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Que reste-t-il encore de la sphère privée ?

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Publié le 18 avril 2013
762 mots - Temps de lecture : 1 - 3 minutes
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SUIVRE : Justice, Big Brother
Rubrique : Fondamental

 

 

 

 

Le billet précédent a discuté de l’arrêt rendu par la Cour de cassation le 19 mars dernier. Celui-ci annulait la décision de licenciement de la crèche Baby Loup pour non-respect de son règlement intérieur. Il exigeait, entres autres, un code vestimentaire neutre d’un point de vue « philosophique, politique et confessionnel ».


Nous avons ainsi pu constater avec grand étonnement qu’aucune des critiques à l’égard de la de la Cour de cassation ne considère comme problématique le fait de renverser en justice une décision de licenciement pour non-respect du contrat. Ce constat vaut pour tous les représentants politiques, y compris de ceux qui occupent des fonctions au gouvernement, ainsi que pour l’ensemble des médias. Ils prônent à l’unanimité une ingérence supplémentaire de la sphère publique au sein de la sphère privée en soutenant une extension de la loi sur la laïcité à l’école aux établissements voire aux entreprises privées. Dans ces conditions, il est légitime de poser la question suivante: que reste-t-il de la sphère privé ?


Depuis Aristote, qui distinguait la polis (la vie publique) et l’oikos (les affaires domestiques), l’imperméabilité de la frontière entre les sphères privée et publique a été perçue comme fondamentale pour la stabilité de la société. De surcroît, des auteurs comme John Stuart Mill et John Locke ont longuement insisté sur le fait qu’un agencement institutionnel qui serait à la fois moralement acceptable et capable de soutenir le progrès économique et social, serait le mieux à même de préserver la plus grande sphère privée possible. La seule exception notable que ces auteurs admettent à l’ingérence du public sur le privé vaut en cas de nuisance physique à autrui ; l’esclavage ou la violence domestique, par exemple, ne sont pas moralement acceptables et la sphère privée ne saurait donc les protéger.


L’avènement de l’État-providence, au XXème siècle, a profondément modifié les choses. En effet, il a considérablement réduit les dimensions de la sphère privée (à travers la nationalisation de différentes industries et la monopolisation de différents services) mais il a aussi détérioré son imperméabilité.


Ainsi, la distinction entre la sphère publique et privée ne recoupe désormais plus la distinction entre l’espace confiné à la propriété privée d’une part (qui peut être contrôlée et librement échangée par des individus privés) et l’espace régi par la propriété publique d’autre part (qui est habituellement géré par l’État et interdit à la possession d’individus privés).


En parlant d’espace public, l’on fait aujourd’hui référence aux rues, gares, bâtiments des ministères, écoles mais aussi aux espaces qui sont détenus par des personnes privées : bars, boutiques, entreprises etc. – et qui accueillent du public.


De plus en plus de lois s’appliquent désormais indistinctement aux propriétés publique et privée. Ces lois concernent tellement d’activités triviales (fumer, boire, manger, s’habiller, habiter, travailler) que plus personne ne s’étonne de ce que de nouvelles lois puissent davantage restreindre la sphère privée, comme l’illustre l’extension de la loi sur la laïcité. Cela ne constitue in fine qu’une condition supplémentaire aux règles régissant le travail, en plus de celles qui existent déjà.


Un contrat de travail entre l’employeur et l’employé, quel que soit le domaine d’activité, doit ainsi obligatoirement tenir compte d’un nombre croissant d’obligations légales qui imposent notamment de ne pas embaucher et licencier en fonction de la race, de l’ethnie ou de la religion, de l’affiliation syndicale ou politique, de l’orientation sexuelle, de l’âge ou de la santé de l’employé, etc. Par exemple, le célèbre arrêt « Samaritaine », rendu en 1997 par la Chambre sociale de la cour de cassation, annule tout licenciement économique dès lors qu’un plan de sauvegarde n’a pas été préalablement communiqué aux représentants du personnel.


Ainsi, lorsque l’on prend en compte toutes les lois qui conditionnent et limitent les contrats passés entre des personnes librement consentantes, la décision de la Cour de cassation dans le cas de la crèche Baby Loup devient logique. De même, l’empressement des politiciens à exiger une nouvelle loi pour obliger les entreprises à adopter la laïcité n’a rien de surprenant. En fait, la sphère privée a subi tellement d’atteintes par l’intervention publique que l’on ne sait même plus aujourd’hui où se trouve effectivement la frontière entre privé et public.


En bref, lorsque l’on se demande ce qu’il reste de la sphère privée, la seule réponse possible est : « pas grande chose » ; et si l’on veut savoir plus précisément quelles libertés sont encore jugées inaliénables par les pouvoirs publics, il faut s’adresser à des spécialistes des différentes branches du droit civil (du travail, des personnes et des biens, de la famille, de la construction, etc.).


 

 

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Marian Eabrasu est professeur d’économie et d’éthique à l’ESC-Troyes. Il a été chercheur à l’International Centre for Economic Research (Turin, Italie) et à l’institut Ludwig von Mises (Auburn, Etats Unis). Il est l'auteur de nombreux articles publiés dans des revues à comité de lecture comme La Revue Française de Science Politique, Quarterly Journal of Austrian Economics, Business and Society, etc. Son dernier article publié en 2012 dans Raisons Politiques s'intitule "Les états de la définition wébérienne de l'Etat"
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Un DE PIS
sommet européen pour motiver MDR l'Autriche et le Luxembourg à lever leurs restrictions dans la lutte contre l'évasion fiscale et le secret bancaire
. Mais sans trop d'espoir de réussite. MDR
Jean-Claude Juncker a déjà douché les attentes relatives à ce sommet... AFP

SI
'ils parviennent à rallier Luxembourg et Vienne à leur cause, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE afficheront un front uni dans la lutte contre l'évasion et la fraude fiscales, un fléau qui représente un manque à gagner de 1.000 milliards d'euros par an, selon les estimations de Bruxelles.
Mais les chances d'y parvenir sont très faibles. Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a déjà douché les attentes, estimant qu'il ne serait "pas possible mercredi à Bruxelles d'élargir les décisions sur lesquelles les ministres des Finances se sont mis d'accord" la semaine passée. UN PAS EN AVANT...

• Le noeud du problème: Les ministres des Finances des 27 ont décidé mardi dernier de confier un mandat à la Commission européenne pour renégocier les accords fiscaux avec la Suisse, Andorre, Monaco, Saint-Marin et le Liechtenstein. Mais ils ont échoué à se mettre d'accord sur le point le plus important: faire adopter à l'unanimité la révision d'une loi européenne, en souffrance depuis 2008, sur la fiscalité de l'épargne.
Cette loi prévoit l'échange automatique d'informations de certaines ???
données bancaires. L'idée est à terme de la renforcer et d'en étendre le champ d'application, notamment à l'assurance-vie.
Or, l'Autriche et le Luxembourg, farouches défenseurs du secret bancaire, n'ont pas complètement levé leurs restrictions, contrairement à ce qu'espéraient leurs partenaires, arguant qu'il fallait au préalable des négociations abouties avec les pays tiers comme la Suisse, ce qui va prendre du temps.
"Nous espérons beaucoup que ces deux pays (Autriche et Luxembourg) vont bouger lors du sommet", a toutefois affirmé un responsable européen sous couvert d'anonymat. "Il est très important que nous fassions front commun en tant qu'Union européenne sur l'évasion fiscale"dans l'optique du G8 qui aura lieu en juin en Irlande, mais malheureusement c'est "difficile", poursuit-il, car "certains pays, Grande-Bretagne en têteCOOME DHAB
préfèrent miser sur des accords bilatéraux ou régionaux".

Et la lutte contre le chômage?
Face au chômage de masse, qui touche de plein fouet les jeunes, les dirigeants européens pourraient???
d'ailleurs profiter du sommet pour mettre de nouvelles idées sur la table ou pour accélérer la mise en place de mesures déjà prises, avant le prochain sommet prévu fin juin qui sera consacré à la croissance et à l'emploi. RESULTATS CONVAINCANTS

Dans certains pays , bientôt plus aucune intimité.
En matière d'Etat fasciste qui vous dépossède de votre identité, demandez l'avis des Philippins qui travaillent au Qatar...
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Il ne leur est pas interdit de rentrer aux phillipinnes !
Et ils n'ont pas été obligé d'aller au Quatar ! Je ne crois pas qu'il y est une frontière terrestre entre les 2 pays...
Je veux dire par là que vous devez vous en prendre qu'à vous même si vous changer de pays pour y trouver un enfer !
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Après l'état fasciste qui nous a dépossédé de notre identité, l'état collectiviste qui nous a dépossédé de notre individualité et l'état providence qui nous a dépossédé de notre libre arbitre, l'état divinité nous dépossédera de ce qui reste de notre liberté parce que, comme Dieu, l'état sera partout, verra tout, il sera le maître absolu d'un cheptel indifférencié d'unités-hommes numérotés SS.
Partout et toujours, quoi que je fasse, je sais que Dieu est là mais ça na me dérange pas parce que je peux faire ce que je veux. Par contre, si l'état est un dieu, il s'agit d'un faux dieu inventé par des tyrans pour régner sur les hommes. Ceux qui ont l'état pour religion ne sont pas libres.
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L’EXODE FISCAL DES FRANÇAIS A DOUBLÉ
De nouvelles données sur l’«exit tax» démontrent que 251 riches personnes ont quitté l’Hexagone en 2012, contre 128 un an plus tôt, en priorité pour la Suisse. Le Ministère des finances ne concède les informations au compte-gouttes. Le chiffre clef de ce document est celui du total des départs enregistrés dans le cadre de l’«exit tax» créée sous la présidence Sarkozy, qui oblige les résidents fiscaux français détenteurs d’actions cotées ou non et désireux de s’installer à l’étranger à s’acquitter d’un impôt libératoire avant de quitter la France. Résultat: 251 départs au total jusqu’en novembre 2012, contre 128 lors de la précédente annonce, en novembre 2011. Les destinations les plus prisées sont la Suisse (72), la Belgique (56), les Etats-Unis (24), le Royaume-Uni (17), Singapour (10) et le Luxembourg (9). Il confirme, comme les chiffres de l’an passé – mais sans fournir cette fois de ventilation précise par tranche d’age –, que plus de 70% des départs sont le fait de contribuables âgés de moins de 50 ans. Une catégorie a priori riche d’entrepreneurs.!!!
Le montant total des capitaux sortis de France, en particulier, n’est pas mentionné. La question, plusieurs fois réitérée par les parlementaires, n’a pas reçu de réponse mais l’on sait que les 128 départs enregistrés jusqu’en novembre 2011 portaient, eux, sur 1,4 milliard d’euros (1,7 milliard de francs) de plus-values latentes. «C’est à croire que l’administration des finances fait tout pour nous compliquer la tâche et rendre ces statistiques les moins exploitables possible», estime Gilles Carrez. Lequel avait déjà, le 24 mars, pesté contre Bercy lors de la présentation d’une étude de la Fondation Concorde évaluant «à 400 milliards d’euros la totalité du patrimoine exporté à l’étranger par environ 12 000 foyers»: «Nous nous heurtons à un mur, avait-il déclaré. Une telle opacité est inacceptable.»
La question de l’exode fiscal, pour la France, est déterminante pour la campagne anti-fraude promise par l’actuel gouvernement. Plus les contribuables quittent définitivement le pays, moins il y a d’impôts à percevoir en cas de traque ou de régularisation: «Bercy redoute plus que tout d’admettre que la France est en train de perdre une grande partie de ses créateurs de richesse !!!
La transparence vantée par François Hollande devrait pourtant valoir dans les deux sens. «Mon expérience personnelle est que l’exode physique, donc les départs de France, s’est considérablement accru. Pourquoi n’est-il pas reflété dans les chiffres? Je ne sais pas», s’interroge l’avocat fiscaliste belge Thierry Afschrift. Les services fiscaux de la Commission européenne, au cœur de la bataille pour l’échange automatique d’informations entre les Vingt-Sept relancée par l’abandon luxembourgeois du secret bancaire, sont aussi demandeurs. «On aurait bien besoin d’un service d’exit tax centralisé», juge-t-on à Bruxelles. Pour évaluer s’il y a par exemple, ou non, exode des entrepreneurs communautaires.
Or non seulement l’outil fiscal français n’est pas adapté. Mais il n’y a aucune volonté de l’adapter.» !!!...
Richard Werly

Conclusion : elle existe encore et est TRES recherchée ...
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Quel rapport ?!?!
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N'avez vous donc pas compris que nous sommes dans un monde socialiste.

Au cas où vous ne vous en rappelleriez pas, le mot "privé" n'y existe que pour déclancher l'opprobe et l'anathème
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Les américains n'ont pas de clôture aux jardins, les Scandinaves pas de rideaux aux fenêtres, les musulmans peuvent voler les "infidèles" sans pécher, les nomades pas de frontières à leur territoire, les banquiers pas de scrupules etc...

C'est moche, mais on peut trouver pire que soi et on n'a pas encore tout vu !
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Sans oublier les cons qui n'ont pas de limites ! (Humour ..)
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Je vous cite : "les musulmans peuvent voler les "infidèles" sans pécher"

C'est dans le Coran vous avez raison. Conséquences : Comment faire confiance à un musulman, si vous n'êtes pas de cette obédience ???????
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Il me semble que la Torah dit la meme chose au sujet des goys...
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Je ne crois pas. A vérifier, mais la Torah est lié à l'ancien testament, la bible, et que mentir est un péché envers quiconque...A VERIFIER
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Ce n'est pas dans la Thora mais dans le Talmud qui est le fondement de la loi juive la Halakha.

Merci pour les flèches, mais c'est vrai, le litige porte sur certain écrits du Talmud et non de la Thora en plus la technique ne suit pas...toujours pas possible de consulter certain historique de commentaires http://www.24hgold.com/francais/profil_il-est-l
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Ce n'est pas un rapport de confiance mais un rapport de force.

Il faut faire comprendre que les ennuis après un vol ne viendront pas dans l'au-delà mais bien ici-bas et maintenant !
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Le socialisme ne vole pas ; il partage .
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