Le weekend dernier, Chypre plantait un clou de plus dans le cercueil de la démocratie et du capitalisme.
Après s’être rendu à l’évidence que le Parlement Chypriote n’accepterait pas de mettre en place la confiscation (le VOL) des compte épargne des déposants, les bureaucrates de l’Union Européenne ont opté pour une option qui n’inclut pas le droit de vote.
C’est exactement le pire scénario qui j’avais imaginé : que les règles et lois qui forment la base de notre société soient jetées par les fenêtres en temps de crise extrême.
L’Union Européenne a désormais établi qu’elle ordonnerait non seulement la déposition des élus Italiens pour les remplacer par des technocrates de son choix, mais qu’elle imposerait ses lois et ses décisions aux pays qui ne se plieraient pas à ses objectifs.
Il existe un mot pour décrire cela : totalitarisme.
Il ne s’agit de rien de moins que d’un acte de guerre économique. Une nation souveraine a vu son gouvernement supplanté par un organisme extérieur.
Nous verrons bien comment le gouvernement et le peuple de Chypre réagiront à la nouvelle. Mais comme je l’ai expliqué la semaine dernière, nous entrons dans une époque où la confiscation de richesse est présentée comme une option. Et il se pourrait que cette option soit défendue par de plus en plus d’arguments du type ‘si vous payez x%, votre épargne et votre banque s’en sortent, si vous ne payez pas, vous perdez tout’.
Les banques Chypriotes rouvriront demain. Nous verrons bien comment les déposants répondront à tout cela. Si une panique bancaire se développe à Chypre, les choses pourraient rapidement devenir compliquées. Une panique bancaire est tout ce qu’il manque à l’Europe pour qu’elle s’effondre complètement. Si de gros déposants Espagnols et Italiens se laissaient emporter par ce qu’il s’est passé à Chypre, il ne resterait plus grand-chose que l’Union Européenne puisse faire.
Ces questions sont critiques pour les marchés. Qu’ils se rallient ou non ne fera aucune différence. Ils sont généralement connus pour ne rien comprendre du sérieux des problèmes bancaires (ils se sont ralliés après Bear Sterns). Ce qu’il s’est passé la semaine dernière sera la scène du théâtre qui se jouera cette année. Et il pourrait être époustouflant.