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Cours Or & Argent en

Le pic de l’absurdité des taux d’intérêt négatifs ? .

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Publié le 19 septembre 2016
1077 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Editoriaux

Lorsqu’une banque centrale comme la BCE impose des taux d’intérêt négatifs et un assouplissement quantitatif sur son baillage, de drôles de choses se produisent.

Les investisseurs deviennent avides de rendements au point d’entreprendre les actions les plus folles. Ils courent désormais après 3 milliards d’euros d’obligations sur cinquante ans émises aujourd'hui par le gouvernement de la France. Leur rendement ? 1,916%.

Ces obligations sur cinquante ans sont achetées par des investisseurs institutionnels qui, en temps normal, auraient été institutionnalisés.

L’impact des taux d’intérêt négatifs ne se limite pas aux baillages sur lesquels ils sont imposés. Ces investisseurs assoiffés de rendements iraient n’importe où pour en obtenir. Ils attendent actuellement les nouvelles obligations libellées en dollars émises par l’Argentine : 15 milliards de dollars, à maturité de cinq, dix ou trente ans, qui devraient intégrer le marché la semaine prochaine.

Il s’agit d’un pays qui a été en situation de défaut pendant 75 de ces 190 dernières années, dont en 2013-15, en 2000-04 et en 1980-92. Son prochain défaut pourrait survenir dans dix ans. Puisque l’Argentine ne peut pas faire défaut sur ces obligations au travers d’une dévaluation du peso, elle devra le faire à la manière habituelle.  

Mais les investisseurs ont besoin de leurs rendements aujourd’hui. AU diable le risque de défaut. Ils espèrent pouvoir se débarrasser de leurs obligations avant que le gouvernement ne débranche la machine.

Il reste cependant quelques points que la combinaison des taux négatifs et de l’assouplissement quantitatif ne sont pas parvenus à accomplir.

Les consommateurs, que ce soit au Japon, en zone euro ou dans les autres pays où ont été adoptés des taux négatifs, continuent de refuser de devenir les esclaves de la dette en empruntant pour pouvoir dépenser. Et ceux qui essaient de le devenir au travers de leur carte de crédi réalisent vite que les taux zéro ou négatifs ne sont pas encore arrivés jusque-là.

Une baisse des taux fait baisser les remboursements immobiliers. C’est une bonne chose. Mais elle fait aussi grimper les prix des maisons, et l’inflation des prix, ce qui fait ensuite grimper le coût du remboursement des prêts immobiliers. L’ironie de la baisse des taux : même maison, prix plus élevé, remboursements plus importants. Et risques accrus.

Lorsque la construction tout entière tombera en ruines, le prix de ces maisons baissera. Leurs propriétaires se retrouveront à la porte. Une nouvelle crise financière surviendra, qui sera réglée par davantage d’assouplissement quantitatif et de taux négatifs.

Et les consommateurs ne consomment pas plus.

Un grand nombre d’entre eux se reposent sur les rendements de leurs portefeuilles d’obligations et de leur épargne – directement ou indirectement, comme par exemple au travers d’un fonds de pension. Ces consommateurs se retrouvent écrasés par les taux à zéro pourcent ou négatifs. Alors ils réduisent leurs dépenses. Plus les taux baissent, moins ils dépensent.

Companies – even junk-rated ones – can pile on cheap debt. This has created unique opportunities for US companies to sell junk bonds at ultra-low yields to the financially repressed investors in Draghi’s Eurozone. By now, “reverse Yankees,” as these bonds are called, dominate issuance in the euro bond market!

Les sociétés – même celles qualifiées de toxiques – peuvent accumuler de la dette peu chère. Ce qui a créé des opportunités uniques pour les sociétés américaines de vendre des obligations toxiques à faible rendement aux investisseurs financièrement réprimés de la zone euro. Ces obligations dominent aujourd’hui les émissions sur le marché européen des obligations.

Ces sociétés américaines surendettées devront rembourser cette dette libellée en euros grâce à leurs revenus en dollars, ce qui deviendra plus difficile encore quand le dollar plongera contre l’euro. Ces obligations américaines, que l’on appelle Reverse Yankees, sont le plus beau cadeau que Draghi ait pu faire aux corporations américaines. Quand ces mines exploseront, elles se transformeront en un nouveau fléau imposé par Draghi à ses baillages.

Les investisseurs sur obligations japonaises souffrent eux-aussi des politiques de leur banque centrale, et se mettent à chercher des rendements à l’étranger. Ils ont attiré sur eux l’attention de Wall Street, qui leur vend une variété de produits intéressants, à commencer par des obligations en yens garantis par des obligations de dette collatérale de corporations toxiques américaines libellées en dollars. Ouaip.

Les corporations américaines sont les véritables bénéficiaires des politiques de taux négatifs.

Cela vient-il en aide à l’économie, à la demande ou à l’inflation des régions à taux négatif ? Non. Ces corporations n’investissent pas les revenus de leurs ventes d’obligations sur des activités productives dans ces régions. Elles rachètent leurs propres actions, versent des dividendes à leurs patrons, et à leurs autres investisseurs. Si elles investissent, elles se tournent vers le Vietnam, le Mexique ou d’autre pays à la main d’œuvre peu chère.

Ce qui nous laisse le gouvernement, l’autre grand gagnant de ces politiques. Avec des taux négatifs sur la dette des gouvernements, ces derniers sont payés pour emprunter. L’absurdité des taux négatifs transforme un gouvernement en déficit en gouvernement profitable.

Les acheteurs d’obligations en paient le prix. Mais avant qu’ils ne le fassent, les gestionnaires monétaires qui prennent les décisions seront passés à autre chose. Certains espèrent vendre ces obligations à des taux plus négatifs encore et avant leur maturité à des investisseurs plus idiots qu’eux, nommément aux banques centrales, qui d’ici-là seront déjà propriétaires d’une grande majorité de la dette.

Quelles que soient les raisons qui expliquent les taux négatifs et l’assouplissement quantitatif – qu’il s’agisse du refinancement de sociétés surendettées, du maintien d’une bulle ou de l’enrichissement d’une poignée d’individus, ou encore de permettre à certains d’emprunter à des taux négatifs alors que les investisseurs se retrouvent à payer la facture – le prétexte le plus publicisé est la stimulation de l’inflation des prix à la consommation.

Et c’est un objectif qu’ils ont manqué d’atteindre. Le Danemark a l’expérience la plus longue des taux négatifs, qui remonte à juillet 2012. Comme Chris Lowe, de chez Bonner & Partners, l’a démontré avec ce graphique, au cours de quatre années de taux négatifs, l’inflation des prix à la consommation est passée de 2,5 à 0% :

Danish-consumer-price-inflation-v-interest-rate

« Un paysage hostile » - c’est ainsi que Larry Flint, le PDG de BlackRock, a surnommé l’environnement actuel d’investissement et d’économie. L’impact des taux à zéro pourcent ou négatifs est « particulièrement inquiétant » et aura « des conséquences financières et économiques potentiellement dangereuses ». Lisez ceci : Negative & Low Interest Rates Eat into Consumer Spending at Worst Possible Time: BlackRock CEO Fink





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les taux négatifs semblent avoir pour effet de bloquer la hausse des prix, l'inflation elle est de tous temps l'accroissement de masse monétaire.....
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les taux négatifs semblent avoir pour effet de bloquer la hausse des prix, l'inflation elle est de tous temps l'accroissement de masse monétaire..... Lire la suite
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