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Cours Or & Argent en

Un décollage vers les étoiles ou vers un mur de briques?

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Publié le 12 novembre 2012
1077 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
( 20 votes, 4,7/5 ) , 1 commentaire
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Il y a un peu plus d’un mois, j’expliquais pourquoi il serait dans le plus grand intérêt de Ben Bernanke, directeur de la Réserve fédérale, de lancer une nouvelle vague de quantitative easing (QE) avant les élections présidentielles. Pour résumer, disons que cela lui permettrait de sauver son emploi. Je n’étais pas absolument certain qu’il en ferait ainsi – seuls quelques employés du FOMC auraient pu l’affirmer pour sûr – mais un tel scénario me semblait probable. Il n’en est pas moins que peu de temps après, Bernanke a non seulement annoncé une nouvelle politique de stimulus mais il a également promis d’imprimer 40 milliards de dollars par mois jusqu’à ce que la situation soit rétablie. Comme j’ai pu le dire dans mon précédent article, ce programme est la clé de la plateforme électorale Obama-Bernanke. Ils feront tout leur possible pour que leur ticket puisse subsister indéfiniment.


Malheureusement, bien que ces deux hommes soient très puissants, ils ne sont pas au-dessus des lois économiques. Bien qu’aux Etats-Unis, beaucoup surnomment déjà leur programme ‘QEternity’ et ‘QE-infinity’, leur nouvelle politique de quantitative easing prendra fin bien avant la nuit des temps. Nous assistons actuellement à une importante bulle de la dette souveraine aux Etats-Unis et la situation est désormais telle que plus personne au gouvernement ne croit qu’elle pourra un jour prendre fin – ce qui est un excellent contre-indicateur.


Plutôt que de perdurer indéfiniment, ce troisième programme de quantitative easing ne fait que nous rapprocher du moment où tout le monde fuira le dollar et les obligations Américaines. Cette fuite entraînera une forte hausse des taux d’intérêt du marché ainsi qu’une inflation brutale des prix à la consommation aux Etats-Unis. Si vous pensez que l’essence à 4 dollars le gallon est une mauvaise chose, attendez de voir ce que ce sera lorsque son prix augmentera de 25 centimes par semaine.


C’est à ce moment-là que Bernanke se verra forcé de prendre une décision : continuer d’imprimer et mener le dollar vers une hyperinflation de plus en plus incontrôlable, ou réduire la masse monétaire et entraîner la banqueroute du gouvernement et du système bancaire.


J’ai longtemps écrit à propos de la possibilité de confronter la Fed mais jusqu’à présent, l’impression monétaire a été une option trop aisée. La crise en zone Euro ayant détourné les regards du fait que le monde abandonne peu à peu le dollar en tant que devise de référence, la Fed a pu doubler la masse monétaire sans pour autant que les consommateurs Américains ne voient les prix des produits doubler sur les étalages des supermarchés. Je n’essaie pas de dire qu’il n’y a pas eu d’inflation – regardez le marché immobilier, le prix du gaz, ou encore le marché des actions –, simplement qu’elle n’a pas encore atteint une proportion de crise. Lorsque les prix commenceront à grimper assez rapidement pour que le citoyen lambda réalise qu’il s’est fait avoir, des émeutes éclateront partout dans les rues.


La bonne nouvelle pour les investisseurs sur les métaux précieux est que ces deux scénarios s’avèreront haussiers pour l’or et l’argent.


Si la Fed continuait sur sa lancée et nous plongeait dans l’hyperinflation, il ne faudrait pas longtemps aux métaux précieux pour être à nouveau perçus comme des formes de monnaies capables d’acheter la même quantité de biens semaine après semaine et mois après mois.


Si la Fed choisissait de réduire la masse monétaire, les prix pourraient se stabiliser, mais le gouvernement et le système bancaire finiraient certainement par sombrer dans la banqueroute. Cela signifie qu’aucun plan de sauvetage ne sera mis en place, qu’aucune assurance ne sera payée par le Federal Deposit Insurance Corporation et que les banques fermeront leurs portes, faute de réserves de monnaie disponibles. C’est ce qu’il s’est passé en Islande en 2008, alors que la dette des banques du pays s’élevait à plus de dix fois son PIB. Le gouvernement n’était pas en mesure d’offrir un plan de sauvetage et tout l’édifice bancaire s’est effondré. Bien que les 320.000 citoyens Islandais n’aient pas entraîné d’effondrement significatif des marchés au cours de cette transition, il y a de fortes chances qu’il n’en aille pas de même pour les 320 millions d’habitants que comptent les Etats-Unis.


Comme nous avons pu le voir en Argentine dans les années 1990 et en Hongrie dans les années 1940, lorsque le système bancaire se retrouve paralysé, les actifs durables se négocient avec une prime. Les pièces d’or et d’argent peuvent poser un désavantage à une époque où règnent les cartes de crédit et Paypal, mais que se passera-t-il lorsque ces systèmes ne seront plus disponibles ? Aujourd’hui, les régulations et marges bénéficiaires forcent déjà les banques à inclure des taxes sur toute transaction faite par carte bancaire. Inutile d’ajouter que toutes les transactions digitales sont traçables par les services fiscaux.


Si tout le monde se mettait à transporter des liasses de billets partout où il allait, il ne ferait pas grande différence de transporter des pièces. Une pièce d’argent de la taille d’une pièce de dix centimes vaut 3,5 dollars. Deux d’entre elles pourraient vous payer un déjeuner au restaurant.


Bien que je sois persuadé qu'une réduction de la masse monétaire et un défaut national placeraient les Etats-Unis sur le chemin du rétablissement économique, la période de transition ne sera pas une partie de plaisir. Rationnement de nourriture, saisies de domiciles et crime rampant en seront des conséquences évidentes. En de telles circonstances, l’or et l’argent seront les seules choses sur lesquelles les gens pourront compter. Non seulement ils conserveront leur valeur, cette dernière finira même par augmenter dans le même temps que des millions de personnes envahiront le marché des métaux précieux et que l’endettement de l’économie Américaine sera réduit. Pour dire les choses simplement, il ne faudra peut-être qu’une seule pièce d’argent de la taille d’une pièce de dix centimes pour déjeuner au restaurant. Peut-être sera-t-elle-même suffisante pour aller déjeuner avec un ami.


Bernanke et ses partisans de Wall Street voient la monnaie peu chère comme leur horizon – mais cet horizon n’est autre qu’un mur de briques peinturluré. Il n’y aura pas de ‘QE-infinity’, il n’y aura qu’une vague de quantitative easing qui durera jusqu’à ce que la Fed aperçoive le mur de briques et mette le pied sur le frein ou décide de rentrer dedans de plein fouet. Dans tous les cas, le seul moyen qui s’offre à vous pour quitter le wagon avant qu’il soit trop tard est d’investir sur les métaux précieux.


 

 

 

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Peter Schiff est expert en économie politique et monétaire, et dans le conseil de la diversification internationale du patrimoine.
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Tout cela est bien beau, l'inéluctable destruction de la monnaie fiduciaire laissant place à une monnaie honnête. Mais j'ai quand même le sentiment que tout bien préparé qu'on peut l'être on risque de se faire couillonner, surtout en france. Avant de pouvoir commercer avec des pièces de monnaie, l'état va commencer par nous imposer des tickets de rationnement, il va émettre de nouveaux billets, nous interdire un tas de choses y compris l'utilisation de monnaies non officielles comme l'or, etc... On peut souhaiter la disparition de la monnaie fiduciaire, se préparer comme il faut mais on oublie que le fond du problème c'est l'existence d'un état qui prétend tout régenter. En france la dernière chose qui disparaîtra c'est bien l'état et tout le reste aura été sacrifié avant pour essayer de le sauver. Les Américains ne se rendent pas compte à quel point l'état est devenu indispensable pour la plupart des Français. Ces gens sont prêt à tout accepter si ça vient des pouvoirs publics, ils sont même crétinisés au point de refuser une pièce d'argent à cours légal émise l'année dernière. L'autre jour que j'étais de bonne humeur un mendiant me réclame des sous, je n'avais rien sur moi sauf une pièce de 10 euros toute neuve. Il n'en voulait pas ! Tant pis pour toi mon coco.
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Tout cela est bien beau, l'inéluctable destruction de la monnaie fiduciaire laissant place à une monnaie honnête. Mais j'ai quand même le sentiment que tout bien préparé qu'on peut l'être on risque de se faire couillonner, surtout en france. Avant de pou  Lire la suite
Pierre70 - 12/11/2012 à 13:00 GMT
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