À la déclaration de guerre, le 5 août 1914, le franc entra dans une période de cours bloqué et l'obligation faite à la Banque de France de rembourser en or les billets qui lui étaient présentés fut suspendue. Le coût exorbitant de la guerre conduisit le gouvernement, non pas à réquisitionner les avoirs en or et en argent, mais à faire appel au patriotisme et à interdire l'exportation des métaux précieux. À l'été 1915 les français avaient apporté environ 725 tonnes d'or en échange de papier-monnaie.
Avec le développement du marché noir de l'or le gouvernement interdisait le 12 février 1916 la vente ou l'achat de monnaies métalliques au delà de leur cours légal. Cette interdiction devait être renouvelée à la fin de la guerre et fut maintenue jusqu'en 1928, année de la fin du cours forcé de la monnaie nationale.
Après guerre la France est dans un état de délabrement économique et financier exceptionnel. Les tentatives de retour à l'étalon-or dans les conditions totalement irréalistes, c'est à dire sans prise en compte de la réalité inflationniste de la période de guerre, et les exigences des vainqueurs en matière de réparation, ont ouvert la voie à une série de crises économiques et financières qui ont pesé sur les monnaies. En 1914, avant l'ouverture des hostilités, le Franc était défini par 0,2903 grammes d'or (en fait le franc germinal était défini à l'origine comme 5 g d’argent titré à 90% de fin). En 1928, après les quelques années nécessaires à la stabilisation de l'économie, il fallait alors 0,05895 grammes d'or fin pour obtenir un Franc Poincarré de 1928. Soit une dévaluation de près de 80% du Franc.
Remerciements : Roque, Pro-At . La confiscation de l’or
Histoire de l’or
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