À quand un accord russo-chinois pour éviter le dollar ? La Russie évoque
les délais… Il faut dire que quand la Russie et la Chine se passeront des
dollars pour leurs transactions, cela ne va pas entraîner de francs sourires
à Washington pour qui le dollar reste un outil de domination et de contrôle
mondial.
C’est parce que nous utilisons le dollar que les États-Unis peuvent
sanctionner de grandes entreprises françaises et européennes.
Se passer du dollar est donc une question de survie économique à long
terme.
C’est également un casus belli pour les États-Unis.
La Russie ne se passera du dollar que si les sanctions à l’égard de Moscou
sont aggravées.
La Russie et la Chine pourraient signer d’ici la fin de l’année un accord
permettant d’utiliser leurs monnaies nationales dans le cadre du commerce
bilatéral, affirme Igor Chouvalov président de la Vnesheconombank (VEB).
Moscou et Pékin avancent dans leur initiative de privilégier les monnaies
nationales dans leurs échanges. Un projet d’accord a déjà été remis aux deux Présidents
et pourrait être signé dans les prochains mois, a fait savoir Igor Chouvalov
président de la Vnesheconombank (VEB).
« Nous sommes intéressés, la partie chinoise ne l’est pas moins si ce
n’est même davantage, car le Président de la République populaire de Chine a
déclaré hier qu’un tel accord devrait être signé dans les plus brefs délais»
, a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « Les plus brefs délais, ce serait parfait
si nous parvenions à le signer d’ici la fin de l’année. »
« La Russie dispose déjà de son réseau (un analogue au SWIFT, NDLR), les
Chinois disposent de leur propre réseau. Il nous faut tout simplement
s’entendre sur la façon dont nous allons interagir via ces réseaux ainsi que
d’autres formes afin d’effectuer ces transactions », a détaillé le
responsable.
Lors d’une rencontre avec Xi Jinping en septembre dernier, Vladimir Poutine a
assuré que Moscou et Pékin comptaient utiliser davantage leurs monnaies
nationales, et non le dollar, pour leurs échanges commerciaux.
Selon le chef d’État russe, cette mesure est censée « renforcer la
stabilité du traitement par les banques des opérations d’import-export dans
des conditions de risque persistant sur les marchés mondiaux ».