C’est
l’été. Et quand vient l’été, les marchés ont, comme la plupart d’entre nous,
l’habitude de prendre un peu de repos. Mais cette année, ce n’a pas été le cas
en Chine, où des spéculations qui ne sont pas sans rappeler la bulle
technologique des années 2000 ont porté les indices de Shanghai jusqu’à des
niveaux insoutenables. Nous sommes désormais en phase de recul, le
gouvernement ayant recours à des mesures discutables dans ses efforts de
redresser le marché. Il dispose d’une marge importante, mais de nombreux
spéculateurs cherchent encore à fuir dès qu’ils en auront l’occasion. Bien
que cet effondrement puisse être de long terme et que la Chine soit devenue
un plus gros joueur sur la scène boursière internationale, il n’est pas
encore temps de réintégrer son marché.
Alors
que le gouvernement chinois fait des heures supplémentaires, au mois d’août,
les Eurocrates ont pris du repos, et beaucoup pensent en conséquence que le
problème grec est résolu. Voici quelques hypothèses, soulevées par Mish
Shedlock, qui pourraient cependant s’avérer dangereuses :
- Le plan de refinancement de la
Grèce s’élève désormais à un total de 326 milliards d’euros,
- Le PIB de la Grèce est de 216
milliards d’euros,
- Les taux d’intérêt de son plan de
sauvetage seront de 0%,
- La Grèce peut immédiatement
parvenir à un surplus de PIB de 3%,
- La Grèce maintiendra ce surplus
aussi longtemps qu’il le faudra pour rembourser ces 326 milliards d’euros,
- Chaque centime de surplus sera
utilisé pour rembourser ses créditeurs.
En
effet, selon Shedlock, ces hypothèses ne sont pas cohérentes : 3% du PIB
grec, c’est 6,48 milliards d’euros. A hauteur de 6,48 milliards d’euros par
an, il faudra 50 ans à la Grèce pour rembourser sa dette de 326 milliards
d’euros. Les intérêts portés par cette dette seront limités, mais ne seront
pas de 0%. La Grèce ne pourra pas enregistrer un surplus de 3%. Et son
surplus ne sera pas reversé dans son intégralité à ses créditeurs. Le PIB de
la Grèce pourra augmenter au fil du temps, mais il faudra pour cela attendre
des années. A hauteur d’1% de son PIB par an, il lui faudrait 150 ans pour
rembourser sa dette.
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