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Monnaie et croissance

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Publié le 05 juin 2014
597 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

La plus commune de toutes les idées fausses d’aujourd’hui est que l’affaiblissement d’une devise est nécessaire au bien-être de son économie, ou si vous préférez, qu’une devise forte est économiquement destructrice. Des décennies durant, les économistes grand public ont embrassé cette idée, qui est aussi derrière les politiques employées par les gouvernements. Même en Suisse, qui l’on perçoit souvent comme le parfait exemple de la non-intervention, on empêche le franc de grimper par rapport à l’euro.

La Suisse est également intervenue dans les années 1970 pour tenter de décourager les flux entrants de capital en imposant des taux intérêts négatifs aux dépôts. Mais tout observateur impartial des affaires monétaires aurait pu déceler les inconsistances de cette idée fausse. Comment se fait-il que l’Allemagne et son puissant mark, et le Japon et son solide yen, aient pu émerger après la seconde guerre mondiale ? Et comment se fait-il que les prix des produits électroniques puissent baisser, et que les produits de demain soient vendus moins cher que ceux d’aujourd’hui, si les économistes pensent que les prix doivent augmenter pour que les producteurs prospèrent ?

Avant de répondre à ces questions, nous devrions noter que je n’ai pas utilisé le terme « croissance » pour décrire le progrès économique. La raison en est que la croissance est souvent confondue avec le progrès économique. Le PIB, qui est encouragé à « croître », est la somme des transactions enregistrées sur une période donnée, bonnes et mauvaises dépenses confondues. Il n’est en rien la mesure du progrès d’une société.

Utiliser un mauvais outil de mesure pour déterminer quoi que ce soit est toujours une mauvaise façon de faire, bien que ce soit la conséquence naturelle de l’idée qu’une augmentation de la quantité de monnaie et de crédit, qui est l’objectif des politiques destinées à affaiblir les devises, est nécessaire au progrès économique. Comme nous l’avons appris de nos expériences, ce n’est bien évidemment pas vrai.

La source de cette erreur est une mauvaise compréhension du rôle de la monnaie au sein d’une société. La vérité est très simple, et exposée par la Loi de Say : nous créons des choses pour en acheter d’autres, et la monnaie n’est qu’un mécanisme temporaire qui sert à traduire une production en une consommation. La monnaie n’est donc ni le problème ni la solution.

Les politiques qui visent à réduire le pouvoir d’achat d’une monnaie ont pour objectif de pousser les individus et les entreprises à entreprendre des actions non-profitables auxquelles ils ne s’adonneraient pas autrement. Pour une brève période, l’affaiblissement d’une devise diminue le coût de production et augmente les profits apparents. Cette amélioration temporaire vise à encourager l’emploi, qui à son tour encourage les dépenses qui absorbent davantage de production. Mais une hausse des prix en découle, qui force les gens à détourner leur préférence de la monnaie, ce qui entraîne une hausse des prix plus rapide encore. Les retours sur investissement apparaissent comme ayant été surestimés par les entreprises, qui cherchent à réduire leurs pertes. Les phases de croissance sont toujours suivies de phases de récession.

L’erreur commise ici est de ne pas prendre en compte la Loi de Say, qui explique pourquoi une baisse des prix, qui revient à une augmentation de la valeur de la monnaie, n’est pas économiquement destructrice. Elle explique le succès d’après-guerre de l’Allemagne et du Japon en tant que titans de la technologie. La tragédie de notre ignorance d’une loi largement acceptée avant Keynes et l’intervention d’Etat est que nous sommes condamnés à répéter cette idée fausse jusqu’à ce que le progrès économique ait complètement disparu.


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Pour moi, le problème de la monnaie, n'est pas une monnaie forte ou une monnaie faible, mais une monnaie juste relativement à l'économie d'un pays. Il est clair que l'Allemagne et le Japon qui fabriquent des produits à très forte valeur ajoutée peuvent bénéficier d'une monnaie forte au niveau de la valeur ajoutée. Pour donner un exemple simple, une société Chinoise qui veut acheter une machine outil Allemande doit payer le prix fort et cash. En effet, il n'y a pas dans ce secteur de concurrents à la hauteur avec la même qualité de produit, donc notre société Chinoise n'a pas le choix. La France, pour prendre un autre exemple au hasard, produit des voitures et des produits en général moyen de gamme. Donc une monnaie proche du niveau du dollar serait le bon prix pour elle, c'est à dire ni faible ni fort mais le prix juste. Il y a d'autres facteurs à prendre en considération comme la démographie bien entendu, mais c'est la vérité de la monnaie qu'il faut rechercher.
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Pour moi, le problème de la monnaie, n'est pas une monnaie forte ou une monnaie faible, mais une monnaie juste relativement à l'économie d'un pays. Il est clair que l'Allemagne et le Japon qui fabriquent des produits à très forte valeur ajoutée peuvent b  Lire la suite
jeanmikhaleff - 05/06/2014 à 17:27 GMT
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