L’année 2010 aura
marqué un tournant quant à la nature de la demande
d'investissement en or...
LA PLUPART DES GENS considèrent naturellement l’or comme
une protection contre l'inflation. Mais c'est seulement aujourd'hui, alors
que nous nous trouvons depuis voilà dix ans dans un marché haussier,
que cet ancien réflexe s'applique à nouveau.
Après la
crise du système bancaire – lorsque l'or offrait un havre
immédiat comme alternative aux comptes épargnes non
sécurisés – l'or est revenu à son rôle
historique: il est à nouveau un refuge face aux dettes excessives des
gouvernements, à l'inflation et aux crises de devises en
développement.
C'est la raison
pour laquelle 2010 marque un tournant pour le marché haussier de l'or
– un passage à une croissance plus stable des demandes
d'investissement plutôt qu'à une courte crise de l'achat,
né d'une peur générale de l'inflation s'imposant de plus
en plus longtemps et de plus en plus dangereusement.
En 2011, la demande
en investissement sur l'or
semblent en passe d'augmenter. A moins d'un revers absolu de la politique
fiscale des Etats-Unis ou encore (ironiquement) de l'apparition d'un
"miracle économique" dans les états
surendettés tels que l'Irlande, l'impact global sur les prix de l'or
se trouvera profitable sur quatre fronts :
#1. Absence de risque signifie perte
garantie
Lorsque le
rendement de l'épargne est inférieur au taux d'inflation, alors
la capacité de l'or à vous apporter quelque revenu n'a que peu
d'importance. Etant à la fois indestructible et accessible en
quantités limitées, il offre une alternative naturelle et
évidente à la monnaie fiduciaire. Les prévisions d'inflation
s'aggravent en ce début d'année, mais ni la banque d'Angleterre
ni la banque centrale des Etats-Unis ne semblent sur le point d'augmenter les
taux d'intérêt cette année, pas même les faucons
(Thomas Hoening de la Réserve Fédérale, et Andrew Sentance de Londres) ne parlent d'une augmentation assez
importante de ces taux pour assurer aux épargnants un quelconque
rendement sur leur épargne liquide.
#2. Les risques politiques
pèsent sur l'Euro
La crise de la
dette entraîne, en zone Euro, une forte croissance de la demande en or.
L'on craint de voir apparaître, principalement en Allemagne, une
inflation, un défaut de dettes, la fin de l'Euro, ou encore les trois
à la fois. Il est également un souci croissant pour les
responsables de réserves de banques centrales, ayant tenté de
diversifier leurs réserves hors du dollar US ces 10 dernières
années, que de se retrouver encore une fois, par le risque politique
et l'inflation de la réserve monétaire, dans la même
situation qu'il y a 10 ans.
#3. Les acheteurs d'or en forte
croissance
Beaucoup
d'analystes s'attendaient, après une augmentation de 60% des
réserves d'or chinoises reportée début 2009, à
une nouvelle déclaration d'achat de la part de la Chine. En
réalité, la demande d'or en Chine – économie
mondiale connaissant la croissance la plus rapide – reste une demande
effectuée par les particuliers. Les consommateurs Chinois ont, ces
deux dernières années, acheté plus d'or que n'en
possède la banque de Pékin.
Avec des taux de
dépôts de devises s'élevant en Chine à la
moitié du taux officiel d'inflation des prix (2.25% contre 5.5%), la
demande en or s'est vu croître, d'année en année, de 14%
depuis 2005, représentant une croissance annuelle d'environs 38% par
valeur. Pékin n'ose pas augmenter
les taux d'intérêt, craignant le retour en masse d'une
"monnaie brûlante" depuis les marchés occidentaux dans
l'attente d'un réel retour. L'inflation des prix étant en Chine
à son niveau le plus élevé depuis 28 mois,
l'érosion des valeurs de devises s'accentue pour les épargnants
du pays.
#4. Réserves: l'or facile a
disparu
Il aura donc
fallu huit ans aux extractions d'or
pour répondre à l'augmentation des prix, la production ayant
cru de 6,4% en 2009 suite à un triplement des prix en dollars. En dépit d'une croissance
monumentale des dépenses d'exploration, les découvertes restent
assez minimes faces aux pointes de 1998-2003. Les réserves des
possesseurs d'or existants se sont vues quelques peu renflouées durant
la crise financière mais, les particuliers Indiens (actuellement
premiers acheteurs mondiaux) ayant adapté leur demande à
l'augmentation des prix, ils commencent à vendre leurs réserves
à des prix conformes aux demandes de ces derniers. A moins que
l'Afrique du Sud, première nation minière, ne se mette à
chercher de l'or jusqu'à 4 kilomètres sous terre, nos bracelets
et boucles d'oreilles bien aimés verront leurs prix exploser avant de
retourner sur le marché.
Regardons de
l'avant, l'unique problème auquel pourrait se trouver
confrontée une hausse continuelle de la demande en or serait celui des
taux d'intérêt. Avec des gouvernements occidentaux
désespérés de pouvoir préserver de faibles taux
d'intérêts dans le but de financer leurs déficits en paix
– ainsi qu'avec les économies émergeantes dirigées
par la Chine désespérée par l'idée d'inflation
monétaire -, une perte de pouvoir d'achat semble inévitable
pour les détenteurs de devises en 2011. L'or (tout comme l'argent),
restera l'alternative évidente. Avec des échecs fiscaux et
monétaires de plus en plus évidents aux yeux même du
public, la popularité de l'or semble encore sur le point de
s'accroître.
Adrian Ash
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