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jeremierostan
Membre depuis mai 2012
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A laissé un commentaire sur l'article :
>Libéralisme vs. Statu Quo  - Jérémie T. Rostan - 
C'est une idée de Spinoza que les désaccords entre les hommes sont toujours de simples malentendus sur les mots. Je ne sais pas si c'est totalement vrai: il existe peut-être de véritables désaccords, de fond. Mais je suis persuadé que cela est largement vrai. C'est une réflexion à ce sujet qui a motivé cet article: souvent, les désaccords relatifs au "libéralisme" tiennent à ce que l'on n'applique pas cette étiquette de la même façon. En tout cas, je suis très heureux que vous preniez le temps, non seulement de lire des billets dont vous savez pourtant qu'ils risquent de vous irriter, mais encore de commenter et chercher à échanger.
Pour ce qui est du "nom" du système que nous semblons tous critiquer, il est en effet bien difficile à trouver. Pour deux raisons, je crois. La première est qu'il faudrait un titre suffisamment général pour regrouper tout ce que nous critiquons en lui. Ainsi, j'aime beaucoup votre "bankster-planificalisme", mais il ne renvoie qu'à la question du moment, à savoir celle de la politique monétaire. Sa portée pourrait être plus large, comme les conséquences de la politique monétaire elle-même, et ainsi renvoyer à une dimension des marchés financiers, etc. Mais il me paraît difficile d'y inclure d'autres caractéristiques du système actuel que je critique tout autant, à commencer par les niveaux d'imposition et de dépense publique. Et bien d'autres encore.
Or ceci mène à une deuxième raison: je ne sais pas à quel point nous serions d'accord sur l'extension à donner à nos critiques. Je veux dire, nous semblons également refuser le système monétaire actuel. Mais serions-nous d'accord sur le reste (les impôts, la dépense publique, la protection sociale, la politique commerciale, etc.?).
Pour ce qui est de moi, je pars de l'idée que ceux qui sont attaqués pour ce qu'ils sont doivent toujours revendiquer le nom même dont on voudrait leur faire insulte. Un peu comme Senghor revendiquait la "négritude", si vous voulez. C'est pour cette raison que je n'ai aucune difficulté à me dire "capitaliste", ou même "ultra-libéral." Le problème est que cela est souvent mal compris, pour les raisons que j'indique dans le présent article. Par "ultra-libéral", j'entends par exemple "véritablement libéral", ou "libéral consistant dans tous les domaines", ce qui interdit la politique monétaire, les subventions des banques, la dette publique, etc.
Au même titre, je pense que l'on doit toujours donner à ses adversaires le nom qu'eux-même se donnent, et dont ils voudraient faire une louange. De ce fait, le nom que je donnerai au système que critiquent mes articles est : la social-démocratie, que je décrirais de la façon suivante. C'est le type de régime en place dans les pays les plus riches du monde et ayant "gagné" la bataille contre les démocraties populaires de l'Est, mais dont elles ne sont que les soeurs ennemies. Les dernières entendaient planifier la production même, ainsi que la distribution des richesses, et opprimaient leurs peuples en les privant de l'essentiel de leurs droits. Les démocraties sociales, elles, laissent l'activité économique comparativement libre (privée, concurrentielle, etc.), mais interviennent par réglementation et redistribution. De plus, elles conservent de larges aspects de l'activité du pays, à commencer par l'émission de monnaie. Elles interviennent également de multiples façons dans les vies et les droits naturels des individus. Nécessairement, leur action publique sert toujours les groupes ayant le plus de capital politique (les intérêts particuliers bien organisés, les syndicats, les grands groupes et les banques, etc.), ainsi que le propre intérêt de la classe politique qui s'en empare. J'essaierai d'expliquer dans un prochain article pourquoi et comment la logique même du pouvoir conduit n'importe quel type de régime à la même situation désastreuse que l'on a connu dans les démocraties populaires, et que l'on connaît de plus en plus dans les démocraties sociales, à savoir l'exercice du pouvoir et l'exploitation de la majorité au profits de minorités privilégiées, dont la classe politique et tous les groupes qu'il lui est nécessaire ou simplement utile de favoriser. Si je pouvais développer tout l'argument ici, je pourrais dire que le problème est au fond celui de la démocratie elle-même (mais, là encore, sans précision de ce que l'on entend par là, on risque de ne pas se comprendre et s'opposer pour rien.) Mais, plus largement, on verrait qu'il est celui du "gouvernement". Je suis assez à l'aise avec l'étiquette d' "anarchiste". Mais ce n'est pas vraiment l'État qui m'embête. Un État minimal protégeant les droits naturels de ses citoyens contre toute prédation, à commencer par celle d'un gouvernement, m'irait très bien. Le problème, je crois, vient toujours de ce qu'un gouvernement est légalement autorisé à intervenir dans la société et en modifier le cours, au lieu de défendre le droit de ses membres à interagir librement.


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il y a 4362 jours
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Début de l'article :Quiconque défend le « libéralisme » sait à quel point, loin d’être la pensée unique et dominante de l’époque, une telle position expose à toutes les attaques. Au mieux, on sera considéré comme une sorte de grand autiste sans cœur, aveugle et sourd à tous les malheurs du monde. Au pire, on sera traité de psychopathe servile aux puissances les plus sombres et au statu quo en place... Lire la suite
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