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Cours Or & Argent

Pourquoi les dollars ont-ils de la valeur ?

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Frank Shostak
Publié le 02 janvier 2017
1434 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
( 2 votes, 5/5 ) , 2 commentaires
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Rubrique : Article du Jour

Pourquoi les billets qui se trouvent dans vos poches valent-ils quoi que ce soit ? Selon certains experts, ces billets ont de la valeur parce que le gouvernement au pouvoir en a décidé ainsi. D’autres sont d’avis que s’ils ont de la valeur, c’est parce que les gens les acceptent comme moyen de paiement.

Dire que la valeur de la monnaie dépend d’un gouvernement ou de conventions sociales est absolument insensé. A vrai dire, ce que déclarent ici les experts, c’est que la monnaie a de la valeur parce qu’elle est acceptée. Mais pourquoi est-elle acceptée ? Parce qu’elle l’est…

La différence entre la monnaie et les autres biens

La demande en biens découle de leurs bénéfices perçus. Par exemple, les gens demandent de la nourriture parce qu’elle leur permet de se nourrir. Pour ce qui concerne la monnaie, les gens en demandent non pas pour leur consommation directe, mais afin de l’échanger contre d’autres biens et services. La monnaie n’est pas utile en soi, mais uniquement parce qu’elle a une valeur d’échange ; elle est échangeable en termes d’autres biens et services. La monnaie fait l’objet d’une demande parce qu’elle fournit un bénéfice sous la forme de son pouvoir d’achat (ou son prix).

Pour qu’un bien puisse être accepté comme monnaie, il doit avoir un pouvoir d’achat préexistant. Comment quelque chose que le gouvernement déclare avoir une valeur d’échange peut-il obtenir un tel pouvoir d’achat ou prix ?

Nous savons que la loi de l’offre et de la demande justifie le prix d’un produit. De la même manière, cette loi justifie le prix de la monnaie. Mais cette façon de voir les choses pose problème, parce que la demande en monnaie naît de son pouvoir d’achat (ou de son prix). Si la demande en monnaie dépend de son prix préexistant, ou de son pouvoir d’achat, comment son prix peut-il être expliqué par la demande ?

Nous sommes pris dans un piège circulaire, dans lequel le pouvoir d’achat de la monnaie est expliqué par la demande en monnaie, alors que cette demande est expliquée par son pouvoir d’achat. Cette circularité semble apporter du crédit à l’idée selon laquelle l’utilisation de la monnaie est la conséquence d’un décret gouvernemental et de conventions sociales.

Mises nous explique comment est établie la valeur de la monnaie

Dans ses écrits, Mises nous explique comment la monnaie en est venue à être acceptée.1 Il commence son analyse en notant que la demande en monnaie d’aujourd’hui est déterminée par son pouvoir d’achat d’hier. En conséquence, pour une offre donnée de monnaie, la demande en monnaie d’hier a été déterminée par son pouvoir d’achat du jour précédent.

La même règle s’applique à n’importe quelle autre période passée.

En remontant ainsi dans le temps, nous en arrivons éventuellement au moment où la monnaie n’était qu’une marchandise ordinaire, et où l’offre et la demande en déterminaient le prix. Cette marchandise avait une valeur d’échange en termes d’autres marchandises, c’est-à-dire que sa valeur d’échange était déterminée par le troc. Pour dire les choses simplement, le jour où une marchandise devient monnaie, elle dispose déjà d’un pouvoir d’achat ou d’un prix en termes d’autres biens. Ce pouvoir d’achat nous permet d’établir une demande pour cette marchandise en tant que monnaie.

Pour une offre monétaire donnée, le pouvoir d’achat de cette marchandise est déterminé le jour où elle commence à circuler en tant que monnaie. Une fois le prix de cette monnaie fixé, il est utilisé pour en déterminer le prix le jour suivant. Sans aucune information relative au prix de la monnaie d’hier, le pouvoir d’achat d’une monnaie ne peut pas être établi aujourd’hui.

Pour ce qui concerne les autres biens et services, l’Histoire ne nous doit pas de justifier les prix actuels. Une demande en biens naît des bénéfices perçus de leur consommation. Or, les bénéfices fournis par la monnaie sont qu’elle puisse être échangée contre des biens et services. En conséquence, il nous est nécessaire de connaître le pouvoir d’achat passé d’une monnaie pour en établir la demande actuelle.

Selon l’explication de Mises, aussi connue sous le nom de théorème de régression, nous pouvons en dire qu’il est impossible pour la monnaie d’apparaître en conséquence d’un décret gouvernemental ou de conventions sociales. Ce théorème infère que la monnaie émerge toujours en tant que marchandise.

Voici ce que nous en dit Rothbard :

Contrairement aux biens consommés directement, la monnaie doit avoir un prix préétabli sur lequel baser la demande. Mais la seule manière d’obtenir un tel prix est de commencer par utiliser une marchandise utile dans le cadre d’opérations de troc, puis d’ajouter une demande en moyen d’échange à la demande de consommation directe préexistante. Ainsi, le gouvernement ne peut pas créer de monnaie pour son économie. La monnaie ne peut qu’être développée par le processus de marché libre.2

Mais comment ce que nous avons vu jusqu’ici peut-il être appliqué au dollar ? A l’origine, la monnaie papier n’était pas perçue comme une monnaie, mais comme représentant de l’or. Des certificats papiers ont longtemps représenté de l’or déposé dans les coffres des banques. Les propriétaires de ces certificats pouvaient les échanger contre de l’or sur simple demande. Parce que les gens trouvaient plus utile d’utiliser des certificats papiers pour se procurer des biens et services, ils ont fini par être perçus comme de la monnaie.

Ces certificats ont tiré leur pouvoir d’achat de l’or qu’ils représentaient. Notez que selon le théorème de régression, une fois que le pouvoir d’achat d’un certificat est établi, ce dernier peut fonctionner en tant que monnaie quel que soit le rôle de l’or, parce qu’une demande en monnaie peut être établie. Souvenez-vous que la demande en monnaie dépend du pouvoir d’achat de cette monnaie.

Les certificats papiers qui sont acceptés comme moyens d’échange ouvrent la porte à des pratiques frauduleuses. Les banques peuvent se trouver tentées de stimuler leurs profits en prêtant des certificats qui ne sont pas garantis par l’or.

Dans une économie de marché libre, une banque qui émet trop de certificats papiers voit rapidement la valeur d’échange de ses certificats décliner en termes de biens et services. Pour protéger leur pouvoir d’achat, les propriétaires de ces certificats tentent de les convertir en or. S’ils demandent tous leur or en même temps, la banque émettrice se retrouve vite en banqueroute. Au sein d’un marché libre, la menace de banqueroute empêche les banques d’émettre des certificats papiers non-garantis par de l’or.

Le gouvernement peut, en revanche, contourner la discipline du marché libre. Il peut émettre un décret qui rend légal pour une banque émettrice de ne pas échanger ses certificats contre de l’or. Une fois les banques autorisées à émettre des certificats non-garantis, les opportunités de profits qui en découlent poussent les banques à poursuivre l’expansion de l’offre de certificats papiers. Cette expansion incontrôlée multiplie les chances de voir se développer une hausse des prix des biens et services, susceptible de faire s’effondrer l’économie de marché.

Pour empêcher un tel effondrement, l’offre de monnaie papier doit être contrôlée. L’objectif premier de cette gestion de l’offre monétaire est d’empêcher les banques en compétition d’émettre trop de certificats papiers et de se plonger mutuellement en situation de faillite. Cet objectif peut être atteint par l’établissement d’une banque monopolistique – une banque centrale – responsable de la gestion de l’expansion de la monnaie papier.

Pour établir son autorité, cette banque centrale introduit ses propres certificats papiers, qui viennent remplacer ceux émis par les autres banques. Le pouvoir d’achat de la monnaie de cette banque centrale est déterminé grâce à celui des autres certificats papiers, qui tirent eux-mêmes leur pouvoir d’achat de leur lien historique avec l’or. Les certificats de la banque centrale sont garantis par les certificats des banques, qui sont historiquement liés à l’or.

C’est seulement en raison de leur lien historique avec l’or que les morceaux de papier imprimés par les banques centrales ont aujourd’hui de la valeur.

Contrairement à ce que beaucoup pensent, la valeur du dollar papier tire ses origines de l’utilisation d’une marchandise comme monnaie – qui se trouve être l’or – et non d’un décret gouvernemental ou de conventions sociales. La monnaie fiduciaire que nous utilisons aujourd’hui ne pourrait pas apparaître naturellement sur le marché. Ce que le marché a créé – une devise garantie par l’or – a été détruit par le gouvernement pour être remplacé par une monnaie papier dont la valeur en tant que devise dépend des pratiques de la banque centrale.

  • 1. Ludwig von Mises. 1998. Human Action, éditions Scholars. Chapitre 17.
  • 2. Murray N. Rothbard. 1990. What Has Government Done to Our Money?, chap.2, Money in a Free Society.

 

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Tout cela est vrai mais maintenant que les gens ne se rappellent plus qu'autrefois les billet valaient de l'or je pense qu'ils les utilisent par habitude. Les billet ne sont plus qu'une représentation physique d'un certain pouvoir d'achat. Le véritable problème est que le pouvoir d'achat représenté par les billets est mesuré dans une unité qui n'est pas fixe comme le serait un poids en or. Il est donc très imprudent de croire que les billets qu'on possède puisse conserver notre pouvoir d'achat.
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Ils ne conservent pas mieux la valeur que l'argent pixel mais ils sont plus liquides , plus maniables, moins saisissables et moins effaçables que l'argent pixel.
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