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jeremierostan
Membre depuis mai 2012
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A laissé un commentaire sur l'article :
>Pour en finir avec l’égalitarisme  - Jérémie T. Rostan - 
Ce que vous appelez le "mythe" de la concurrence est celui de la concurrence pure et parfaite. Mais ce n'est là qu'un aspect du phénomène, depuis longtemps critiqué par des économistes libéraux tels que les Autrichiens, ou encore Schumpeter. De ce fait, je ne pense pas que sa remise en cause invalide la théorie plus générale des bienfaits de la concurrence.
Pour arriver à cette conclusion, il faut remettre en cause un autre aspect encore: celui qui concerne l'utilité sociale de la recherche et de la réalisation de profits. Vous dites par exemple que les entreprises réalisent des profits "trop importants" sur certains marchés. Mais, qu'entendez-vous par là? Une possibilité serait que ces profits se fassent au détriment des consommateurs. Mais, regardez les exemples que vous citez. Je passe sur le cas des banques, une véritable libre-concurrence n'existant pas en cette matière du fait de l'absence de liberté bancaire. Mais, le développement de la grande distribution prouve un plaidoyer constant des consommateurs, lesquels profitent indéniablement de la faiblesse des prix, ainsi que de la diversification des services permises par la liberté économique. Ici, les consommateurs ont eux-mêmes décidé de mettre fin à un systèmes de concurrence pure et parfaite entre petites épiceries de quartier au profit d'un marché organisé autour de grands groupes profitant d'économies d'échelle, de possibilités publicitaires, etc. Même chose pour le pétrole: chaque flambée des prix récentes, depuis le choc pétrolier jusqu'aux événements récents, a mené à une concurrence réelle entre groupes pour développer de nouvelles techniques, de nouvelles sources d'approvisionnement, etc. Les prix sont élevés, mais taxés à 70%... De même, comment nier que les laboratoire et compagnies de software aient constamment développé de nouveaux et de meilleurs produits? On a beaucoup critiqué Microsoft, mais cette compagnie est responsable à peu près à elle seule d'une envolée de la productivité du travail informatisé à l'échelle de la planète (sans parler des joies du bien de consommation PC familial.)
Notez d'ailleurs que, quiconque juge que ces groupes réalisent des profits trop importants a une manière simple d'en profiter lui-même : acquérir leurs actions.

Vous évoquez les fusions-acquisitions, mais celles-ci sont précisément un outil de mise en concurrence, au sens où elles représentent un élément de discipline pour les firmes sous-performantes.
Qu'elles puissent mener à des oligopoles n'a, à mon sens, aucune importance. Qui peut savoir quel est le bon nombre d'entreprises pour un marché donné? Prenez le marché des boissons. On entend souvent lamenter qu'il n'existe pas véritablement de choix, car l'essentiel des marques appartiennent à Coca Cola ou bien à Pepsico. Mais l'on devrait plutôt remarquer q'un marché relevant essentiellement du duopole reste hautement concurrentiel, et que ces deux entreprises, loin de se contenter de jouir de "rentes" innovent sans cesse et se font concurrence à elle-même. Je viens ainsi de lire que Coca Cola produira pour McDo des jus de fruit sans sucre ajouté vendus au gobelet--ce qui diminuera le nombre de coca light, etc vendus, ainsi que de jus en bouteille type tropicana (marque de pepsico) mais satisfera mieux les consommateurs.
Et cela serait vrai pour toutes les entreprises globalisées dont vous parlez: elles étendent sans cesse leurs gammes, s'adaptent aux marchés nationaux, etc.

Pour ce qui est de la spéculation sur les marchés financiers, je ne suis pas d'accord avec vous: la déréglementation n'est pas le fond du problème (pas un problème du tout selon moi), çar les excès que vous critiques sont bel et bien la conséquence "normale" de la politique monétaire expansive menée par la Réserve Fédérale. Vous dites bien que le problème est lié au crédit. En revanche il n'est pas vrai que les chambres de compensation suffisent à la création monétaire, puisque celles-ci réalisent effectivement les opérations qu'elles permettent à leurs membres.

Pour ce qui est le la liberté bancaire enfin, je commence par votre propos général, et dois dire que vois mal comment vous pourriez NE PAS laisser la libre concurrence décider de nombreuses choses, à moins que vous ne vouliez qu'une autorité ne réglemente toute interaction humaine... La libre concurrence décide du nombre de boulangeries dans votre ville et du prix du pain. Avez-vous à vous plaindre de cela? Elle décide encore de qui embrasse qui, et de l'essentiel de la vie--laquelle ne se limite pas aux échanges indirects.
Vous évoquez ensuite une course aux profits par la prise de risques inconsidérés. Mais, celle-ci se traduirait par une perte de valeur sur le marché des monnaies, et ferait fuir les clients.
Ce marché des monnaies est d'ailleurs la réponse à votre question des échanges interbancaires. La situation, ici, n'est pas très différente de la présente situation internationale: lorsque je verse une part de mon salaire en BNP à mon propriétaire, lequel a un compte en LCL, l'une des deux banques conserve le montant en réserve, ou bien l'échange contre sa propre monnaie.
Notez d'ailleurs qu'il n'y a aucune raison pour que les propriétaires n'acceptent pas des BNP aussi bien que des LCL dès lors que ces deux monnaies ont généralement cours. Vous évoquez une source d'instabilité, mais celle-ci existe dès à présent: elle est simplement inapparente parce que l'on ne peut s'en prémunir.
Je ne pense pas que vous puissiez dire que la liberté bancaire soit sans avantage: elle évite d'être exposé aux aléas de la manipulation monétaire.
Quant à la contrepartie unique, elle n'a aucune raison d'être: il suffit d'un marché libre où ces monnaies privées peuvent s'échanger.

Si le sujet vous intéresse, je vous suggère le petit essai de Hayek, La dénationalisation de la monnaie.






Commenté
il y a 4367 jours
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Début de l'article :L’époque étant au ravivement de l’idéologie égalitariste, une petite explication de texte me semble utile - celle d’un extrait du philosophe David Hume (Écosse, XVIII°), aussi clair que concis, et plus que jamais pertinent : « Les historiens, et même le bon sens, peuvent nous faire connaître que, pour séduisantes que puissent paraître ces idées d'égalité parfaite, en réalité elles sont, au fond, impraticables, et si elles ne l'étaient pas, elles seraient extrêmement pernicieuses pour la société humaine... Lire la suite
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