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Quand la gauche perd les minorités

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Publié le 15 mai 2024
1200 mots - Temps de lecture : 3 - 4 minutes
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Rubrique : Editoriaux

Saperlipopette, tout ne se déroule vraiment pas comme prévu outre-Atlantique ! Il était pourtant évident que Trump avait perdu les élections et qu’il ne pourrait se représenter tant il serait embarrassé par ses ennuis judiciaires ! Mieux encore : son positionnement politique, résolument anti-progressiste, ne pouvait que lui attirer du mépris d’une population majoritairement démocrate, voyons !

En effet, on rappellera que Joe Biden, l’actuel occupant de la Maison-Blanche, a été très officiellement élu avec 81 millions de bulletins, ce qui veut à la fois dire une popularité jamais atteinte (même pas par Barack Obama avant lui !) et donc un soutien solide de tous les médias de grand chemin, et que l’agenda “trumpiste”, essentiellement conservateur isolationniste, ne trouvait pas grâce auprès d’une majorité d’électeurs.

Avec une base aussi solide, le Démocrate en poste pouvait espérer non seulement un mandat relativement aisé mais, de surcroît, une réélection quasiment dans un fauteuil (roulant ?).

Malheureusement, le coquin de sort en a décidé autrement.

D’une part, l’administration Biden a du composer avec des choix économiques et politiques quelque peu douteux : pousser l’abandon du pétrole dans un pays producteur, ce n’était pas très malin. L’agenda “Build Back Better”, pas plus réaliste que l’Agenda 2030 côté européen, continue de poser des soucis non seulement à son administration mais aux Américains moyens qui, de surcroît, voient le prix de l’énergie s’envoler avec une inflation galopante, conséquence directe de décisions géopolitiques maladroites et d’une politique monétaire désastreuse.

D’autre part, il semble que l’immense liesse populaire qui a accompagné Biden pendant sa campagne de 2020 (mais si !) et la déferlante de votes que sa popularité légendaire lui aura permis d’amasser (mais si !) ne suffisent pas à conserver ce soutien auprès d’une population décidément volatile.

Non seulement un nombre croissant de Noirs américains indiquent ne plus vouloir voter pour Biden (les ingrats !) mais en plus découvre-t-on que ce vote se reporte en grande partie… sur Donald Trump.

De plus, les différentes affaires judiciaires – que certaines mauvaises langues prétendent n’être que de basses manœuvres politiciennes voire des ingérence électorales fomentées par le clan démocrate pour tenter de couler Trump – n’ont pas du tout enfoncé le candidat républicain dans les profondeurs des sondages, au contraire : à mesure que ces procès se retrouvent empêtrés dans des vices de procédures, des subornations de témoins, des délais de prescriptions dépassés et des charges de plus en plus farfelues, Donald Trump semble accroître sa popularité dans le pays, y compris auprès de ces électeurs de couleur qui étaient traditionnellement considérées acquis aux Démocrates.

Or, contrairement à ce qu’on pourrait croire de ces titres de presse, cette tendance n’est pas nouvelle : ainsi, en 2016, Trump engrangeait déjà 8% du vote noir américain, ce qui était un record pour un candidat républicain (puisqu’il faisait aussi bien que Bush). En 2020, il améliorait encore sa performance puisque 12% du vote noir lui était favorable. Mieux encore, une enquête récente de GenForward (une organisation pourtant clairement favorable aux Démocrates) montre que si les élections avaient lieu aujourd’hui, ce sont maintenant 17% des électeurs noirs qui voteraient pour le candidat républicain…

Autrement dit, il s’agit bien d’une tendance de fond qui peut aussi bien être attribuée à Trump qu’à un phénomène social plus profond.

En effet, il apparaît que les Démocrates ne font rien pour endiguer la fuite de leurs électeurs, en multipliant les erreurs de message à destination de leur électorat.

Les messages progressistes (pro-LGBT, pro “affirmation raciale” notamment) continuent d’être lourdement dirigés vers ces populations qui sont, pourtant de façon visible et observable, de moins en moins réceptives.

Il semble en effet qu’à force de pousser certaines questions (raciales ou identitaires dans ce cas) sur des populations qui ont en réalité d’autres problèmes à gérer (inflation, chômage, insécurité, etc.), ces dernières en viennent tout simplement à rejeter le discours imposé. En face, tout politicien qui tient un discours ancré dans la réalité et les vrais problèmes subis par les citoyens gagne au moins leur attention, voire leur sympathie puis, à terme, leur vote.

Cette erreur de message provient d’une erreur d’analyse : les Démocrates croient que cette population est démocrate de façon inhérente, ce qui n’est plus du tout le cas.

En fait, un nombre croissant d’individus dans ces populations (tant noires que latines, du reste) se rend compte que ce vote démocrate ne correspond plus du tout à leurs valeurs, notamment religieuses ou morales et, ne trouvant aucune voix capable de porter clairement ces valeurs, se reportent sur le candidat le plus visible qui les porte ostensiblement, à savoir Trump, même s’il est dans le camp Républicain.

Ceci est une magnifique illustration de ce que peut provoquer un extrémisme politique auquel on a laissé les clés de la boutique : la gauche américaine, tétanisée par les propres démons qu’elle a elle-même nourris et fait grandir (antiracisme et toutes les luttes machinphobes qu’elle prône goulûment) se retrouve à devoir composer avec des factions de plus en plus extrêmes qui occupent une place médiatique d’autant plus grande que chaque tentative de les faire revenir à la raison est maintenant immédiatement qualifiée de machinphobe. Le temps de parole des minorités les plus vocales ne cesse de croître, alors qu’elles restent ultra-minoritaires, grignotant sur le temps de parole de la majorité qui n’a pour ainsi dire plus voix au chapitre au risque de se faire insulter voire ostraciser (encore plus).

C’est bien évidemment parfaitement contre-productif et commence à sérieusement obérer l’avenir des Démocrates en tant que tels : de plus en plus assimilés aux groupes les plus visibles mais aussi les plus agités et les plus loufoques voire dangereux, ces Démocrates ont bien du mal à mobiliser la masse d’individus moyens qui s’identifient de moins en moins avec ces groupes aussi colorés que des grenouilles toxiques d’Amazonie.

C’est d’ailleurs un mécanisme équivalent qui se retrouve de ce côté-ci de l’Atlantique : à mesure que les messages de la gauche se font de plus en plus radicaux, le soutien de la population s’étiole, y compris chez les électeurs traditionnels qui ne se retrouvent pas dans cette radicalité, voire cet extrémisme dangereux. À trop vouloir agiter, on se coupe de la base la plus nombreuse.

De façon comique, l’Eurovision a fort bien illustré ce phénomène lorsque ce bête concours de chanson s’est transformé en enjeu géopolitique international : tout le monde aura noté le tintamarre généré autour de la présence de la chanteuse israélienne en finale et la volonté de certains groupes palestiniens de vouloir l’empêcher de concourir. Mais ce tintamarre fut tel que, par réaction, la chanteuse en question a récolté une cinquième place grâce aux votes du public, largement plus favorable à cette dernière que le jury.

Outre-Atlantique comme ici, le schéma est le même : la gauche, enivrée de ses propres dogmes, n’arrive plus à formuler des messages équilibrés qui résonnent dans sa base et se condamne donc à de cuisantes défaites.

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Source : h16free.com
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H Seize écrit sur http://h16free.com ses chroniques humouristiques d’un pays en lente décomposition, et apporte des solutions dans son livre, Egalité, Taxes, Bisous. Dans un monde toujours plus dur, et alors que la crise, la vilénie, les aigreurs et les misères allant de la maladie aux bières tièdes font rage, un pays fait courageusement face et propose toute une panoplie de mesures plaisamment abrasives qui permettront d'aplanir les aspérités, gommer les difficultés et arrondir les angles. Ce pays, rempli de gentils et d'aimables tous les jours mieux pensant, est devenu un véritable phare scintillant dans la nuit noire de l'obscurantisme des méchants et des vilains. Et pour mieux scintiller, il s'est doté d'une devise qui est parvenue à se hisser au rang de slogan, d'accroche et de modus vivendi : pour chacun et pour tous, il faudra de l'égalité, des taxes, et des bisous.
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