les gens marginaux qui vivent en marge de la société – dans les arrière-cours et les ruelles. C’est là qu’ils ont été consignés des décennies durant, parce qu’il n’est pas sain pour le public de croire qu’il lui est possible d’obtenir quelque chose à partir de rien. Les jeux d’argent menacent ce qui est peut-être le principe le plus fondamental de la vie humaine.

L’incohérence verbale de Trump est quand même quelque chose. Il est incapable d’exprimer ses idées sans s’aventurer dans un labyrinthe dendritique de digressions, qui le mènent souvent à mentionner à quel point il est aimé (un autre signe de manque de confiance en soi). Lorsqu’il s’en est pris à Jeb (nul besoin de citer son nom de famille), selon qui les chefs d’Etat irakiens méritent qu’on leur montre que nous avons « des intérêts en jeu », Trump a par exemple cité les « soldats blessés ». « Je les aime. Ils sont partout. Ils m’aiment », a-t-il dit. Pour reprendre les propos immortels de Tina Turner, qu’est-ce que l’amour a à faire dans tout ça ?

La notion avancée par Trump selon laquelle il est possible d’influencer les chefs d’Etat du monde comme Vladimir Poutine en les traitant à la manière de patrons de syndicats de cimentiers devrait en faire réfléchir plus d’un. Trump ne semble pas réaliser que les autres pays pourraient vite se montrer pugnaces envers les Etats-Unis. Il serait capable de nous traîner dans une guerre mondiale avant même la fin de la parade d’inauguration.

Le problème, c’est que l’élection de Trump n’est pas inconcevable. Peut-être un peu tirée par les cheveux, mais définitivement pas hors de question. Les Etats-Unis approchent une période houleuse de leur Histoire, comme ceux qui ont les yeux rivés sur les indices boursiers le savent certainement déjà. Le pays a de fortes chances de se réveiller un matin d’automne pour se découvrir brisé et fauché. Quand cela se produira, l’anxiété et l’animosité du peuple partiront à la recherche de bouc émissaires, et ne s’abattront certainement pas sur les bons. Les dirigeants du monde pensaient au départ qu’Hitler était un clown. Mais les Allemands en étaient fous. Dans les circonstances de l’époque, il a su appuyer sur les bons boutons. Trump est pire qu’Hitler. Et le peuple américain, hélas, est une bande de tatoués fainéants et enragés plus ignorants encore que les Allemands de 1933. Vous devriez avoir peur.

 

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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé et une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde reviendra à un modèle décentralisé et local.
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les usa sont nées de leur projet post ww2 de faire tomber les empires europeens hitler avait tout pour seduire, les wasp, il etait antisemite comme eux anti communiste comme eux pas etonant que le times l avait propose comme homme de l année en 39 d ailleurs les usa nos allies n ont pas bouge l orteil en 39-40 quand hitler faisait le travail de destruction des empires coloniaux pire ils faisaient du commerce avec lui et lui vendait les matieres premiere pour le petrol synthetique du blitz krieg, les usa avant la fin de la guerre ont realise leur reve absolu avoir la monnaie mondiale et d un coup le dollar valait 35 $ la once, choi totalement subjectif et le monde a fonctionné ainsi jusquen 1970, bien que des 1965 ( suite a la recession us ) de gaulle a fait tombe le london gold pool car ne souhaitant plus etre un chien des usa, helas de gaulle est mort et une nouvelles generation de banquier est arrive au pouvoir en france avec pompidou et aux usa nixon a dematerialise le dollar permettant ainsi aux usa de prendre une ampleur sans limite innodant la planete de monnaie papier correle a la bombe atomique et aux millions de gi's . 40 ans pplutard les usa et le capitaluisme ont montre toute leur faiblesse, manipulation pauperisation, escalvagisme moderne chomage de masse etc ce modele ne fait plus rever personne mais l illusion de l impression monetaire et la puissance globalisante du systeme financier mondiale lui assureront un avenir tant que les peuple prefereront mettre leur destin dans les mains d une oligarchie .
Les USA ont eu leur heure de gloire et le pays est sur la pente savonneuse, du côté qui descend bien sûr. Il est donc logique de voir apparaître des gugusses comme D. trump. On pourrait faire le comparatif avec la France où le pays part en brioche et où nous nous retrouvons avec des bouffons pour le diriger
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Des bouffons ou une bouffonne...
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Ce qui a faisait la force des US dans le passé est qu’il y avait un ciment solide et simple. Un Dieu unique (blanc ?) veillait sur un Etat garant de la libre entreprise, offrant la réussite sociale à toute personne qui en valait la peine. Ceux qui contestaient ce ciment, étaient les ennemis, autrement dit les communistes.
Aujourd’hui, avec la mondialisation, le ciment est en train de se fissurer dangereusement. Avec les containers et les cargos gigantesques de plusieurs centaines de mètres, les coûts de transport se sont effondrés. Les entreprises se sont délocalisées en masse avec les conséquences suivantes : des ouvriers travaillant pour un salaire de misère fabriquent à bas coût les produits qui seront exportés vers les démocraties. La Chine est l’exemple typique d’une dictature qui exploite son propre peuple sans tenir compte d’aucune norme environnementale.
Autrement dit, comme le principe de Ford « chaque ouvrier doit pouvoir acheter la voiture qu’il fabrique » est bafoué, nous nous trouvons dans la configuration d’esclaves modernes qui travaillent pour des chômeurs ou des endettés. Donc, le ciment qui permettait à des immigrés de s’intégrer, à savoir des perspectives de travail et de réussite sociale, est en train de s’effondrer.
La mondialisation est en train de tuer ses clients qui la faisaient vivre. La Chine préfère dévaluer sa monnaie plutôt de d’augmenter les salaires et améliorer les normes environnementales, ce qui aurait pour effet de menacer le régime dictatorial lui-même qui repose sur la corruption et le copinage.
La seule solution serait de revenir aux pays souverains et à la protection intelligente des frontières afin de lutter contre le dumping environnemental et social. L’économie souffre d’un manque d’offre comme le démontre l’augmentation de 60 millions du nombre de chômeurs au niveau mondial, l’effondrement des cours du pétrole et des matières premières. Comme les dictatures n’évolueront pas vers plus de démocratie, il convient de relocaliser et de protéger de façon intelligente la production. La solution est donc uniquement politique et en aucun cas financière car il ne faut pas confondre les conséquences avec la cause.
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D'accord avec votre analyse. Je présume que c'est un pro-européen qui vous a lardé en rouge!!!!!
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On n'a pas fini d'en baver avec ceux-là...
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Avec ou sans eux, vous n'avez pas fini d'en baver.
Les phénomènes économiques se fichent pas mal des frontières et de l'Europe.
Ils vont plus vite ou plus lentement que votre capacité à les analyser.
Le problème de la crise du capitalisme n'est pas par où passent les frontières.
Quand bien même il n'y aurait qu'un seul pays, la crise serait là.
D'ailleurs, cessez d'employer le mot "crise".
La crise, par définition, est un état passager.
L'état permanent du capitalisme est le chomage massif, la soumission aux lois du marché et la paupérisation sans cesse croissante.
Est ce que vous allez enfin l'ouvrir votre comprenoir?
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Ériger des frontières "intelligentes"...pour lutter contre le dumping etc...
Fadaises. Le dumping existe à l'intérieur des frontières.
Le capitalisme se survit à lui même de crise en crise depuis 200 ans.
Vous pouvez le retourner dans tous les sens, il ne peut pas en être autrement...
Je ne recherche pas le paradis sur terre. Je me contenterais de peu, par exemple de 4% de chômage en France, ce serait un bon début. Pour cela, voici quelques exemples pratiques:
-/ si Toyota fabrique en France et Renault en Turquie ou au Maroc, alors je taxe Renault de 30% supplémentaire pour compenser le dumping social. Si Renault ne veut pas plus payer la taxe, qu'il fabrique en France. Le fait qu'il ait son siège social ici où là m’indiffère totalement. Ce qui m'intéresse ce sont les électeurs Français et qu'ils aient du travail.
-/ Pour le café, pas de restriction car nous ne plantons pas de café en France, of course.
-/ Pour le porc, je ferais un label de qualité France avec un haut de gamme et pour le bas de gamme, taxe 25% pour les Allemands qui emploient aujourd'hui des travailleurs détachés à bas coût et peut être demain des "immigrés/demandeurs d'asile" sans papier.
etc... etc... tout se négocie d'Etat à Etat, donnant donnant, gagnant gagnant.
Au niveau de l'industrie du logiciel, je suis d'accord avec vous qu'il n'y a rien à faire. Par exemple un logiciel fabriqué en France et qui représente 2 ans de travail peut être dupliqué via internet depuis tous les coins du globe en moins d'une minute. Mais je pense qu'il n'est pas possible du dupliquer ainsi des voitures ou des porcs contrairement à ce que vous semblez penser. Donc, je pense qu'il y a moyen de diviser par deux le nombre de chômeurs, ce qui suppose de retrouver nos frontières, notre souveraineté, autrement dit sortir de l'Euro et de l'UE très vite.
En ce qui concerne la notion de bonheur, c'est comme la religion, c'est une affaire privée qui ne regarde pas l'Etat souverain (sauf terrorisme of course).
Autrement, sans capital, il n'est pas possible d'investir. C'est vrai pour nos sociétés, mais également vrai pour un Etat qui serait Communiste pur et dur comme la Corée du Nord ou Stalinien. Autrement dit, le terme anticapitaliste, c'est à dire contre les capitaux, n'a pas de sens pour moi. Même Staline devait investir pour fabriquer les fameux imperméables du KGB en série.
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jeanmikhaleff - 11/09/2015 à 14:36 GMT
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